@ccueil

-Héritage bordelais-
2004

procédure {?},

index Þ ,

plan du site Ø

"héritage 93-03"

< u >

"héritage 2005"

ê

 

03/02/04, recueilli par Olivier Delhoumeau, SO, p. 2-14:
Daniel Binaud [Président Conservatoire de l'Estuaire]:
Nous avons des adhésions individuelles, issues majoritairement du tissu associatif; cela représente environ 400 personnes. A cela s'ajoutent quarante deux municipalités et des communautés de communes. On travaille en fait depuis dix-huit ans pour rallier progressivement les collectivités locales et développer une notion d'unité de l'estuaire. Cela n'est pas facile, car il y a toujours eu une tendance lourde à traiter des problèmes de l'estuaire à l'aune de la localité ou du canton. Cela est dû à la structure même de l'estuaire qui a été plus souvent une coupure qu'un lien entre les deux rives.
[…] la connaissance du conservatoire et surtout de l'estuaire pourra être améliorée si on est capable d'être plus présents sur Bordeaux.
[…] il est important de remémorer aux Bordelais que le passé maritime de l'estuaire a conditionné le développement de leur ville, en s'appuyant sur les restes du patrimoine maritime de Bordeaux. Il reste encore des traces dans le quartier de Bacalan: les écluses, les bassins à flots
{G}, voire même la base sous-marine. II faut en faire le socle d'un réveil de la mémoire maritime sur la ville.
[…] On essaie aussi de vulgariser ces connaissances à travers "L'Estuarien", revue que nous avons créée il y a trois ans. Nous avons aussi édité l'unique guide existant sur l'estuaire. […]
[…]
Renseignements: 05.57.42.80.96. http://www.estuairegironde.net

§ 8
conservatoire
é
Voir SO, 29/0704, p. 2-11;
patrimoine Achard, port…
è ]

14/02/04, Michel Monteil, SO, p. 2-39:
Près de 52 kilomètres de documents soigneusement rangés sur des étagères […].
La décision de numériser les Archives départementales a été prise le 20 octobre dernier par la Conseil général. ''Cela répond à un souci de conservation et de diffusion, explique Louis Bergès, le directeur des lieux. Toutes nos pièces, nos documents sont des originaux ouverts à tous, moyennant des conditions de sécurité qu'il est parfois difficile de faire comprendre. Ce sont pourtant bien d'abord des objets d'étude et de contemplation, pas des objets de consommation."
[…]
La copie des documents sur disque dur et sur CD-ROM n'est pas réalisée dans les locaux de la rue d'Aviau, mais sous-traitée à une entreprise spécialisée. Page après page, carte après carte, gravure après gravure, celle-ci passe les documents au scanner. Les écrits du temps passé sont transformés en octets et en pixels. Très exactement, 1800 octets par image reproduite. Un CD-ROM d'archives numérisées contient ainsi quatre cents images.
Ce travail a commencé en novembre avec la numérisation des fiches d'embarquement de 1713 du port de Bordeaux, dans le cadre d'un partenariat avec le gouvernement canadien. […]
[…]
[…] Au rythme actuel, il faudra dix ans pour numériser seulement un kilomètre des archives départementales.

[52 km x 10 ans / km = 520 ans… Voir §]

26/02/04, SO, p. 2-8:
Le Piéton a eu la chance de découvrir […] l'intérieur du temple protestant de la rue Notre-Dame […] fermé et désaffecté depuis des décennies…
Il se trouve que mardi après-midi des techniciens étaient en train de stocker du matériel dans ce temple néoclassique. Il sert actuellement d'entrepôt pour le tout proche capc-Musée d'art contemporain.
La grande porte en a été ouverte quelques minutes, l'occasion de se faufiler dans cette sorte de chapelle simple et sombre, aux murs d'un blanc délavé, mangé par les traces de moisissure. Dommage qu'il n'y ait pas de meilleure exploitation de ce site inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

28/02/04, Jean-Paul Vigneaud, SO, p. 2-2:
"Supprimer la passerelle serait un désastre. Elle appartient au patrimoine national; c'est le premier pont métallique conçu de cette manière en France qui démontre qu'une structure très aérée — des fers croisés formant des croix de Saint-André — peut être plus solide qu'une structure pleine. La construction de ce pont a été le premier chantier mené par Gustave Eiffel." 8
[…]
Aussi, Sylvain Yeatman-Eiffel [arrière-arrière-petit-fils de Gustave] se bat-il pour que le pont soit conservé. Contre l'avis de RFF. "La passerelle est en très mauvais état. Les études démontrent qu'une restauration coûterait plus cher qu'une construction neuve et il faudrait obligatoirement la doubler d'une autre pour accueillir les deux voies supplémentaires", souligne RFF.
"Je ne suis pas d'accord, rétorque Sylvain Yeatman-Eiffel. Des restaurations similaires ont été réalisées à l'étranger sans que cela coûte plus cher que du neuf. J'en apporte la preuve dans mon dossier: la rénovation exceptionnelle d'un pont tout à fait similaire à Londres."
[…]

[Suite, 04/03/04a]

03/03/04a, Julien Rousset, SO, p. 2-7:
La pierre du XlXe, ses jardins en plein centre-ville… [en cours de dépeçage] le patrimoine cossu des ordres religieux attire les promoteurs, la mairie, les entreprises. Les occasions de transactions ne sont ,pas rares: les congrégations sont conduites, pour des raisons financières, à se débarrasser, partie par partie, de leur foncier. Après le square ouvert rue Saint-Genès sur une ancienne parcelle des Dames de la foi, après les résidences et le jardin aménagés sur l'ex-vaste terrain de la Visitation, voici trois projets qui recyclent l'immobilier des sœurs et des frères.
Le couvent et la chapelle de l'école Sévigné, située rue du Hâ, tenue par les sœurs de Saint-Joseph, ont été vendues à la société Bouygues. Cet îlot de 3000 mètres carrés […] va devenir une résidence d'une soixantaine d'appartements, plutôt de standing.
[…]
Malgré la mobilisation des riverains de la barrière de Toulouse, très hostiles à ce projet, l'aménagement d'un MacDo se précise à l'angle du boulevard Albert-Ier et de la route de Toulouse. MacDo devrait s'implanter sur une parcelle de 2700 mètres carrés qui lui a été cédée par la congrégation de la Sainte-Famille.
8
Cette parcelle fait partie d'un vaste terrain boisé de 12000 mètres carrés […].
La mairie achètera d'ici le mois de mai les deux tiers d'un terrain appartenant à la congrégation des Petites Sœurs des pauvres. La parcelle, acquise pour 915000 euros, est située entre les rues Judaïque et Georges-Mandel. Elle mesure 3400 mètres carrés.
Elle accueillera "un jardin de proximité" […]
Le reste de la parcelle (1400 mètres carrés) devrait servir à la construction de logements, au grand regret de certains riverains, qui auraient souhaité que l'espace vert s'étende sur toute la superficie du terrain.
R5 è

Rue du Hâ è

03/03/04b, Denis Lherm, SO, p. 2-8:
Aliénor d'Aquitaine était revenue par la grande porte, au printemps dernier, alors que les archéologues exhumaient à la surprise générale les vestiges du portail du XIle siècle de la cathédrale Saint-André. Un portail sous lequel elle était peut-être passée au printemps 1137, lorsqu'elle devint reine de France en épousant le roi Louis VII, à Saint-André. Et un portail qui gît toujours sous les dalles de la nouvelle place Pey-Berland, en attendant que l'on trouve la solution pour le mettre en valeur.
[…]

04/03/04a, Jean-Paul Vigneaud, SO, p. 2-11:
[…]
Ainsi, Brigitte Lacombe, auteur du livre "l'Histoire de la Bastide". "Je suis bien consciente de l'importance de l'effort financier que cela représenterait, dit-elle Mais pourquoi conserverait-on le bâtiment de la caserne de la Benauge (dont on parle tant actuellement) et détruirait-on la passerelle hautement plus symbolique et représentative d'une époque?"
Et de demander l'ouverture d'un grand débat local: "Doit-on conserver ce qui a marqué l'histoire de la Ville et quoi en priorité?" Ce débat, selon elle, aurait le mérite de clarifier les choses et d'éviter les discussions sans fin. Comme actuellement avec la statue de la place de la Bourse et bien d'autres monuments encore.
[…]
[…] "L'idée [de sauver le pont Eiffel] ne lui déplaît pas mais il [Michel Duchène] m'a indiqué que l'entretien de la passerelle serait trop onéreux pour la ville."

[Contrairement, murmure-t-on, à l'entretien de la caserne raffinée, en très mauvais état, qui serait gratuit si l'on appliquait la même méthode que jusqu'à présent.]

04/03/04b, Francis Schwarz, SO, p. 2-10:
[…]
"En 1943, les Allemands nous ont volé ces statues pour se servir du bronze pour le matériel de guerre. Personnellement, j'ai toujours cru que c'était pour embellir une place. Le soin porté au démontage puis au transport (pour Angers) semble le démontrer."
A la libération, Bordeaux récupère le tout sur la voie des quais, en face de la place des Quinconces. L'ensemble est entreposé et avec le temps "l'oubli s'installe. On ne parle plus des chevaux." Le monument n'intéresse plus personne durant quinze ans, jusqu'à ce mois de mars 1968 où, par le plus grand des hasards, Michel Moll le découvre a un endroit où jamais personne n'aurait pu avoir l'idée d'aller chercher les chevaux: Dans un fourré indescriptible où toute la végétation la plus sauvage s'était donnée rendez-vous".
[…] "Pourquoi la municipalité de Bordeaux laisse-t-elle dans un si total abandon des statues d'une valeur telle, aussi bien du point de vue artistique que matériel. Comme] un vulgaire tas de ferraille." […]
[…]
[…] la mise en place du Triomphe de la République a eu lieu en janvier 1983. […]

[40 ans après l'enlèvement. Le prix n'explique pas tout. Le souci du patrimoine se signale toujours hautement chez les Bordelais et leur édiles.]

30/03/04, Michel Monteil, SO, p. 2-9: voir 8 , 8 .

17/04/04, voir "port 2003-2004" 8

22/04/04, Philippe Dorthe, recueilli par Michel Monteil, SO, p. 2-11:
[…]
[…] si on faisait le pont à cet endroit [aux Quinconces], on condamnait l'avenir fluvial de Bordeaux. Qui sait si le transport fluvial ne reviendrait pas d'actualité? La preuve: quelques mois après le débat du pont des Quinconces [pont rasant dans les simulations devant emporter la décision], Airbus annonçait qu'il voulait acheminer les éléments d'avion par barges.
Je [Philippe Dorthe] fais la même remarque pour les bassins à flot. C'est un positionnement à courte vue que de condamner la grande écluse et d'interdire à tout jamais l'entrée de bateaux de grande capacité. Le "Breuil" [barge pour le A380] y a séjourné quelques jours. Régulièrement, dans les bassins, il y a des petits travaux d'entretien sur les grues, les dragues du port. Ce ne sont pas des activités industrielles lourdes qui perturbent la vie du quartier.
[…] Tous les projets d'urbanisme de la ville de Bordeaux sont aseptisés, menés par des architectes de grande qualité mais qui ont perdu le génie du lieu. Il faut conserver des activités à Bacalan parce que, là où on crée des logements, on se rend compte que les gens se sentent mieux dans un quartier qui a une âme. C'est le cas à Bacalan où vivaient des dockers, des menuisiers de la marine, des charpentiers… Ne recommençons pas l'erreur de La Bastide! Le génie du lieu de Bacalan passe par le maintien d'une petite activité portuaire. C'est pour cela qu'il faut garder un large accès aux bassins à lot. Le passage du tram sert aujourd'hui de prétexte pour modifier tout cela. Les ponts des écluses ont supporté pendant des décennies des tramways beaucoup plus lourds que les modèles actuels.
{G}

Achard è

07/05/04, Claude Garnier, SO, p. 2-12
Ce lieu — 192 rue de l'Ecole-Normale, à Caudéran — fut, pour des générations de sportifs, et spécialement pour les tennismen de l'ASPTT, l'antre de leurs joutes par petite balle blanche (puis jaune) interposée. C'était aussi une oasis de tranquillité à deux pas de la ville, à l'écart de ses rumeurs; un endroit délicieux où les fins d'après-midi étaient rythmées par le floc-floc des balles […].
[…] Sans verser dans la nostalgie, comment oublier la prodigieuse glycine parfumée dont les trois énormes pieds tendent, sur une trentaine de mètres, comme un velum arborescent […]?
Dans un an ou deux, onze maisons individuelles auront poussé à la place de la terre rouge des courts. […]

[On peut préférer les affaires à la Nature. Mais qu'on ne parle pas d'écologie et d'air pur en ville.]

[Suite 19/05/04, plus bas]

19/05/04, Bernard Soulié, SO, p. 2-14:
C'était bien la dernière du tournoi, vendredi soir, sur le charmant petit site du 172 de la rue de l'Ecole-Normale, bientôt voué à la destruction pour donner lieu a un projet immobilier. […]
[…]
Il était temps pour ces amoureux de la raquette, postiers ou non, groupés autour du nonagénaire Jean Delvat, de s'en aller. Non sans emporter quelques graines de la célèbre tonnelle violette, que Marie-France Minjaud, la cheville ouvrière de ce dernier tournoi, avait ramassées pour eux en guise de souvenir.

[On a l'impression que les survivants craignent d'être emportés par un raz de marée qui ne laisse rien de vivant après son passage. é ]

20/05/04, Jacques Ballarin, SO, p. 2-12:
[Voir 8 et port 03-04 8 ]

02/06/04, Michel Monteil, SO, p. 2-8:
[…] son quartier, le couvent des sœurs de Saint-Joseph et les habitations alentour. […] La congrégation religieuse vient de les vendre à Bouygues-Immobilier […] pour y construire une soixantaine de logements de standing ("Sud Ouest" du 3 mars).
[…] Une pétition […] dénonce un "projet aussi inepte qu'irrespectueux du bien-être des riverains", lesquels demandent "le droit de vivre dans des conditions d'environnement moins déplaisantes".
[…]
De son atelier de peintre, au deuxième étage, José Lherme a vue sur une partie des bâtiments du couvent, sur la chapelle et la tour du XIXe siècle, tous voués à la destruction faute d'intérêt architectural et religieux. […] ça va nous boucher la vue et nous priver de la lumière du soleil", explique l'artiste. […]
[…]

Après ceux de la rue Judaïque (parc et immeuble) et de la barrière de Toulouse (restaurant McDonald's), le projet consécutif à la vente de bâtiments et de terrains de la rue du Hâ par une congrégation religieuse est le troisième a susciter une opposition de riverains.
[…]

[Encore un arrière goût de maison Labro 8 , de Visitation, de Dames de la Foi, d'ASPTT 8 , etc.: que de promoteurs! 8 ]

Visitation é
Rue du Hâ
è

09/06/04a, Claude Garnier, SO, p. 2-10:
[…]
La grande écluse est d'ailleurs revenue sur le tapis du Conseil municipal lundi après-midi par la voix de deux élus bacalanais, Martine Diez (PS) et Vincent Maurin (PCF), qui considèrent que le Port autonome sacrifie l'avenir portuaire de Bordeaux. Pour Alain Juppé, il est néanmoins chimérique de penser qu'à court et moyen terme, Bordeaux puisse redevenir un port commercial et les bassins à flot n'ont donc plus qu'une vocation de services et d'habitat.
"En 1958, pour le dernier voyage du tramway, qui aurait pensé que ce mode de déplacement reviendrait un jour dans la ville?" lui a toutefois répondu Martine Diez.
La critique de ce collectif porte donc d'abord sur la fermeture programmée de la grande écluse des bassins.
Bordeaux ne pourrait plus accueillir que des petits bateaux de plaisance. "Et la réparation navale, élément essentiel du trafic maritime fluvial, sera irréversiblement anéantie, ce qui porterait un coup fatal à tout développement dans ce secteur."
Second grief: l'accostage des navires de croisière se fera en aval de la place de la Bourse, devant la bourse maritime.
Pour le collectif, c'est une "ineptie" qui ne peut que détourner les tour operators de l'escale bordelaise. "Le tourisme de croisière représente une formidable ressource pour Bordeaux, à condition d'offrir aux croisiéristes des conditions d'accueil optimales", assure Jean Mandouze (Garonne-Avenir), qui souhaiterait que Bordeaux imite sa grande sœur de la Méditerranée: "Marseille n'avait pas de paquebots en 1990, à part des lignes régulières avec la Corse; elle en compte aujourd'hui plus de 300 et mise sur 500 d'ici la fin de la décennie."
[…]
Je suis effaré par le manque le vision d'avenir des politiques qui créent de l'irréversible, sur de fausses certitudes
R21.
[…]
{G}

Achard: ci-dessous 09/06/04b

01/06/04, Dominique Manenc, SO, p. 2-32:
Le domaine de La Plantation revient sous les feux de l'actualité avec une série de jugements rendus par le tribunal administratif. En premier lieu, l'association Aquitaine Alternatives conserve son agrément de protection de l'environnement.
[…]
L'association a déposé une série de plaintes contre le propriétaire de ces 200 hectares, situés en bord de Garonne, sur lesquels Eric Bez veut réaliser une zone commerciale, un golf et un village. Aquitaine Alternatives entend se battre pour rendre à cet espace son caractère de zone humide.
[…]
Le maire de Villenave-d'Ornon, Parick Pujol, continue de penser qu'on veut lui mettre des bâtons dans les roues: "Ces manœuvres nous empêchent de créer de la richesse fiscale et des emplois. […] Je tiens à préciser que le plan de prévention des risques d'inondations dit que cette zone, pour ce qui concerne le commercial et l'habitat, est hors d'eau."
[…]

09/06/04b, Michel Monteil, SO, p. 2-10:
[…]
De fait, l'exploitation des bassins à flot pèse aujourd'hui pour 500000 euros par an dans les comptes du port. D'où la décision d'adapter le fonctionnement des écluses à cet activité réduite. Entre les trois solutions envisagées initialement, la moins coûteuse (10,5 millions d'euros contre 16 millions pour la plus chère) a été retenue.
Elle implique la condamnation controversée de la grande écluse et la modification de la petite; "mais on remblaie et on bétonne ensuite de façon à préserver la maçonnerie", précise le directeur général du Port. "Il n'y a rien d'irréversible".
{G}
[…]

Achard: ci-dessous 29/07/04

07/07/04, Michel Monteil, SO, p. 2-13:
Les riverains de l'ancien couvent des sœurs de Saint-Joseph et de l'école privée Sévigné haussent le ton. Ils habitent rue du Hâ, rue des Palanques, impasse Birouette, et contestent le projet de Bouygues lmmobilier, qui a racheté une partie des bâtiments de la congrégation (notre édition du 2 juin
8 ) pour y construire des logements et un parking. La pétition contre ce projet a recueilli une centaine de signatures. Les riverains ont constitué une association, SOS patrimoine Sévigné. Celle-ci va écrire au maire de Bordeaux pour qu'il refuse le permis de démolir.
Les riverains ont reçu le soutien de l'avocat Gérard Boulanger, président de l'association Bien vivre Bordeaux, de Michel Suffran, de Jean-Marie Planes, d'Yves Simone. Ceux-ci critiquent d'abord le principe de démolition du bâtiments qui, pour une partie, datent du XVIIe siècle (hôtel de Calvimont). […]
[…] Plutôt qu'une démolition (deux ans de travaux et de nuisances dans le quartier, à proximité d'une crèche et d'une école), les riverains plaident pour une rénovation à l'exemple de celle de la maison dorée, cours Victor-Hugo […].
[…]
[…] Côté ville de Bordeaux, Michel Duchène dit son souci de "préserver le patrimoine bâti." […]

rue du Hâ è

29/07/04, Denis Lherm, SO, p. 2-7:
[…] Opposés au passage de deux voies de tramway devant leurs entreprises, ils [Les industriels de la rue Achard] tentent depuis plusieurs semaines d'influer sur le cours des travaux […].
[… ce passage] Une option qui condamne à terme, selon eux, leurs activités. Notamment du fait des contraintes en matière d'accès des camions [à leurs entreprises]. Et qui, surtout, ne respecterait pas les plans présentés lors de la déclaration d'utilité publique.
"La DUP prévoyait une seule voie de tramway et la construction d'un dépôt de trams à l'emplacement de l'actuelle fourrière, près des bassins à flot", indique Michèle Catherineau, présidente de l'Aera [association des entreprises de la rue Achard: 40 sociétés, 1000 emplois]. Depuis, les plans ont changé: l'étroite rue Achard se retrouve occupée par deux voies de tram, et le dépôt devrait être réalisé dans la rue même. […] Juppé s'est tout de même engagé à faire étudier les points litigieux par les services de la CUB. Depuis, plus de nouvelles. L'Aera ne désarme pas pour autant. […] Ils proposent trois options: 1. le retour au projet initial, 2. le passage du tram par la rue Blanqui au lieu de la rue Achard, 3. la construction d'une seule voie entre l'usine Lesieur et Bacalan, les rames faisant les allers-retours sur les mêmes rails.
"[…] On veut simplement être entendus, faire connaître nos contraintes. Si ce coin meurt, c'est tout Bacalan qui est foutu."

Achard è 09/10/04 ci-dessous

Août: ne manquez pas la suite passionnante que Daniel Binaud, président du Conservatoire de l'estuaire et du Marinopole §, consacre dans SO ce mois-ci à l'histoire maritime de Bordeaux, où je vous renvoie.

Ne manquez pas non plus le beau texte de Jean Mandouze §.

09/10/04a, Benoît Lasserre, SO, p. 2-9:

Le successeur de François SagIier à la tête de la Mission tramway est désormais connu. Etienne Lhomet, 42 ans, a été choisi hier matin à l'unanimité après une audition par le comité de pilotage tramway qualifiée "d'exceptionnelle". […] il est actuellement en poste à Toulouse. […]

[…]
Pour Alain Juppé, le passage de la ligne B du tramway vers Bacalan passe par le franchissement des écluses, notamment la grande, dont le Port autonome préconise la condamnation. Une hypothèse que refusent les élus de gauche bacalanais, comme le conseiller général PS Philippe Dorthe ou le conseiller municipal PCF Vincent Maurin, pour qui cette solution empêcherait à jamais une éventuelle reconversion industrielle des bassins à flot.
[…] Le maintien de la grande écluse, réclamé donc par le PC, entraînerait selon Alain Juppé, la construction d'une nouvelle passerelle pour le tramway, estimée à 6M€. "Qui va la payer?, demande-t-il. Sûrement pas le Port autonome, donc la CUB."
[…]
8 8
[…] On sait que les entrepreneurs de cette rue [Achard] sont eux-mêmes très hostiles au passage du tram, mais Alain Juppé a réaffirmé hier que "le tramway à Bacalan était une exigence qu'il ne remettait pas en cause". […]
[…] "La tactique de Juppé, c'est de faire croire que la réalisation du port de plaisance est indissociable du passage du tramway, affirme Alain Rousset. […] Nous aussi, nous voulons que le tramway desserve Bacalan, mais nous estimons que ce port de plaisance n'est pas une priorité, surtout au moment où les crédits d'Etat et de l'Europe se raréfient."
[…]

[Ce dossier est un des innombrables cas de concertation à la bordelaise.
Par ailleurs, considérant l'essai de translation vers le centre de la Terre de la plate-forme de tramway place de la Victoire, et l'arrivée discrète d'un patron tramway frais émoulu de stages dans des cités à métro (à l'instar de son prédécesseur qui venait de Paris), on en vient à supputer les chances d'une transformation du tram-Juppé en métro-Baudis. Pourrait-elle résoudre les problèmes du tram bordelais? Le métro ignore tellement de problèmes: pas de rues livides grisâtres, pas d'accidents mortels car pas de contact piétons-voie ferrée, pas de site propre pas propre, pas de gare de triage (avec virages innombrables) en pleine ville, pas d'APS avec boîtiers (à effets "collatéraux"), pas d'etc.]
§

Achard, 15/10/04, plus bas

09/10/04b, Michel Monteil, SO, p. 2-10:
L'association SOS Sévigné reçoit du renfort. Depuis des mois, des riverains de la rue du Hâ et des rues adjacentes protestent contre le projet de Bouygues immobilier sur une partie de l'ancien couvent Sévigné. Hier matin, ils ont reçu le soutien d'autres associations bordelaises: Bien vivre Bordeaux, le collectif Circulons, Trans'Cub, Droits du piéton, des associations impliquées contre divers projets urbains à la barrière de Toulouse, à Bacalan, à la Grenouillère, à l'ancien commissariat de la rue Castéja, dans le quartier de la Visitation 8 , etc.
[…]

rue du Hâ ê
Achard
è

15/10/04, Denis Lherm, SO, p. 2-7:
[…]
En résumé, si le projet n'est pas sérieusement modifié, il "faudra envisager d'abandonner le passage du tramway dans le secteur", [dit la CCl]. La CCl avait déjà eu l'occasion de monter au créneau pour défendre les commerces laminés par les travaux, mais jamais elle n'avait été jusqu'à évoquer l'arrêt du projet.
Réalisée le mois dernier, l'étude relaie les inquiétudes des entreprises du secteur. Celles-ci ont réunies depuis mai 2003 au sein de l'Association des entreprises de la rue Achard (AERA), qui revendique plus de 40 sociétés et 900 emplois. L'AERA est actuellement présidée par Michèle Catherineau, dont l'entreprise réalise des aménagements intérieurs pour l'aviation de luxe.
[…] L'étude de la CCI note tout d'abord la forte présence d'activités industrielles, de commerces de gros et de services, pour lesquelles "l'accessibilité est une condition majeure au maintien et au développement des établissements".
Elle conclut ensuite que la période des travaux entraînera de fortes nuisances pour les entreprises. Et que lorsque le tram sera en service, l'accès des camions à Achard restera très problématique, avec un risque de départ ou d'arrêt des activités économiques.
[…] le rapport de la CCI est clair: "un troisième (scénario) sera envisagé: l'abandon du projet de tramway dans ce secteur".
Le président de la CCl, Laurent Courbu, persiste et signe: "Le tram ne peut pas se faire au détriment de la vie économique et le l'emploi. Si le projet reste en l'état, (…) les entreprises sont condamnées à partir. Dans ce cas, autant arrêter la ligne B avant les écluses des bassins à flot, et continuer vers Bacalan en bus." […]
[…]

[Quand exceptionnellement patrimoine et commerce vont de pair… Quant aux bus, anciens n°1, ils sont confortables, "propres" et… tout payés, pour ainsi dire gratuits!… Mais, ça ne fait aucune retombée.]
commerce, retour 8 ]

Achard: ci-dessous 20/10/04

19/10/04, SO, p. 2-11:
Choqués par l'abattage illégal de six marronniers dans le parc de la maison de retraite des Dames de la foi ("Sud Ouest" d'hier), les riverains […] rappellent qu'ils se sont souciés de cet abattage bien longtemps avant l'élection, dès juillet dernier. […]

[Ils sont bien les seuls à s'en soucier. 8 ]

20/10/04, Michel Monteil, SO, p. 2-7:
[…]
L'objet de sa colère: l'évolution des dossiers concernant la rénovation des ponts et des écluses des bassins à flot et l'extension de la ligne B du tramway. Deux dossiers séparés (l'un relève du port; l'autre, de la CUB), mais dont l'élu socialiste a l'impression qu'ils ont été volontairement liés, le premier au profit du second et l'une "opération de prestige". […]
[…]
"Nous voulons le tram et la grande écluse", insiste Philippe Dorthe. Il explique que Guintoli marine
8 , seul candidat à la concession du port de plaisance, est favorable au maintien de cette écluse car elle autorise la venue de catamarans. […]
[…] Depuis les travaux rue Achard, "s'il fallait évacuer en urgence BacaIan, il n'y aurait plus que la route du Médoc", s'inquiète-t-il.
[…]

Achard: ci-dessous 21/10/04

21/10/04, Michel Monteil, SO, p. 2-9:
[…]
S'il constate que le report des crédits de la CUB entraîne de facto le report des crédits européens, le directeur du port s'en tient à l'aspect portuaire du projet. A savoir, des bassins à flot où "il n'y a plus d'activité", mais dont l'entretien et l'accès coûtent entre 400000 et 500000 euros par an pour à peine 50000 euros de recettes, et "beaucoup d'impayés."
Il faut donc réduire les coûts, seule façon de concrétiser l'intérêt de Guintoli marine pour la concession [du port de plaisance
8 ]. La fermeture de la grande écluse devrait contribuer à cette économie. […]
Par ailleurs, les techniciens doutent de la possibilité de maintien des ponts tournants; ils ne seraient pas en mesure d'assurer la précision d'alignement à trois millimètres près exigée par le tramway. Quant à l'idée de construire deux grands ponts au-dessus des petite et grande écluses, leur surcoût de 6 millions d'euros ne trouve pas d'écho au PAB. "Le financement actuel est le maximum que le port peut faire. Si la CUB décide de maintenir la grande écluse, nous n'y participerons pas."
[…]
[…] Bref, voilà les collectivités prévenues: le PAB "ne mettra pas un euro de plus" dans le projet autour des bassins à flot, quel qu'il soit.
8

Achard, écluses è

29/10/04, Francis Schwarz, SO, p. 2-3:
[…] L'une des plus belles fontaines de l'histoire bordelaise vient de réapparaître à Québec comme par enchantement. Du côté de la mairie de Bordeaux, pourtant jumelle de Québec depuis 1962, la surprise a été totale, hier.
Les deux fontaines érigées en 1857 ont orné les allées de Tourny, […] jusqu'au début des années 60. […]
[…]
[…] la rénovation de l'esplanade en 1960 a emporté discrètement ces fontaines (comme la statue monumentale de Gambetta [visible sur les photos]). […] Une justification un peu étonnante, les travaux ayant commencé onze ans seulement après l'enlèvement des deux ouvrages.
Après un stage dans les ateliers municipaux, elles sont vendues dans la plus grande opacité à la ville de Soulac
{P} et à M. Borimanoux {P}, riche viticulteur des hauts de Fronsac. La première trône depuis 1964 dans la cité balnéaire, place Clémenceau. L'autre (la Québécoise) réapparaît au printemps 1965 dans les jardins du château la Rivière.
[…] en1993, le châtelain vend sa propriété à Jean Leprince, riche homme d'affaires (décédé depuis). La fontaine est alors cédée à Marc Maison, antiquaire parisien. La famille québécoise Simons en fait ensuite l'acquisition, pour l'offrir à la ville de Québec […].
[…] Qui avait autorisé, à l'époque, la vente d'une partie du patrimoine bordelais […]? […]

[Par certains aspects, le calvaire des "chevaux des Girondins" n'est pas sans rappeler celui des fontaines, et d'autres monuments bordelais, "à cela près" que les fontaines, n'ayant pas été suivies par des associatifs, ont été plongées sans défense dans le brouillard.] §

30/10/04, Dominique de Laage, SO, p. 2-6:
[…]
Selon Olivier Lescorce, qui a concouru en 1999 aux côtés de Fabien Peydelaborde dans le cadre de l'appel d'offre finalement gagné par Jean-Charles Wilmote, la logique du "fait du prince" a complètement repris le dessus à Bordeaux. "Nous sommes incapables ici de mettre en place les fonctionnements qui garantissent ailleurs — notamment en Italie — ce patrimoine des effets de mode, par ailleurs très coûteux. Or le fait du prince nécessite de ne pas se tromper. Même si les matériaux proposés par Wilmote sont naturels, ses dessins ne répondent en rien à l'image du cœur historique de Bordeaux. Et ses techniques de pose sur dalle de béton menacent le bâti ancien de ne pas respirer correctement", dénonce-t-il.

[…]

[On parle de technique de pose, de respiration des sols, de mode coûteuse, mais très peu du confort du marcheurs ("à pieds").
Les pavés sont faits pour y marcher: est-il possible de concilier le respect du sol, du cachet, du prince et des pieds?
Qui se soucie du cachet d'un Bordeaux Louis XVI transformé en gare de triage de TER? Qu'est-ce qui le défigure le plus?]

02/12/04, Francis Schwarz, SO, p. 2-12:
[…]
[…] [Michel Suffran…] s'interroge sur "le fragile équilibre voulu par le Créateur entre ses trois composantes, intellectuelle, morale et animale, en passe de se trouver rompu, et au seul profit de cette dernière!"
"Le mascaron ouvre des portes vers le subconscient. Les mascarons mettent bas les masques. Ils surgissent du tréfonds de la pierre comme de notre inconscient". "Au cœur de nos villes et de nos vies, ils tendent vers nous ce reflet, prémices d'une Révolution annoncée." De la révolution de 1789 à celle de Sigmund Freud.
8 , 8 , §

09/12/04, Marie-Claude Aristégui, SO, p. 2-7:
Voir "Hors-texte Marinopole" §.

10/12/04, Jean-Paul Taillardas, SO, p. 1-22:
Voir "Dans le port de la lune", article sur le mascaret et "Thalassa".

é

jpc33

mots clés: jpc33