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PROJET DE PONT-LEVANT Bacalan-Bastide

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06/04/07, courrier de Trans'cub à :

Monsieur le Président de la Commission d'enquête,

Messieurs les Membres de la Commission d'enquête,

Enquête publique "Pont Bacalan-Bastide"

Communauté Urbaine de Bordeaux

Esplanade Charles de Gaulle

33000 BORDEAUX

Messieurs,

En complément de la réunion du mercredi 4 avril avec M. DAUBIGEON, président de la Commission et M. DULION, et de la remise ce jour-là en 3 exemplaires de sa brochure : "Non au pont-levant. Vite, un tunnel", TRANS'CUB a souhaité apporter son appréciation sur les dossiers d'enquête et notamment aborder les points suivants :

  1. Sur le double rôle local et de transit autoroutier p. 2
  2. Sur l'accès des navires au Port de la Lune p. 5
  3. Sur le choix entre les options pont-levant et tunnel p. 9
  4. Sur la concertation p. 12
  5. Sur les prévisions de trafic du dossier d'enquête p. 15
  6. Sur l'étude hydraulique p. 17
  7. Annexes :

N° 1 : EREA :"Etat initial : prise en compte du franchissement"

N° 2 : EREA :"Fonctions d'agglomération : soulager le Pont d'Aquitaine"

N° 3 : EREA :"Fonctions intercommunales, créer de nouveaux itinéraires"

N° 4 : EREA :"Les contraintes liées à la gestion du trafic aux carrefours

N° 5 : Etudes préalables B.1 – Option pont mobile B.1.3 Raccordements

N° 6 : Projet FORTIER

N° 7 : Météo France Statistiques

N° 8 : Météo France e-mail

N° 9 : Comparatif des options pont-levant / tunnel

N°10 : Coupe CETU tunnel 2 X 2 voies

N°11 : tableau évolution des coûts

N°12 : Raccordements initiaux

N°13 : Coupe CUB tunnel 2X2 voies

N°14 : Charte signée entre les associations

N°15 : Etudes préalables B.1 Option tunnel B.1.2 Ouvrage de franchissement

N°16 : Etude EREA transports collectifs

N°17 : Etang de Berre

Bordeaux le 6 avril 2007

Jacques DUBOS

 

I – Un double rôle local et de transit autoroutier conservé

Un abandon : le projet d'ensemble

 

Les affirmations de la pièce F – "Evaluation économique et sociale" (loi LOTI)

  1. La CUB définit un programme et un projet (page 8)

  1. La CUB revendique une double fonction locale et de transit autoroutier
  2. Si la CUB met en avant la fonction locale et urbaine que devrait jouer le franchissement Lucien-Faure, elle rappelle sa fonction de transit autoroutier prévue et inscrite dans divers documents.

    La CUB conserve ainsi, nous allons le voir, les objectifs initiaux fixés à ce franchissement, même si elle lui assigne aussi un nouvel objectif, incompatible avec les précédents : "être dissuasif au regard du passage des poids lourds de transit" (page 5)

     

    Les missions initiales sont confirmées

    Cette double mission était définie au départ, comme l'établissent des extraits, d'une part, de l'étude EREA "Etude d'insertion urbaine du franchissement Lucien Faure" réalisée en Octobre 2000 pour la CUB, d'autre part, des "Etudes préalables du franchissement Lucien Faure", toutes études qui ont été à la base du choix du pont-levant et de son dimensionnement qui n'a pas changé depuis.

    1. un rôle pour Lucien-Faure "d'arc de décharge" du pont d'Aquitaine, et de lien entre les rocades rive droite et rive gauche (Carte 1 et 2 : pointillés bleus, et flèches rouges "vers rocade"), et d'accueil de trafics de transit (carte 4 : en bleu).
    2. Annexe N°1 : "Etat initial : prise en compte du franchissement"

      Annexe N°2 : "Fonctions d'agglomération : soulager le Pont d'Aquitaine"

    3. l'acceptation de trafics poids lourds, locaux mais aussi "intercommunaux", intégrant un branchement sur l'A89 vers Libourne/Clermont et l'A10 vers Paris ;
    4. Annexe N°3 : "Fonctions intercommunales, créer de nouveaux itinéraires"

    5. Cette double mission était compatible avec une gestion du trafic par des feux : Contrairement à ce que laisse entendre la CUB, il a toujours été envisagé "un traitement de type totalement urbain, à feux ou giratoire, ce qui pénalisera l'écoulement du trafic traversant". Ou encore, "Le raccordement rive gauche se fait sur la rue Lucien Faure avec un échange avec les quais rive gauche, par le biais d'un carrefour à feux…".

    Annexe N°4 (2 pages) : Les contraintes liées à la gestion du trafic aux carrefours

    Annexe N°5 : Etudes préalables B.1 – Option pont mobile B.1.3 Raccordements

     

    Le projet d'ensemble initial d'aménagement n'est pas soumis à l'enquête publique

    Si le franchissement conserve ses caractéristiques et ses fonctions initiales qui lui étaient dévolues, le projet d'ensemble qui devait permettre de les assumer est abandonné.

    Initialement, le franchissement était conçu comme une part d'un projet d'ensemble qui comprenait des aménagements de voirie importants rive droite et rive gauche, jusqu'à la place Latulle et jusqu'au pont Saint Emilion. Aujourd'hui, ces raccordements sont abandonnés et limités au niveau des quais. Le budget "raccordements" a cependant été maintenu (!).

    Comme l'écrivait la CUB, "…Il est nécessaire d'étudier l'ouvrage de franchissement lui-même mais également ses raccordements au réseau existant…. Rive droite, il existe 3 familles de raccordements envisageables… : au niveau du pont ferroviaire…, au niveau du pont Saint-Emilion…, avec l'avenue Thiers…". Entre ces 3 options, un choix a été fait : "Il a été décidé de retenir le raccordement Pont Saint Emilion suivant l'implantation qui relie l'axe de la rue Lajaunie en rive gauche…". Il est évident que la réalisation d'un pont-levant avec de telles caractéristiques impliquera des modifications importantes de voirie pour accueillir le trafic qui l'empruntera :

     

    1. Rive droite,

    Il ne peut être admis que le pont-levant, avec de telles caractéristiques et sa taille gigantesque débouche toujours sur un axe qui lui est perpendiculaire sans que ne soit prévue une voie dans son prolongement, et ce à un double point de vue

    1. Rive gauche,
    2. Il suffit d'un seul exemple : la place LATULLE, au croisement du boulevard Alfred Daney et de la rue Lucien Faure, où il y a déjà un tobogan. Elle ne pourra accueillir, sans nécessiter d'aménagement, le trafic supplémentaire lié au pont, soit, selon les statistiques que l'on retient (cf paragraphe suivant), 37000 en 2011 et 42000 en 2020, soit 53000 véhicules dès 2011.

    3. Rive droite – rive gauche,

    Déjà, nous l'avons vu ci-avant, la CUB prévoit, au delà de son projet du franchissement et de ses raccordements, un programme (Pièce F - LOTI page 8) qui comprend la réalisation d'une ligne de transports collectifs en site propre qui serait mise en service en 2011, en même temps que le pont.

     

    En conclusion : proposition à la Commission d'émettre un avis défavorable

    Le projet de franchissement conserve les fonctions locales et de transit autoroutier qui lui étaient assignées initialement.

    Par contre, il n'est plus intégré à un projet d'ensemble et ses raccordements rive droite et rive gauche aux tissus urbains traversés par les flux de véhicules qui l'emprunteront ne sont plus prévus.

    La CUB n'intègre même pas à son projet la ligne de bus en site propre entre Ravezies et Cenon qu'elle entend mettre en service en même temps que le franchissement.

    En l'état actuel du dossier mis à l'enquête, la CUB viole la LOTI qui prévoit que l'enquête publique doit porter sur l'ensemble du projet même si celui-ci est réalisé par tranches. Ce qui sera ici le cas.

    En conséquence, il est proposé à la Commission d'enquête

    d'émettre sur ce point un avis défavorable.

    2 - Sur l'accès des navires au Port de la Lune

     

    Le contexte

    Bordeaux a 2 atouts :

    1er atout : le Port de la Lune, port historique de Bordeaux, est un site unique au monde, "un site emblématique" (Pièce C – Notice explicative page 3), un patrimoine, comme l'atteste la CUB elle-même depuis 2006 (cf ci-après).

    2ème atout : un estuaire, "le plus vaste estuaire d'Europe avec une superficie de 450 km" et 2 fleuves navigables dont le caractère sauvage a été largement préservé, et qui permettent d'espérer à l'avenir, le développement d'un tourisme fluvial.

    Bordeaux a un handicap

    Bordeaux, port situé au fond d'un estuaire, nécessite de se dérouter et six heures de navigation pour y accéder. Un handicap (en temps d'accès et en coût) surmontable et surmonté dans la mesure où ce qui qu'il y a à voir est exceptionnel, et peu difficile d'accès, et où les conditions de l'accueil sont irréprochables. C'est le cas aujourd'hui, ce ne serait pas le cas demain si le projet de pont-levant était réalisé.

    Ces 5 dernières années, l'accès au Port de la Lune a été découragé

     

    Depuis 1 an, il y a eu un revirement d'attitude

    Le dossier soumis à enquête publique souligne une nouvelle attention portée à l'avenir maritime du Port de la Lune.

    Elle s'est traduite concrètement dans les propos nouveaux que la CUB a tenu reprenant ceux de son Président en Conseil de CUB : "Bordeaux redécouvre son fleuve. La Cutty Starck en 1992, la venue de grands voiliers pour des événements ponctuels, le développement de salons nautiques et autres manifestations liées à la Garonne le montrent : la possibilité d'accostage en centre-ville représente un potentiel événementiel rare. Couper la route aux navires reviendrait à renoncer à cette nouvelle vie pour notre fleuve, qui peut être aussi un nouveau souffle pour notre territoire. Toutes les agglomérations situées sur de grands estuaires se sont posé la même question. Toutes ont eu la même démarche, chacune a fait le choix de ne pas compromettre l'accès des navires."

     

    Les affirmations de la pièce F – "Evaluation économique et sociale" (loi LOTI)

    L'accueil des grands navires est possible… Pour les très grands navires, des conditions de courants et de vent sont requises…" (LOTI, page 9)

    "L'enjeu maritime : Les dispositions constructives du pont levant, ménageant une large passe navigable, préservent les développements futurs du port de Bordeaux. …Par égard au passé, il convient de sauvegarder l'identité culturelle et patrimoniale de Bordeaux. Le Port de la Lune… a contribué à la naissance de l'agglomération de Bordeaux" (LOTI page 64)

    Ces divers citations confirment à la fois :

     

    Les assertions de la CUB sur le maintien de l'accès au Port de la Lune

    sont démenties par les pièces qu'elle fournit dans le cadre de la loi sur l'eau

    1. Sur la venue des grands navires

    Tout d'abord, la CUB a été destinataire depuis 1989 de nombreux courriers faisant état des multiples et constantes réserves faites à un pont-levant par tous les acteurs intéressés : port, pilotes de la Gironde, représentant des armateurs (Cf pages 22 et 24 de notre brochure).

    Par ailleurs, la CUB ignore dans ses assertions les éléments qu'elle produit pourtant elle-même dans le cadre de l'enquête au titre de la loi sur l'eau, que ce soit les résultats de l'étude SOGREAH de 2000, mais aussi les avis des pilotes en date du 13 novembre 2000 et du 23 juin 2005.

    Il en ressort que, pour les navires de plus 100m, le pont constituera un réel obstacle qui pourrait décourager complètement leur venue.

    En effet, on lit dans le rapport SOGREAH et les avis des pilotes : "Pour les navires de type ferry ou petit paquebot de 100 à 150 mètres de long, en montée, il n'existe pas de difficulté réelle de présentation ou de passage du pont sauf… si le vent est supérieur à 20 nœuds". "…La descente ne pose pas non plus de problème majeur… sauf si le vent est supérieur à 20 nœuds".

    Le paramètre "vent" apparaît donc comme un paramètre majeur. Il n'a pourtant pas été pris en compte par la CUB qui l'a complètement occulté. Nous produisons (Annexe N°7) les statistiques de vent établies par Météo France, desquelles il ressort que le vent est supérieur à 20 nœuds 1 jour sur 2 pendant la période où les bateaux viennent, de mai à septembre. Et Météo-France a pris bien soin de nous préciser dans l'e-mail qu'elle nous a adressé (pièce jointe N°8) : "sur le fleuve, il est probable que la fréquence des vents forts soit plus élevée".

    En conséquence, les bateaux de plus de 100 mètres ne viendront plus. Sans qu'ils soient identifiés exactement dans les statistiques données par la CUB (LOTI page 27), il en ressort qu'ils représentent les 2/3 des bateaux. Or, dans la mesure où ils restent 2 jours ou plus, ils seront statistiquement certains, soit ne de ne pouvoir rentrer dans le Port de la Lune, soit de ne pouvoir sortir. Sauf à accepter "des difficultés réelles de présentation ou de passage", ou les conséquences "de problèmes majeurs". Jamais un commandant responsable n'acceptera de prendre un tel risque. Les armateurs qui ne pourront plus garantir l'escale dans le Port de la Lune ne la programmeront plus.

    Il faut tout d'abord relever le ton de cet avis qui souligne à propos de l'étude SOGREAH que "ses conclusions ont été parfois interprétées, voir occultées" et "espère que ce courrier trouvera écho auprès de vos services".

    Par ailleurs, cet avis, qui vient compléter le précédent, apporte des restrictions supplémentaires qui, en plus de celles qui tiennent à la force du vent, tiennent à la taille des bateaux :

    Et le Président des pilotes insiste : "Ces restrictions ne sont pas sans conséquence sur le trafic maritime".

    1. Sur le trafic fluvial

    La CUB souligne ici encore sa volonté de maintenir le trafic fluvial : "Pour la phase d'exploitation du pont, la navigation fluviale sera maintenue en toute circonstance. " (Dossier d'incidence sur l'eau page 60)

    Cependant, il résulte des éléments qu'elle apporte que les caractéristiques et le fonctionnement prévu du pont-levant interdiront de fait tout développement du tourisme fluvial et de la plaisance. En effet, la CUB ne prévoit pas d'ouvrir le pont pour ces bateaux :

    Or les bateaux de type Aliénor et autres caboteurs ont un tirant d'air supérieur à 8 mètres qui leur interdira d'accéder ou de sortir du Port de la Lune. En ce qui concerne l'Aliénor, il faut souligner qu'il pourra passer sous la travée levante à marée basse uniquement. Ce qui est incompatible avec le développement d'un programme touristique qui ne peut dépendre des heures de marée.

     

    En conclusion : proposition à la Commission d'émettre un avis défavorable

    En conclusion, les éléments relevés ci-dessus apportent un démenti catégorique aux affirmations de la CUB dans le dossier LOTI.

    La réalisation d'un pont-levant apparaît incompatible avec la volonté désormais affichée de développer l'avenir maritime du Port de la Lune. Son abandon s'impose, car comme le dit si bien la CUB : Couper la route aux navires reviendrait à renoncer à cette nouvelle vie pour notre fleuve, qui peut être aussi un nouveau souffle pour notre territoire. Toutes les agglomérations situées sur de grands estuaires se sont posé la même question. Toutes ont eu la même démarche, chacune a fait le choix de ne pas compromettre l'accès des navires."

    En conséquence, il est proposé à la Commission d'enquête

    d'émettre sur ce point un avis défavorable.

     

     

    3 - Sur le choix entre les options pont levant - tunnel

     

    Dans les paragraphes 1.2.1 à 1.2.4, la CUB présente les éléments de l'étude comparative Pont – tunnel, et conclut en citant un extrait de la délibération du 22 décembre 2000 : "Le tunnel a été jugé globalement plus performant, le pont mobile présentant l'inconvénient d'être fermé à la circulation au passage des navires de grand gabarit… L'écart de coût d'investissement entre les deux options conduit à retenir le pont mobile comme mode de franchissement de la Garonne au droit de la rue Lucien Faure."

    Ceci appelle les observations suivantes :

    Hiérarchiser les critères d'évaluation.

    TRANS'CUB a constaté que les 18 critères retenus pour trancher entre les 2 options pont-levant / tunnel n'ont pas été hiérarchisés, la même valeur ayant été donnée à chacun, contribuant à une certaine confusion. En effet, les critères "Echanges urbains, rive à rive, boulevards" ou "Continuité activité fluviale et maritime" qui sont des enjeux fondamentaux, ne peuvent manifestement pas être mis sur le même plan, n'ont pas la même importance que "Intelligibilité pour les utilisateurs et riverains" ou "Compatibilité avec réseaux et perspectives d'évolution".

    Le tableau que TRANS'CUB joint en annexe N°9 reprend donc fidèlement et de manière synthétique les résultats de l'étude comparative, tout en ayant, pour plus de clarté, hiérarchisé les critères. Il en ressort que :

    "Le tunnel a été jugé globalement plus performant", cette conclusion de l'étude comparative que la CUB souligne, doit être très nettement renforcée : le tunnel présente d'incomparables intérêts que le pont-levant n'a pas.

    Le critère du coût, retenu abusivement, n'a de plus, aucun fondement à ce jour.

    Pour le critère "Compatibilité avec possibilités de financement", la CUB a retenu l'hypothèse d'un "mega" tunnel de 43,70 mètres de large, ayant exactement les mêmes caractéristiques que le pont-levant, et pour cela, écarté à priori et sans apporter aucune justification, l'hypothèse d'un tunnel à 2X2 voies de 25 mètres de large (avec bandes d'arrêt d'urgence et galerie d'évacuation) qu'elle avait fait étudier et chiffrer par le CETU (Cf Annexe N°10.)

    La délibération de la CUB du 22 décembre 2000 souligne le coût du pont-levant "très nettement inférieur à celui du tunnel (96 M€ pour le pont et 186 M€ pour le tunnel)" et conclut : "L'écart de coût d'investissement entre les deux options (90 M€) conduit à retenir le pont mobile".

    Il s'agissait d'un coût global, avec des coûts annexes (Cf annexe N°11) :

    La réalisation d'un prototype unique au monde, "ayant des caractéristiques exceptionnelles…qui engendrent des difficultés techniques particulières liées au fonctionnement de la travée levante par l'intermédiaire de mécanismes de levage pour lesquels on trouve peu de spécialistes" (Délibération Conseil de CUB du 31 mai 2002) ont conduit à des dépassements de coût très supérieurs à ce qui était prévu. Le coût initial de 77,6 M€ a été revalorisé à 96 M€ (+24%) le 19 septembre 2003 pour atteindre 117,6 M€ (+52%). -valeur janvier 1984- le 24 mars 2006. Et ce n'est sans doute pas fini.

    Ce chiffre pour la CUB ne comprend plus que des raccordements aux quais "existants". Or, au départ, le chiffrage des raccordements prévus comportait des aménagements de voirie bien plus importants puisqu'ils incluaient les aménagements de voirie jusqu'à la place Latulle rive gauche, et jusqu'au Pont Saint Emilion rive droite (cf Annexe N°12). La hausse réelle du coût du pont-levant est donc très largement supérieur à 52%

    En 2000, le CETU a chiffré pour la CUB un tunnel à 2X2 voies à gabarit autoroutier à 111 M€ pour la partie ouvrage + raccordements. Un tunnel dont la CUB avait défini les caractéristiques dès février 1998. (Cf Annexe N°13)

    Pour qu'il accueille piétons et 2-roues en toute sécurité, à l'abri des nuisances de la circulation routière, il suffirait pour un surcoût minime d'élargir la galerie centrale d'évacuation de 2 mètres, celle-ci étant accessible par escaliers roulants depuis les quais ; à l'exemple d'ANVERS où la pratique du vélo est très développé et où ce système fonctionne depuis 1942.

    La technique de construction retenue (par caissons immergés) est couramment employée et parfaitement maîtrisée, contrairement à celle retenue pour le pont-levant. Ce qui explique que, nous ayons simplement actualisé de l'indice du coût de la construction le chiffre indiqué par le CETU, et que nous arrivions à un montant de 125 M€ que nous retiendrons.

    Et ceci sans appliquer de minorations qui auraient été justifiées : en effet, ce chiffre comprend des raccordements jusqu'à la place LATULLE et jusqu'au pont SAINT EMILION qui ne sont plus pris en compte dans le calcul du coût du pont-levant par la CUB, et il a été établi pour un tunnel à gabarit autoroutier, ouvert aux camions, ce qui ne serait plus le cas.

     

    En conclusion

    Dans la comparaison des 2 options pont-levant et tunnel, la CUB

    Le tunnel présentant un incomparable intérêt par rapport au pont-levant,

    Le tunnel 2X2 voies satisfaisant parfaitement aux fonctions attendues,

    Le coût d'un tunnel 2X2 voies étant équivalent à celui du pont-levant,

    L'analyse comparative donne un avantage déterminant au tunnel 2X2 voies.

    En conséquence, il est proposé à la Commission d'enquête

    d'émettre sur ce point un avis défavorable.

     

     

    4 - Sur la concertation

     

    Les affirmations de la pièce C – Notice explicative (pages 12 à 15)

    La CUB décrit diverses étapes de cette concertation qu'elle a conduite :

    La réalité

    L'article L.300-2 du Code l'urbanisme parle de "modalités d'une concertation associant pendant toute la durée de l'élaboration du projet, les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées". Tel n'a pas été le cas.

    Certes, formellement, la concertation a été engagée en 1999 avec la mise à disposition de dossiers, au demeurant très succincts : "Il y a à peine 4 documents à peu près de l'épaisseur d'une délibération de la CUB, et il faut 5mn pour les regarder" (PV Conseil de CUB 24 mars 2006 page 13)

    Cela ne suffit pas pour satisfaire aux obligations légales. Le Commissaire du gouvernement a rappelé à l'occasion d'un arrêt du Conseil d'Etat concernant le projet de métro à Bordeaux qui a donné raison à Aquitaines Alternatives et condamné la CUB, que cette concertation doit avoir été effective, que des actions d'information, des débats doivent avoir été organisés…. Tel n'a pas été le cas pendant 5 ans.

    Pendant 5 ans, il ne s'est absolument rien passé. Lors de la délibération du Conseil de CUB de Mars 2006, le constat en a été fait par un conseiller Communautaire (Pierre HURMIC) : "A la CUB, il y a 3 avis en 5 ans et à la Ville de Bordeaux, également 3 avis toujours en 5 ans". (PV Conseil de CUB 24 mars 2006 page 13). C'est ce qui a conduit à un amendement déposé par le président du groupe socialiste pour prolonger de 2 mois la concertation qui devait se terminer en mai après s'être exprimé ainsi : "Sur le fait qu'aujourd'hui, 6 personnes avaient signé dans ce registre de concertation et honnêtement, il ne trouve pas cela sérieux…. Il a le sentiment que les Bordelaises et les Bordelais prennent juste conscience de cet ouvrage". (PV Conseil de CUB 24 mars 2006 page 26). De son côté, la CUB n'avait même pas versé au dossier de la concertation, les délibérations qu'elle prenait et les documents qui les accompagnaient. Le dossier n'avait pas été actualisé.

    Et la CUB a organisé dans l'urgence les différentes actions décrites ci-dessus qui ont toutes eu lieu en juin 2006. Encore, celles-ci ne doivent pas faire illusion. Cela a consisté essentiellement

    Comme TRANS'CUB l'a écrit dans sa brochure remise en 3 exemplaires aux Commissaires enquêteurs (page 44 : apparence de concertation ?) : une apparence de concertation avec rien (sans dossier), avec personne (très peu de public), et pour rien, c'est le constat implacable qui peut être fait.

    L'urgence dans laquelle la CUB a mené ce semblant de concertation était incompatible avec les modes de fonctionnement associatif, les disponibilités des uns et des autres, les décisions qui sont collectives et qui nécessitent de multiples réunions, difficiles à organiser compte tenu des impératifs de chacun. Elle n'a pas permis l'élaboration de propositions réfléchies, ni à fortiori, un dialogue et la prise en compte par le maître d'ouvrage de ces propositions après une véritable concertation.

    En revanche, à l'occasion de cette apparence de concertation, une quinzaine d'associations ont décidé de mener entre elles une véritable réflexion. Démarrée début juillet 2006, elle s'est poursuivie pendant tout l'été à raison, les associations en ont été les premières surprises, du rythme d'une réunion par semaine. Elle a conduit à la signature d'une charte qui est remise en annexe N°14. Ce travail n'a pas été annexé à la concertation, celle-ci ayant été close. Il démontre le temps nécessaire, malgré une mobilisation associative exceptionnelle en plein été, pour établir des propositions construites validées non seulement par le bureau mais par les adhérents de ces associations.

    En conclusion

    En conséquence, il est proposé à la Commission d'enquête

    d'émettre sur ce point un avis défavorable.

     

     

     

    5 - Sur les prévisions de trafic du dossier d'enquête

     

    L'absence de chiffres de trafic incontestables

    Bien que cela ne soit pas très clairement indiqué, il semble que les simulations de trafic ont été réalisées par/avec le cabinet INGEROP qui signe les cartes. Celui-ci a-t-il pris la responsabilité du niveau global de trafic ou simplement a-t-il travaillé sur la répartition entre les différents franchissements d'un niveau de trafic qui lui a été donné ?

    Jusqu'alors, toute la réflexion et toutes les décisions de la CUB reposait sur une étude de trafic faite par le CETE en 2000 qui annonçait des chiffres beaucoup plus élevés : 53000 véhicules par jour dont 8000 camions à l'horizon 2010. (Cf Annexe N°15), Etudes préalables B.1, option pont mobile, B.1.2 ouvrage de franchissement)

    Tout à coup, dans une étude qu'elle dévoile au tout dernier moment, pour les besoins de l'enquête publique, la CUB annonce aujourd'hui 37000 véhicules/jour en 2010 et 42000 véhicules en 2020.

    Compte tenu des écarts importants entre les résultats de ces 2 études, les chiffres antérieurs étant supérieurs de 50% aux nouveaux chiffres annoncés (pris comme base), il était nécessaire que la CUB explique soigneusement cette différence.

    Faute de quoi, ces écarts décrédibilisent de telles prévisions. Lesquelles retenir ? Une telle incertitude ne peut être admise. Car ces prévisions de trafic sont à la base de toute l'étude d'impact, et notamment de l'étude sur le bruit et sur la pollution. Il est absolument nécessaire de disposer de chiffres fiables et incontestables.

     

    Des résultats non expliqués

    Il est établi, personne aujourd'hui ne le conteste sérieusement, que tout nouvelle infrastructure génère son propre trafic. En conséquence, toute simulation de trafic à un moment donné, avec ou sans un nouvel ouvrage, doit aboutir à ce qu'avec celui-ci, le trafic attendu soit nettement plus élevé.

    C'est le résultat que la CUB obtient pour l'année 2011 (10%) tout à fait logiquement. Mais ce n'est pas le cas en 2020 où les chiffres, avec ou sans pont sont les mêmes (Pièce E Etude d'impact page 91). Faute d'être expliqué, ce chiffre ne peut que conduire à émettre des réserves. On ne peut à ce niveau que faire des hypothèses.

    L'une d'entre elles serait que la CUB table sur un transfert massif sur les transports collectifs comme elle le déclare (LOTI page 66) : "En 2020, un TCSP performant est intégré de Ravezies à la gare de CENON". Encore faudrait-il que ce transfert soit crédible. Il ne suffit pas qu'il y ait une ligne en site propre pour qu'elle soit automatiquement efficace. Encore faut-il qu'elle puisse fonctionner en continu. Ce qui est "incompatible" (Etude ERA annexe N°16) avec les fermetures fréquentes à la circulation d'un pont-levant. L'exemple de l'Etang de Berre confirme les inconvénients de ces fermetures (Cf annexe N°17).

     

    La CUB n'a pas d'autres alternatives à offrir que la congestion

    en cas de fermeture du pont-levant à la circulation routière

    1. La CUB n'a pas pris en compte les embouteillages qui résulteront des fermetures du pont-levant, notamment aux heures de pointe, ce qui parait inévitable (L'ancien Président de la CUB n'a-t-il pas lui-même déclaré que ces fermetures "risqueraient d'entraîner l'asphyxie routière de l'agglomération toute entière" ?).

    Comme nous l'indiquons ci-dessus, de par son existence, et de par sa taille monumentale qui le signalera de loin, le pont-levant va créer de nouvelles habitudes de déplacements qui vont s'ancrer dans les comportements. Il y aura bien un trafic supplémentaire propre à ce pont qui pourrait atteindre 15 à 30% de son trafic total, sinon plus, trafic qui s'ajoutera au trafic existant.

    La CUB n'a pas d'autre alternative à proposer que la congestion. Telle est la conclusion qui résulte des propositions qu'elle fait : la CUB ne dispose pas de réserve de voirie susceptible d'absorber en heures de pointe ce trafic supplémentaire qu'elle aura contribuer à créer en réalisant ce franchissement. Ne pouvant s'écouler, il pourra entraîner la congestion de la ville-centre, si ce n'est de l'agglomération toute entière.

    Démontrée, l'utilité voire l'impératif d'une liaison permanente entre les 2-rives.

     

     

    En conclusion

    Les interrogations qu'il y a lieu d'avoir sur les prévisions de trafic faites par la CUB en la matière ne peuvent pas être admises.

    En tant qu'elles sont à la base de toute l'étude d'impact, et notamment de l'étude sur le bruit et sur la pollution, ces prévisions ne peuvent qu'être incontestables. Il était absolument nécessaire de disposer de chiffres fiables.

    En conséquence,

    en l'état des documents fournis à la consultation du public,

    il est proposé à la Commission d'enquête

    d'émettre sur ce point un avis avec réserves.

     

     

    6 - Sur l'étude hydraulique

     

    L'étude de la SOGREAH jointe au dossier a été faite en 2000, avant que ne soit connu le projet définitif. Elle présente des lacunes : elle est limitée dans son objet e appelle des réserves.

    Elle ne porte que certaines modifications qu'entraînerait le pont-levant prévu : celles du courant au niveau du pont (forces et orientation), celles de l'écoulement des eaux et de leurs conséquences (modification des hauteurs de la ligne d'eau en lit mineur, inondations dans le lit majeur)

    En revanche, il n'y a aucune simulation des modifications du lit du fleuve, en amont et en aval du pont qui résulteront inévitablement de la présence de ces piles et gabions, et de l'effet de seuil qui pourrait être créé entre les piles du fait de l'enrochement prévu. Or ces engraissements et dégraissements pourraient être importants avec de possibles conséquences sur le tirant d'eau autorisant ou non le passage des bateaux, et les nécessaires coûts d'entretien qui en découleraient, etc.

    L'expérience du Pont de pierre n'est-elle pas là pour en attester : "présence de fosses de part et d'autre… (-18m NGF), présence d'un haut-fond (entre -2m50 et –7m NGF)" ? (Cf Dossier d'incidence sur l'eau page 23)

     

    Cette turbidité spécifique des eaux de la Garonne est liée à la remontée du bouchon vaseux et aux crues : " Les teneurs en MES dans le bouchon vaseux sont 10 à 1000 fois plus élevées que dans la Garonne en temps normal…. En période d'étiage, le bouchon vaseux est axé pour sa majorité entre Bordeaux et Ambès" (Cf Dossier d'incidence sur l'eau pages 35-36-37).

    Ce qui pose la question de la validité de toutes les simulations de passage des bateaux, les possibilités de maîtrise des mouvements du navire et les temps de réaction n'étant pas alors les mêmes.

    Ces caractéristiques sont spécifiées dans le "Dossier d'incidence sur l'eau" page 70. N'ont pas été prises en compte :

     

    En conclusion

    En conséquence,

    en l'état des documents fournis à la consultation du public,

    il est proposé à la Commission d'enquête

    d'émettre sur ce point un avis avec réserves.

     

    Veuillez agréer, Messieurs, l'expression de nos salutations distinguées

    Le 6 avril 2007

     

     

    Jacques DUBOS

    Président

     

    Bruit

    Incompatibilité du pont avec

    Généralement l'ambition affichée : "Le projet a l'ambition de participer à la reconquête du fleuve"

    l'aménagement des quais rive gauche

    l'aménagement du parc des berges rive droite 100h "un grand parc d'intérêt d'agglomération. (LOTI page 50)

    l'aménagement des quais rive gauche: "le projet de franchissement (LOTI page 51)

    Oubli du traitement de toutes les façades

    Incohérence aucun élément démontrant la compatibilité du projet avec l'aménagement prévu, la priorité du pont-levant

    Branchement sur les quais : le quartier subit un important trafic de poids lourds et de voitures. Cette circulation est source de nuisances…, aggravée apr le gabarit étroit des rues" (LOTI page 58)

    Le peu de sérieux de la CUB en la matière est inacceptable. Car ces prévisions

    de trafic sont à la base de toute l'étude d'impact, et notamment de l'étude sur le bruit et sur la pollution. Il est absolument nécessaire de disposer de chiffres fiables concernant

    Or, la CUB n'a pris aucune délibération venant modifier les décisions antérieures, précisant qu'elle a modifié la nature du projet, abandonné ces raccordements prévus, justifiant la conservation de ses caractéristiques autoroutières. On serait plutôt enclins à penser le contraire, le budget initial "raccordements" de 19,5 M€ prévu dans la délibération de novembre 2000 étant passé à 21 M€ dans la délibération de septembre 2003.

    "Le franchissement Lucien Faure n'est donc pas à l'origine d'une augmentation significative des trafics au droit des quais de Bacalan et de Brazza

    Non évaluation du coût de la ligne de transport en commun en site propre qui sera mise en circulaton en mêm temps que le pont-levant

     

    D'une part, ceci est contraire au rôle qu'elle assignait en 2000 à ce franchissement

    D'autre part, le pont-levant étant directement branché à la rocade rive gauche et rive droite, d'un côté par la pénétrante qui aboutit place Latulle, et de l'autre, par la pénétrante venant de Bergerac, on ne voit pas ce qui pourrait dissuader un trafic de transit de prendre cet axe surtout lorsque le pont d'Aquitaine est saturé. Or les prévisions de trafic à 2020, soit à peine 9 ans après la date prévue por la mise en service du pont est elle aussi directement reliée à la rocade rive-droiLe seul argument avancé , étant que vu les difficultés, il

    C'est ne pas tenir compte de 2 éléments

    d'une part, par la pénétrante qui aboutit place Latulle, est directement reliée à la rocade rive gauche et la pénétrante venant de Bergerac est elle aussi directement reliée à la rocade rive-droite

    "Le projet d'un nouveau franchissement au niveau de la rue Lucien Faure a dès lors été initié avec la concertation" (Pièce C – Notice explicative page 4)

    Les cartes la CUB a semble-t-il fait elle-même l'étude de trafic. Etant juge et partie dans ce dossier, il aurait été normal, vu l'importance des enjeux, que ce ne soit pas une étude "maison", qu'elle soit confiée à un organisme indépendant. Ou, au minimum, cette étude venant contredire des études existantes antérieures (Voir ci-après), il était impératif pour asseoir sa crédibilité qu'elle soit validée par une autorité extérieure. Tel n'est pas le cas.

    5 - Concernant le financement de l'ouvrage

    Par ailleurs, la modification complète des données financières par rapport aux conditions en 2000 de la décision prise

    D'un côté la hausse de 52% du coût du pont-levant bien au delà des prévisions de la CUB elle-même (voir délibération

    _______________________________________________

    (23/05/07, Jean-Bernard Gilles, SO, p. 2-3:)
    […] La commission présidée par Michel Daubigeon à remis au préfet de région, il y a quelques jours, les conclusions de son étude d'impact. [...] son avis n'est que consultatif.
    Les défenseurs du projet de pont levant seront heureux d'apprendre que la commission émet un avis favorable au projet de franchissement. Mais les commissaires-enquêteurs [...] appellent la Communauté urbaine à revoir sa copie sérieusement sur ce projet de pont levant dont ils contestent en filigrane la pertinence.
    [...] Le rapport s'appuie sur les réserves des pilotes de la Gironde concernant les conditions de navigation et la difficulté pour les bateaux de croisière de plus de 200m d'accéder au port de la lune.
    Les commissaires-enquêteurs estiment que toutes les variantes possibles au projet retenu n'ont pas été étudiées et présentées au public. Ils jugent aussi "incomplète" l'argumentation financière, qui privilégie l'option du pont levant au tunnel, et demandent plus de chiffres sur la coûts de fonctionnement des deux options. Le rapport accorde quelques satisfecit sur la qualité de l'air, la prise en compte des nuisances sonores, mais préconise des interdictions de circulation de poids lourds. Il évoque aussi une incompatibilité fonctionnelle entre un pont levant et une ligne de tramway.
    [...] "Il paraît inacceptable que l'investissement dans un tel projet public ne soit pas mieux justifié et puisse devenir inutile."
    [...] Denis Teisseire, responsable du dossier franchissement à Trans'cub, [...] considère que les questions de congestion routière lorsque le pont reste en l'air (une heure et demie à chaque fois) [...] ont toujours été minorées [...].
    [...]

    [Les commissaires-enquêteurs font preuve d'un humour redoutable.

    Le "Webnaute" sera inspiré s'il consulte des pages complémentaires telles que : R19, R20, {R}.
    Si les rédacteurs du projet de pont Bacalan-Bastille les avaient lues, et assimilées, pages que tout être vacciné connaît de naissance, leur copie serait passée comme un exemple. Et Bordeaux aurait depuis des années des tunnels; comme Marseille, par exemple
    8 , 8 .]

    ________________________________________________

    26/11/07, recours contre la décision de construire un pont-levant Bacalan-Bastide.

     

     

     

     

     

     

     

    é

    {P}