Ø {HT} ê

VILLENAVE-D'ORNON

[...]
L'intermodalité est aussi l'une les idées-forces des Verts. Il s'agit de faciliter le passage d'un mode le déplacement à un autre en assurant des correspondances avec le tram qui passe a la gare du bourg: "On est en sept minutes à Bordeaux. Pourquoi ne pas réactiver la gare SNCF, encourager les taxis collectifs, le covoiturage, prolonger la navette fluviale jusqu'à Villenave, les deux-roues, les rollers?", suggère Patrick Nouguès. Lorsqu'on sait que, sur l'agglomération, un déplacement sur huit se fait sur moins de 500 mètres et un sur quatre sur 1 kilomètre...
Une charte pour les piétons pourrait aussi favoriser les déplacements à pied. L'élu vert rappelle volontiers que les transports sont la première cause de rejet de CO2, et donc d'effets de serre, devant les industries et les résidences.

(Dominique Manenc, SO, 16/12/02)
_______________________

Matin et soir, Martine Daudin met deux heures pour faire 10 kilomètres.
"
Quatre heures dans les transports"

[...] Voilà maintenant trois ans qu'il me faut le plus souvent deux heures pour relier mon domicile de Chambéry, qui est à cinq minutes de la gare (son mari l'y dépose en voiture), à mon lieu de travail. Pour 10 kilomètres!," peste cette abonnée de la SNCF qui a fini par opter pour le train qu'elle prend tous les matins à la gare de Villenave, jusqu'à Saint-Jean: "Seulement dix minutes de trajet [...]! Le seul problème est qu'il n'y en a pas assez: 7 h 19, 7 h 56 mais après c'est 9 h 30, trop tard pour bosser!"

A la sortie de la gare, ça se corse car il faut bien monter dans un bus: "J'ai tout testé", explique Martine. "Le 1, par les quais devenus impraticables à cause des travaux du tramway, le 9 par les boulevards qui me conduit à Ravesies en une heure trente. Reste le 7/8 qu'on dit la ligne la plus fréquentée d'Europe".

Souvent comprimée comme une sardine dans sa boîte, Martine Daudin peut enfin respirer cinquante minutes plus tard lorsqu'elle pose le pied sur le cours du Maréchal-Foch, aux Quinconces. Pour, de là, sauter dans le l5, le 29 ou le 31, et arriver au bureau vingt minutes plus tard. "Au mieux, j'ai une heure vingt de trajet depuis la maison. En cas d'embouteillage, et c'est pratiquement quotidien, cent vingt minutes!"

Martine Daudin a remarqué qu'à Ravesies existe la gare Saint-Louis et que le train qui quitte la gare Saint-Jean à 7 h 07 y arrive vingt-deux minutes plus tard.

"Lorsque la SNCF m'écrit tous les six mois pour savoir si je veux renouveler mon abonnement et si la vie est belle, je fais remarquer que ce serait bien de décaler l'horaire de ce train unique qui est un peu tôt, et de multiplier cette ligne, du lundi au vendredi, aux heures ouvrables de bureau, de lycée, de magasin. Cela désengorgerait les bus et intéresserait du monde car je puis assurer que les trains sont prisés!"

Le soir, par contre, lorsque sa collègue ne la raccompagne pas en voiture jusqu'à Saint-Jean, Martine Daudin emprunte le rail de Saint-Louis à Saint-Jean. "Je mets autant de temps qu'avec le covoiturage car je sors à 16 h 45 mais il faut attendre le train de 17 h 30 et la correspondance à Saint-Jean de 18 h 11. Mais plus de lignes seraient les bienvenues!"
Elle a écrit ses suggestions au directeur de la SNCF qui lui a fait savoir qu'entre les deux gares, les trains circulent sur une seule voie et que les horaires tiennent compte de la contrainte des croisements. Et que l'organisation des services ferroviaires régionaux a été transférée à la région. Laquelle, pour l'instant, n'a pas répondu.

Martine Daudin en est quitte pour continuer de se lever à 5 h 30 et de retrouver son domicile à 18 h 40: "Soit quatre heures de transport par jour. Et du temps perdu [...] !", râle, fatiguée, Martine Naudin, qui plaide aussi pour ceux qui partagent la même galère.

(Dominique Manenc, SO, p. 2-10, 27/12/02)

__________________

[Martine Daudin a dû comprendre que les responsables, qui recommandent l'usage des transports en commun, ne les prennent pas toujours; et ne semblent pas se mettre à la place de ceux obligés de les prendre.]

Ø {HT} é