@ccueil

- Brochure, -
Rubrique R21) : Tram versus…

procédure {?}, plan du site Ø, brochure {B}

"…tunnels, R20"

ï u ð

"R22, …bus"

ê

 

  Ceux qui soi-disant attendent le tram seraient déshonorés de prendre le bus, qu’ils critiquent sans le connaître pour se justifier d’utiliser leur voiture malgré les nuisances.

Si le tramway s’avère plus rapide, plus efficace et plus agréable que la voiture, les gens le prendront, à commencer par moi. (Marc Lecoq, président de l’Union paronale girondine, SO, 03/06/98)

Les gens sont toujours favorables aux transports collectifs en théorie mais pour l’utilisation de leur voiture en pratique (Alain Juppé). […]O
[…] un des intervenants […] rappela que plus le niveau de formation augmentait, plus on était tenté d’utiliser sa voiture personnelle. (cités par Benoît Lasserre, SO, 06/06/98) [ci-dessous
8 ]

  Ils ignorent que le tram est prévu pour éliminer des couloirs de voitures (donc bloquer les livraisons, ambulances, pompiers, paniers à salade…), mais croient qu’ils rouleront avec leur auto sur les sites du tramway comme sur ceux du bus. Ils ignorent que supprimer des couloirs les empêchera de quitter, et d'entrer à, Bordeaux aux heures de pointe. [SO, 08/05/02 8 ]

A partir du moment où on va affecter au tramway une portion importante de la voirie, on va forcément diminuer la place de la voiture. (Thierry Guichard, SO, 10/11/98)

"Ce matin, nous avons été livrés en tabac. Nous avons dû bloquer la contre-allée le temps du déchargement", précise son employé [de Gérard Roucaud, propriétaire d’un tabac-presse sur les quais] Stéphane Anoyavre. L'arrêt en double file, pratique courante du temps des anciens quais, est devenu impossible sur cette contre-allée étroite. (Stéphanie Pichon, SO, 27/02/02)

  Ils ignorent que le tram prévu est un autorail inapte à circuler partout comme un bus et comme le tram d'antan [SO, 27/05/02] {P} [ci-dessous 8 ]. Ils ignorent que les lignes de tram projetées ne pèsent que 5% du réseau, qu’elles ne sont pensables que grâce à la soixantaine de lignes de bus, aux quelque 550 autobus et à leurs 1000Km de lignes que les trams ne remplaceront jamais, même pour 10 fois plus cher:

Les réseaux urbains de transports collectifs en province représentent 200km de métro + tramway + trolleybus et près de 27000km de lignes de bus. (SO, 16/12/98)

[…] même avec le tram, on aura besoin de la navette" [électrique], déclare l'adjoint à l'urbanisme [Michel Duchène]. (SO, 12/10/02)

  Ils devraient prévoir que les poteaux et les fils électriques, et a fortiori les "stations", gâcheront le paysage urbain malgré les déclarations "écolos". Finalement, moyennant lourde finance, 10km de ligne seront alimentés par le sol sur demande du ministère de la culture. Déjà, l'ancien tramway connaissait l'alimentation par le sol, comme on le voit sur les cartes postales, et elle marchait: {G} [SO, 19/10/01]

  Ils croient qu'un tram est exempt de dégradations, d'agressions, de collisions.

  Ils ignorent comment et pourquoi sont refusées des contributions de citoyens ou d’associations R5, qui pourraient améliorer un projet, soumis par des technocrates venus d’ailleurs et approuvé hâtivement par des élus 8 . Exemples :

[…] Noël Mamère, qui souligne que les réunions bimensuelles du bureau [de la CUB], […], sont expédiées en quatrième vitesse parce que les élus qui en font partie – dont lui – ont tous d’autres mandats qui grignotent avec appétit leur emploi du temps. (Benoît Lasserre, SO, 16/02/99)

[…] les projets les plus ambitieux ont été le plus souvent le fruit de compromis instables entre des intérêts contradictoires. […] sur fond de "donnant, donnant". (F.-X. Bordeaux, SO, 25/02/99)

"Je prends le pari que personne ne sera intéressé par cet outil neuf et déjà obsolète", affirme Pierre Hurmic. Si tel devait être le cas, le dossier de l’abattoir […] alimenterait encore une fois une réflexion […] sur la façon dont son prises des décisions aussi peu lisibles. (Dominique Richard, SO, 27/03/99)

[…] "Dans le cas du palais de justice, c'est l'État qui est maître d'ouvrage?" "Non, non, non !", réplique Roland Castro. "C'est le maire qui donne le permis de construire! […] Un élu qui signe sans rien dire n'est pas un bon élu." (SO, Tire-Bouchon, 23/10/99) 8

[Les rapports de la Chambre régionale] se suivent et se ressemblent, preuve s’il en est de l’inertie du système. "A chaque fois, il y a d’énormes gaspillages de fonds publics", constate Denis Teisseire. "Les nouveaux porteront sur le tramway. 3 des 7 milliards prévus pourraient être économisés […]". (SO, Dominique Richard, 27/11/99 8 )

"Il n'y a pas eu de concertation. Les deux assemblées ont ensuite donné leur aval, sans avoir pris connaissance du moindre plan. Et certains, qui ont voté oui à la CUB ou au département, ont ensuite voté non au SYSDAU", relate le conseiller régional du Pian. (Maryan Charruau, SO, 29/01/00)

Les élus du Conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux […] ont […] expédié rapidement […] le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de l’agglomération bordelaise, plus connu sous son sigle abrupt, le SDAU. […] Le débat a tourné court. Les élus ont approuvé (sauf Pierre Hurmic et Denis Teisseire) et ils sont partis. C‘était l’heure du déjeuner et ils avaient légitimement faim. Il y a des priorités dans la vie. (Jean-Denis Renard, SO, 15/07/00)

[…] le pouvoir est entre les mains d’élus qui cumulent les mandats et n’ont donc pas le temps de bien connaître les dossiers. Ils cherchent surtout à tirer profit de la CUB pour leur commune, sans se soucier de l’utilité véritable des projets et du coût pour les contribuables. D’où d’énormes gaspillages qui sont le fruit de cette part d’insouciance, d’incompétence et d’irresponsabilité. (Denis Teisseire, SO, 19/10/00)

"La CUB est une addition d’intérêts particuliers sans projet d’intérêt général, avec pour principe de ne jamais faire de peine à un maire", estime le conseiller communautaire François-Xavier Bordeaux. […]
Un autre élu, anonyme celui-là, explique qu’il n’y a aucun débat sur les projets, mais une répartition compensatrice des investissements décidée dans le secret relatif du bureau de la CUB. Le bureau, qui réunit 21 élus "leaders", est le vrai siège du pouvoir. Le Conseil de CUB serait juste une chambre l’enregistrement. "Quand parfois le débat surgit en conseil, tout le monde est ulcéré parce que cela perturbe des accords qui ont été passés avant, entre quatre yeux". (Denis Lherm, SO, 27/02/01)

Mais les dysfonctionnements [dans le déroulement du chantier du tramway] ont probablement d'autres origines. Habitués à fonctionner en guichet redistributeur de travaux au profit individuel de chacune des vingt-sept communes qui la composent, la CUB a finalement des difficultés à embrasser les enjeux d'agglomération. (Denis Lherm, SO, 12/10/01)

Précisons à cet égard que lors de la présentation du projet au jury, l'œuvre centrale n'était pas encore complètement définie. (Marie-Claude Aristégui, SO, 08/04/04)

"Je n’ai pas pris le temps de regarder ce dossier Connex de 1994. Tout ce que je me rappelle, c’est que la bataille avait été sanglante entre les concurrents. Je garantis la probité absolue des élus de l’époque comme le sérieux des fonctionnaires." (Hugues Martin, cité par Dominique de Laage, SO, 03/09/05, p. 2-3) 8

Le bureau de la Communauté urbaine (l'organe exécutif qui réunit le président et les vice-présidents) examine aujourd'hui une proposition d'Alain Rousset de ne plus adresser aux membres de la commission d'appel l'offres les dossiers cinq jours avant la réunion. Une proposition que refusent les élus de Communauté d'avenir (droite et centre) et du PCF qui estiment que les dossiers sont compliqués et doivent être examinés en amont.
Alain Rousset rétorque pour sa part que dans quasiment toutes les mairies de la Communauté urbaine, les élus de la commission d'appels d'offres découvrent les dossiers au moment où ils viennent siéger.
Ce délai avait été mis en place par Alain Juppé, alors président de la CUB, en juin 2003. (SO, 22/06/06, p. 2-2)

  […] le pont Saint-Jean, mis en service en 1965, a besoin de se refaire une santé. Hier matin, le conseil de CUB a entériné l'ordonnance proposée par les services techniques, qui s'élève quand même à 2,9 millions d'euros. (SO, 24/06/06, p. 2-6)

  Les habitués du bus souhaitent son amélioration et jugent un tramway injustifié. Ils anticipent plus de problèmes que de solutions et doutent que le résultat justifie le coût: un train, ne circulant que sur des trajets figés restreints, peut-il rendre les mêmes services que des voitures sillonnant librement la CUB?…

[…] Le leader de Trans’CUB […] a indiqué que les vitesses commerciales prévues pour les différentes lignes seraient bien souvent en baisse par rapport à celles relevées aujourd’hui. Ce qui augure, selon eux [sic], d’une incontestable dégradation à venir du service. "Pour un usager, il ne servira à rien de gagner du temps par le tramway pour prendre une correspondance bus qui se retrouvera ensuite immobilisée dans les embouteillages. D’autant que le tramway n’ira pas partout, loin de là", argumente Hervé Harduin [de Trans’CUB].
(Jean-Denis Renard, 25/02/00, SO)

  Faut-il abandonner le réseau SNCF de la CUB, qui constitue un appoint irremplaçable et déjà en partie existant? La gare de la Médoquine, au centre d'activités-clés et sur la ceinture, semble bien mieux située que Pessac, excentré. Le coût et les travaux de remise en état seraient moindre, et sans doute plus profitables, que ceux d'un tramway rendu inutile par un bus mieux géré. {S} 8 , {GA}, §

  Les électeurs-contribuables refusent d’être perclus d’impôts à vie pour un tramway nommé refus. Ils apprécient "l’art de tirer le meilleur de ce qu’on a", plus que le prestige "gratuit", c'est-à-dire le gaspillage 8 .

[…] 92% des Français ont le sentiment que la voiture est un élément important de leur liberté et 83% des conducteurs déclarent ne pas pouvoir s’en passer.
[…] 60% [des Français] reconnaissent que les commerces souffriraient si on limitait l’usage de la voiture en ville. Les automobiles-clubs soutiennent que […] toute mesure restrictive doit être prise avec prudence. (SO, 02/06/98)

[…] la place de la Bourse, désormais vide de ses 150 places leur fait perdre des clients. Même le marché biologique envisage de quitter la place St-Pierre: les visiteurs sont garés trop loin pour transporter fruits et légumes. […] Les commerçants reprochent tout particulièrement aux élus de rester sourds devant leurs craintes. [… pour conjurer "la désertification des commerces du centre-ville", ils] privilégieraient plutôt une passerelle entre le Pont de Pierre et le pont St-Jean. "Mais surtout, on ne veut pas de rocade intérieure" […]. (Vincent Rousset, SO, 07/05/98)

  Les promoteurs du tram annoncent (BXMAG 06/98):
"80% de voyageurs supplémentaires à terme […]"; et, ce qu’ils auraient dû faire depuis longtemps: "une réorganisation du réseau de bus, le rendant plus attractif, […] un transport en commun fiable, à fréquence élevée, confortable et non polluant."
A électricité nucléaire et thermique (énergies fossiles et polluantes).

[...] la CUB prévoit, d’ici à 2010, 30% de déplacements automobiles en plus sur l’agglomération. Que respira-t-on en 2010? La CUB prévoit une très forte augmentation des points de congestion automobile alors qu’un des buts espérés du tramway est de fluidifier la circulation! (Thierry Cahuzac, SO, 23/07/98)

[...] les méthodes de la CUB n’ont pas changé. On n’écoute personne, on tient les élus à l’écart et on ne prend même pas en compte les remarques du ministre des transports. Résultat [...], un mauvais projet. On va dans le mur.
En 2010 [...], il y aura plus de congestion automobile malgré le tramway et le tunnel Lucien-Faure. Les cours vont devenir une rocade infernale. (Denis Teisseire, SO, 23/07/98) [SO, 18/10/99
8 ]

L’étude prévoit ainsi que de 1990 à 2010, le nombre de déplacements en voiture particulière dans l’agglomération passe grosso modo de un million et demi à deux millions par jour. […] Au total, et malgré l’attrait exercé par les trois lignes de tramway, on prévoit une hausse de 8,5% […] au centre-ville […].
Le projet de tramway […] n’aura donc rien d’une baguette magique. […] il n’a pas vocation à renverser la tendance. (Jean-Denis Renard, SO, 10/04/99) [
R20 Toulouse]

On peut regretter que le tramway absorbe les deux tiers du budget du PDU, qui est le 7,4 milliards de francs, alors que le tram n’a que des effets modestes. (Denis Teisseire, SO, 19/05/00)

  Strasbourg, dont ne nous parviennent encore que quelques photos d’un autorail hantant des artères désertes [SO, 04/07/98 & le Guide de votre Ville 98], voit les automobilistes aller maintenant plus nombreux dans les supermarchés périphériques: le commerce a chuté de 25% en centre-ville. Et de 40 à 70% pendant "la journée sans voitures" (mardi 22/09/98): la municipalité s’est dite "satisfaite".
Dans Sud Ouest du 14/05/05, p. 1-4, on devait décrire cette situation triomphant enfin à Bordeaux, gares de triage en plus
{G}. Après la désertification, on souhaite une réaction thermidorienne ramenant la joie de vivre…

  Bordeaux, justement, en faisant tomber son jour sans voitures un dimanche, ne prend pas ce risque d'attirer le vide [SO, 02/11/98], mais l’impression de zone gadget, coûteuse, demeure: les voitures des riverains y circulent; patins et vélos y foncent librement parmi les piétons §; de même, le minibus y roule, ce qui prouve que sont connus le besoin de transport et l’insuffisance de la marche; les parkings y sont interdits aux visiteurs (obligés d’aller parquer au diable Vauvert par manque de places près de cette zone); si bien que, pour traverser Bordeaux en voiture, on doit faire un détour immense. On ne sera point étonné si les affaires des commerces sont (encore?) modestes… [SO, 07/01/02]

Quant à l’extension en semaine, elle ne sera réaliste, selon la municipalité, que lorsqu’il y aura une véritable alternative à la voiture, à savoir le tramway. (Benoît Lasserre, SO, 13/01/99)

[…] on attend le tramway en le présentant comme la seule alternative possible à la voiture. Or ce n'est que partiellement vrai. D'ores et déjà, Il faut se préoccuper de mettre en place d'autres solutions que le tramway pour désengorger la ville. (Pierre Hurmic, SO, 09/11/00 8 )

Pour éviter aux gens de s’échiner à porter trop longtemps un meuble [c'est-à-dire pour qu'ils achètent], les parkings à proximité de la [foire à la] brocante sont restés ouverts [pendant le dimanche sans voitures]. (SO, 07/12/98)

Pendant la durée des soldes, la mairie autorise les parkings des allées d'Orléans et de Chartres à s'étendre sur la place. (Xavier Sota, SO, 05/07/02) §

Pour la première fois depuis deux ans, la journée du 22 septembre avait lieu en dehors du week-end et, qui plus est, un lundi, journée de forte activité économique et de circulation dense. Plusieurs grandes villes ont déclaré forfait, dont Marseille et Montpellier. (SO, 23/09/03)

  Alain Petit, Pt de la Fédération du commerce bordelais, rappelle:

L’automobile reste un des éléments majeurs pour le maintien et le développement des activités économiques et, par voie de conséquence, de l’emploi. (SO, 19/06/98)
Il faut quand même savoir que dans ces villes [les 35 du mardi sans voitures], le chiffre d’affaires des commerces s’est littéralement effondré, entre 30 et 70%. Est-ce ce qu’on recherche? (SO, 06/10/98)

[…] il est de bon ton de critiquer la voiture, […] c’est la mode et […] ça fait bien de circuler à vélo [mais] un achat sur deux dans le commerce est fait par une personne qui utilise sa voiture. […] "voir la ville autrement" et faire douze fois par an de l’écologie, ça se paye. Combien ça coûte à la ville qui mobilise son personnel et ses services? Qu’on nous donne les chiffres. (SO, 29/10/98)

A coup sûr, si cette journée se déroulait [à Bordeaux] un jour ouvrable, l’impossibilité de prendre sa voiture renverrait les gens vers les grandes surfaces de la périphérie, ce serait catastrophique pour le centre-ville. […] La voiture, c’est pratique. On n’a encore rien trouvé de mieux pour se déplacer et aller faire ses courses. (Pierre-Henri Surin, Pt des commerçants de la rue des Trois-conils, SO, 06/10/98)

Les clients aiment garer leur voiture au plus près des restaurants […]. (Gilles Verin, restaurateur à St-Pierre, SO, 06/02/99)

Joël Dupuch, vice-président de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie), ne conteste pas que la dynamisation du commerce de centre-ville passe par une meilleure accessibilité (parking et stationnement) […]. (Jacques Ballarin, SO, 05/02/99)

  A St-Michel, le long et coûteux remodelage, visant à éliminer les voitures, est un exemplaire échec:

[...] L'enseignant Stéphane Leyvigne [...a déploré] que la place St-Michel [il veut dire la place Meynard] serve chaque jour de parking sauvage. Alain Alain Juppé a saisi la balle au bond: "[...]. Il faut absolument que nous travaillons sur un projet d'aménagement de la place pour la rendre à la promenade." (Julien Rousset, SO, p. 2-9, 05/04/07)

  Le quartier s’est désertifié pendant et après ces travaux dits de remodelage. On dut réadmettre tacitement les voitures pour qu’il revive, mais avec de nouveaux commerces; trop tard pour ceux d'avant travaux, coulés. Les indemnités ne ressuscitent pas les clientèles et, pour ce qui est des usagers du tram, ils ne s'arrêtent pas pour acheter comme les automobilistes faisant un arrêt minute 8 . Naturellement, le quartier St-Michel n'est plus ce qu'il était, comme la rubrique des faits divers nous l'apprend [SO, 18/12/01].
Les commerçants du cours Victor-Hugo voisin n'ont pas couru après le tramway et ont eu la chance de ne pas lire dans la presse qu'aucun "vice-président" ne le leur avait imposé [B. Lasserre, SO,04/04/98. Aussi: SO, 05, 10, 11 & 13/11/98; 22/12/98; 13 & 21/01/99; 25
8 & 27/07/01 8 ] 8 . Les commerçants de l’avenue Thiers {P} {P} sont parmi les premiers à subir les travaux du tramway, nombre d'autres suivront (mais certains, éclairés par l'expérience, ne voudront pas mourir de gaieté de cœur 8 ) 8 , 8 , 8 , 8 , 8 :

Et M. Zimmermann ["Comité des usagers et commerçants de La Bastide"] d’ajouter : "Nous réitérons au maire notre volonté de rester un vrai quartier avec ses habitants et ses petits commerces qu’on est en train de mettre au bord du gouffre." […]. Alain Petit, président de l’Association des commerçants de Thiers-StaIingrad, avait cette réflexion […]: "A la place des adhérents de ce comité, j’aurais réagi de la même façon. Je suis moi aussi très amer. […]" (Bertrand Poupard, SO, 07/09/00)

Henri Martin, le directeur de la Machine à lire, partage ce pessimisme. Il en est convaincu: si les habitudes de la clientèle sont très longues à se mettre en place, elles sont très rapides à se casser. En un mot, les travaux sur le long terme signifieront "un plus pour la grande distribution périphérique et un moins pour les commerces spécialisés du centre." (A.-E. Lozano, SO, 11/02/02 8 )

Même lorsque les travaux sont terminés, comme sur l'avenue Thiers, le client est plus rare qu'avant. Le tabac-presse Celtic place Stalingrad, avait perdu 40% de sa clientèle.

Depuis que les pelleteuses sont parties, laissant une place entièrement réhabilitée, il n'a regagné que 10% de ce qui s'était évaporé. "Les clients ont pris d'autres habitudes pendant les travaux, on ne les revoit plus". (SO, 19/10/02)

Cours d'Alsace. le coutelier, Delplanque calcule ses pertes: "30% d'activité en moins au début 2002. 50% au printemps, puis un mieux cet été, et nouveau recul, 40% environ, depuis la rentrée. On puise dans les réserves personnelles pour tenir. Ça commence à grogner dans le quartier. S'il faut aller s'enchaîner à la mairie, on ira, pour les réveiller. On nous dit que ça ira mieux demain, mais comment on y arrive à demain?", demande le patron. (SO, 19/10/02)

D'autre part, 2000 places, gratuites cette fois, vont être mises provisoirement à disposition des usagers en décembre: 500 sur les quais, à l'emplacement du hangar 7, et 1500 aux Quinconces, sous réserve d'un accord entre la Sogeparc (société qui gère le stationnement) et la CUB. Il s'agit d'inciter les Girondins à venir faire leurs emplettes de Noël dans l'hypercentre. (Julien Rousset, SO, 03/11/03, p. 2-8)

Après le cours de l'Intendance il y a peu, c'est le cours de l'Argonne qui se désole. Avec à peu près les mêmes arguments: depuis la fin des travaux, en attendant le tram, c'est le désert. […] "C'est simple: c'est aujourd'hui pire que pendant la période des travaux, résume Céline David, responsable du salon les Coiffeurs de la Victoire. Les voitures ne peuvent plus entrer dans le cours depuis la Victoire. Elles ne peuvent plus se garer dans les rues derrière, car on a posé des potelets partout, et le tram ne sera pas là avant cet été. Depuis janvier, il n'y a plus un chat." (Denis Lherm, SO, 07/04/04, p. 2-11)

  Le gain prévisible de ces sacrifices serait modeste: pour 7 milliards! Résultats possibles pour 10 fois moins cher en gérant mieux un bus moderne en site propre, et les feux de circulation.

[…le plan de déplacement urbain vise entre autres à] dissuader de l’usage de la voiture dans les déplacements domicile-travail, l’objectif étant de faire baisser de 4% cet usage d’ici 2010. (Benoît Lasserre, SO, 12/12/98)

A Nantes, [… malgré] le tram, […] un déplacement sur deux se fait encore en voiture [après 16 ans]. A Bordeaux, c’est 3/4. (Denis Teisseire, SO, 10/04/98)

  L’égalité "1 tram = 120 voitures" est théorique: en pratique R21, on aurait le tram, inutile, et les voitures attirées par les parkings annoncés 8 (existant déjà à Toulouse R20); ou bien le seul tram et la chute du commerce comme à Strasbourg [ci-dessus R21].

"L’étude de Systra est édifiante! Elle démontre de façon magistrale que le tram, c’est l’arbre qui cache la forêt automobile. Il n’empêchera en rien le trafic de croître de 30% entre 1990 et 2010", observe Denis Teisseire. "[...] La priorité continue malgré tout d’être donnée à la voiture, ce qui entraînera forcément le développement des pollutions atmosphériques et des nuisances sonores déjà préoccupantes. [...]" 8
A l’heure actuelle, une personne qui utilise le bus aux heures de pointe met deux à trois fois plus de temps que si elle utilisait son véhicule personnel. En partant de l’hypothèse que le tram permet de gagner une minute par milliard de francs engagé, on est loin du compte. "C’est un projet de prestige mais ce n’est pas un projet efficace. C’est la preuve que de lourds investissements en matière le transports ne réduisent pas l’engorgement."
"C’est un réseau trop cher et trop petit", poursuit l’élu d’opposition. "Ceux qui seront près des lignes y gagneront. Pour les autres, cela ne changera rien. Le nord-ouest et le sud-est de la cub sont délaissés. Aucun budget n’est prévu pour l’aménagement des lignes de bus qui les concernent." (Dominique Richard, SO, 16/07/98)

[avec des parkings] "On va créer une concurrence directe pour le tramway", estime Denis Teisseire. […] Le CERTU signale notamment que l’usager prend sa voiture neuf fois sur dix […] s’il est assuré de trouver une place de parking à l’arrivée. (Jean-Denis Renard, SO, 15/01/99) [20 Toulouse 8 ]

Alain Juppé répliquait aux critiques des élus écologistes pour qui ces 3 000 places nouvelles, créées le long des quais, nuiraient au tramway en attirant toujours plus de voitures en ville.
"Il ne s’agit pas de places supplémentaires, mais de places compensant celles supprimées […] par le passage du tramway", a toujours affirmé le maire […]. (Benoît Lasserre, SO, 19/07/01) [plus bas]

  Raideur et défiguration (appelée "requalifiquation"), exemples R4, 8 :

[…] il n’y aura pas de station place Saint-Nicolas, comme certains le souhaitaient. Ce n’est pas possible, la place serait bloquée. La station sera située à 200 mètres de Saint-Nicolas. Alain Juppé estime que c’est une distance que l’on peut encore "parcourir à pied". (Marie-Claude Aristégui, SO, 16/10/99) [SO, 16/10/99a 8 , & b 8 ]

L’autre inconvénient évoqué était la rue Duffour-Dubergier. Soit nous faisions un deux fois deux voies avec l’autre ligne qui dessert le centre ville mais cela interdisait le passage des voitures, soit nous faisions un tronc commun pour les deux lignes mais cela obligeait alors à diminuer les fréquences de chaque ligne au détriment de la périphérie. […] Enfin, dernier argument technique, le carrefour Pey-Berland-cours Alsace-Lorraine-rue Duffour-Dubergier avec un aiguillage très difficile pour le tourne-à-gauche vers Pey-Berland et un accès très compliqué pour le cours Alsace-Lorraine. Du coup, ce dernier n’aurait pas eu le tramway et, en plus, les voitures ne pourraient presque plus y accéder. (Alain Juppé, SO, 07/04/98)

Pour calmer l’inquiétude des riverains du cours Gambetta [Talence], où passera le tramway, [le maire] Alain Cazabonne a souligné que cette artère conserverait deux voies de circulation [en tout]. (Tire-Bouchon, SO, 17/10/98)

AVIS d'ENQUÊTE: Par arrêté en date du 21 DÉCEMBRE 1999 de M. le Préfet de la Région Aquitaine, Préfet de la Gironde, a été prescrite une enquête publique en vue de délimiter les immeubles à acquérir pour permettre la réalisation du TRAMWAY (ligne B) – 1re phase – sur le territoire des communes de BORDEAUX et de TALENCE.
[…] (SO, 14/01/00)

Il a aussi été question de l'angle du carrefour Vital-Carles - Intendance mais l'immeuble du coin sera rasé pour adoucir cet angle. (Benoît Lasserre, SO, 23/02/99) [Confirmation : SO, 23/04/02 8 ] [Voir § ci-dessous]

  En 2002, les rails étant posés, il semble que la défiguration de ce carrefour projetée en 1999 [§ ci-dessus] ait été contrée, mais qu’elle fût décidée de sang-froid sans autre forme de procès, fait réfléchir. Ce carrefour, maintenant, ressemble plus à un coin de gare de triage pour autorails qu'à une rue de "cité d’Art et d’Histoire" {P}. Piétons et cyclistes devront y rester sur leurs garde quand débouchera un tram. 8

  Après le snobisme du métro (tram souterrain 8 ), aucune fatalité n’oblige à tomber dans le snobisme du tramway (métro de surface hier accusé d'archaïsme et de raideur). Les deux systèmes sont les pires rapports qualité/prix. Un surendettement et un déficit d'1/2 milliard par an dans le bus (1998) sont des raisons discutables de tripler le budget transport pour viser un but incertain: impression de déjà vu.

"L’objectif, c’est que ce projet soit compris et accepté par le plus grand nombre" (Alain Cazabonne, Président de la Commission schéma directeur des déplacements urbains). D’où la volonté des responsables de la CUB d’élargir le champ du débat, d’inciter chacun à donner avis et suggestions […]. (BXMP, 11/97)

[…] Ces études font apparaître une hausse très nette du trafic automobile entre 1990 et 2010 dans le périmètre de l’agglomération. […] Soit une hausse de 31% du trafic automobile. […] malgré l’attrait exercé par les trois lignes de tramway, […]. Le projet de tramway mitonné par la CUB (s’il est achevé en 2007 comme prévu) n’aura donc rien l’une baguette magique. […] (Jean-Denis Renard, SO, 06/09/99) [20 Toulouse 8 ]

[...] Je suis contre le métro et le tramway car les gens continueront à prendre leur voiture et rien ne sera changé. Même chose pour un nouveau pont. (Mme Dehez, SO, 13/04/98)

Le tramway doit libérer des places de stationnement en centre-ville. S’il ne le fait pas, ce n’est pas la peine de le construire.
Au lieu de cela, on construit quatre parcs sur les quais, là où le tramway doit circuler. Or, neuf fois sur dix, si on donne le choix entre un transport en commun, fût-il performant, et la voiture, c’est cette dernière qui l’emporte. (Denis Teisseire, SO, 26/05/00) [ci-dessus, gens
8 ]

Cela fait près d'un quart de siècle que les entreprises du BTP attendent un chantier de cette importance et l'arrêt du projet de métro VAL en 1994 avait douché leur enthousiasme. (Benoît Lasserre, SO, 17/09/99 8 ) [SO, 18/11/99 8 ]

[…] la construction du réseau va générer des marchés qui doivent profiter à l'économie locale. Là aussi, nous allons veiller à ce que de nombreuses PME/PMI puissent y accéder.
[…]
[…] Avec un impact estimé à 6 milliards de francs de retombées, il y a lieu de se mobiliser pour que les entreprises locales puissent répondre aux appels d'offres et décrocher des marchés. […] (Denis Mollat, vice-pt de la CCI, ECO/SO, 07/03/00)
8

"Vous vouliez un gros chantier à Bordeaux? Vous l’avez!", a-t-il [A. Juppé] lancé à Laurent Fayat, directeur général adjoint du groupe, sous-entendant qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. […] (Benoît Lasserre, SO, 19/07/01) 8

Le tram donne du travail à tout le monde, c'est incontestable. L'activité est soutenue à Bordeaux, après des années difficiles où il ne se faisait pas grand-chose. Si les entreprises ne sont pas contentes aujourd'hui, elles ne le seront jamais! (Clément Fayat, SO, 10/10/01)

La liste des gaspillages serait longue à établir, le premier d’entre eux étant le tramway pour lequel on va dépenser 7 milliards de francs alors qu’avec 3,5 milliards, on pourrait construire un réseau plus efficace. Et 3,5milliards d’économie, c’est le prix de vingt ponts d’Arcins. (Denis Teisseire, SO, 19/10/00)

  Des arguments jadis lancés contre le métro sont valables contre un tramway. Et des arguments contre l'ancien tramway {P} sont valables contre tout tramway. Des années après, on atteint ce résultat prévisible:

La Circulation en question sur TV7
[…] Dans le centre-ville, la nouvelle politique de circulation a repoussé les voitures vers l'extérieur et les boulevards, mais […] l'espace [en centre-ville] a été tellement réduit pour les voitures que les embouteillages persistent. L'exemple le plus frappant est celui des quais rive gauche où il devient franchement périlleux de s'aventurer alors que la circulation a diminué de moitié. Les sujets de discussion ne manqueront donc pas ce soir sur le plateau de TV7. […] (SO, 16/12/04, p. 2-10)

  Quelle est la raison d'un tram dans ces conditions, sinon de créer un chantier? S’il ne s’agissait que de freiner l’entrée des voitures, on pouvait, à peu de frais, doubler la durée des feux rouges aux entrées de la ville, doubler celle des verts aux sorties, généraliser et faire respecter le site propre du bus, etc. 8 , 8 , 8 , 8

[…] En 1954, après une trentaine de mois d’expérience du tramway à Bordeaux, je l’avais supprimé car la ville de Bordeaux n’était pas structurée pour. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je redoute que nos amis Bordelais aient les pires difficultés de circulation du fait de ce nouveau tramway. (Jacques Chaban-Delmas, SO, 07/03/00) §

  Il n'est que de consulter le plan du tramway, et de repérer sur les lieux les nombreux virages qu'il comporte, pour se rendre compte que Chaban voyait juste sur ce point. {P}

Laissons parler l'usager:
  "Le tram roule à 5km/h. Il est bondé la plupart du temps et rajouter des rames ne servirait qu'à congestionner le trafic urbain automobile. C'est vrai qu'il aura fallu un tram à Bordeaux, pour que je m'achète une voiture; ou que je marche… Le tram n'est absolument pas adapté à Bordeaux, j'en veux pour preuve la place de Bir Hakeim. L'arrivée du tram a été un facteur aggravant de bouchons. Je suis pour le métro en centre-ville, et pour le métro aérien en périphérie."
(26/11/08, nwouslo, Bx7, p.08)

Il valait mieux faire un franchissement utile que des lignes de tramway inutiles. (Denis Teisseire)

[…] Denis Mollat […] se montre optimiste sur l'avenir du commerce de l'hypercentre, […] qui devrait être, selon lui, dopé à terme par […] l'arrivée du tramway. […] Selon lui, beaucoup de banlieusards […] pourront, grâce au tramway, ramener leur temps de trajet en dessous de ce seuil crucial [d'une demi-heure]. […]
[…] Les grandes enseignes souhaitent par ailleurs que la voiture puisse continuer à cohabiter avec les transports en commun, et que la politique municipale et communautaire soit sur ce plan "moins radicale qu'à Strasbourg" [Voir ci-dessus
R21]. […] (Bernard Broustet, SO, 09/03/01)

[Voir SO, 30/04/02 8 ]

  On veut donc à la fois le tramway alibi pour dépenser 7 milliards et les voitures pour sauver le centre-ville. On prépare les parkings souterrains intra-muros pour les accueillir, tout en préparant…

[…] ces fameux parcs-relais qui leur permettront, à partir de 2003, de laisser leur véhicule en périphérie pour éviter les embouteillages grâce au tramway.
La Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) a engagé la construction de quatorze parkings de périphérie pour inciter les voitures à ne pas entrer en ville. Des parcs-relais disposés le long des trois lignes de tram, gratuits, et gardés. (Denis Lherm, SO, 11/02/02)

  Un orfèvre remarque:

Les élus du district de Rouen […] avaient fait le choix du tramway pour une première ligne mais ils y ont renoncé lors de l'extension du réseau. Ils ont préféré des bus guidés […].
[Le tramway d'Orléans] a coûté plus de 2 milliards de francs alors que sur le même réseau, le prix de revient de trolleybus guidés ne dépassait pas 1,3 milliard. Charges l'exploitation comprises, le coût annuel se monte à 54,5 millions de francs […]
[…] Pour installer un tramway, il faut creuser la chaussée, déplacer les canalisations. Cela revient à 80 millions de francs du kilomètre. L'importance des investissements empêche ensuite de moderniser Ie reste du réseau de bus qui assure souvent l'essentiel des transports collectifs. […]
[…] un tramway, comme un trolley, [comme un bus, mais pas comme un métro] est soumis aux mêmes contraintes: carrefours, partage des voies de circulation avec d'autres véhicules. […].
Il existe en fait une volonté délibérée de l'Etat de favoriser le tramway et le seul fabricant national Alstom. […] le lobby des travaux publics exerce une pression constante auprès des décideurs. Les marchés en jeu sont énormes.]
[…] Tout cela parce l'offre française en matière de trolley était jusqu'à ce jour inexistante alors que ce système a été développé avec succès dans plusieurs autres pays, notamment en Suisse.
[…] On fait marcher les entreprises de travaux publics de la ville. Le revers de la médaille s'appelle inefficacité et coût exorbitant.
(Michel Carmona, Dr Institut d'urbanisme et d'aménagement (Sorbonne), SO, 31/07/01)
8 [8 , 8 ]

   D'aucuns n'imaginent pas un métro ou un tram sur les boulevards et les cours où les fréquentations sont comparables à celles des lignes de tram réalisées et où la topographie rendrait les trajets et les travaux plus faciles. Mais ils dotent du tram la ligne 1 (peu chargée). Et ils ignorent la ligne "quartier du Lac-Bordeaux centre". Preuves que le tram est destiné à transporter des consensus politiciens plutôt que des passagers? 8

  Les prétendues impossibilités de creuser étonneraient les spécialistes étrangers, lesquels, eux, prennent les précautions adéquates dans le sous-sol: drainage, congélation, injection… [Boston R20; "recherches-bis" {R}]. A Bordeaux aujourd'hui, de gros égouts collecteurs, tels des tunnels de métro, courent dans le sous-sol; et, pour des intérêts privés, on creuse des parkings souterrains entre Garonne et Bourse, aussi vastes et profonds que des gares de métro 8 , et l'on ne craint pas les fissures dans ce bâtiment historique.

Ces parkings seront enterrés à près de 20 mètres. Or, une étude menée par le cabinet SIPRETEC, pour le compte de la Communauté urbaine, fait état d’un sous-sol difficile et délicat. Le parc de la Bourse se situe à quelques mètres d’un des fleurons de l’architecture bordelaise. Faut-il prendre le risque de l’endommager pour un parking qui n’est pas indispensable?
(Citation Trans’CUB par Benoît Lasserre, SO, 26/05/00)
8

  Accueillie avec méfiance il y a vingt ans, la technique du tunnelier est aujourd'hui "parfaitement maîtrisée", selon Didier Verrouil, président de CSM Bessac. Elle permet de travailler en sous-sol sans déranger personne à la surface. C'était ça ou une énorme tranchée de 11 mètres de profondeur tout le long de l'avenue Émile Counord et sur une bonne partie de la rue du Jardin-public. […]
(SO, 09/01/03)

Pas moins de 162% d'augmentation! C'est la différence constatée sur certains tarifs proposés dans les futurs parkings en cours de construction place Jean-Jaurès et place de la Bourse par l'entreprise BP3000, filiale du Groupe de Clément Fayat.
(Benoît Lasserre, SO, 01/03/03, p. 2-8)
8

[…] une moyenne d‘environ 10 mètres par jour à 12 mètres de profondeur, sous le niveau de la nappe phréatique et dans une couche de sable graveleux qui n’a pas facilité la progression.
[… Résultat,] un collecteur d’eaux pluviales d’un diamètre respectable de 2,50m […].
(Benoît Lasserre, SO, 25/07/03, p. 2-9)

Il s'agit de creuser une canalisation importante à vingt mètres sous terre, pour relier plusieurs collecteurs d'eau pluviale au bassin où elles sont retenues et stockées: le bassin de la Grenouillère, au Grand-Parc. L'objectif étant d'éviter les inondations. De portion en portion, ce chantier s'étend sur un petit kilomètre […].
(SO, 09/08/03, p. 2-6)

[…]
On accède par un chemin qu'il est interdit de décrire au château d'eau souterrain, situé pas très loin du siège [de la Lyonnaise des eaux, rue Paulin, à Bordeaux]. Après une descente par un escalier en colimaçon, le visiteur pénètre dans une salle aux murs de verre. Un aquarium, au cœur d'un gigantesque bassin de plus de 6000 mètres carrés, où repose l'eau acheminée ici depuis le Thil, à Saint-Médard. 13000 mètres cubes en tout sont stockés dans ce château d'eau souterrain.
(Julien Rousset, SO, 13/08/03, p. 2-4)

[…]
Il n'en reste pas moins que les parkings, dont les parois étanches plongent à 20 mètres sous terre, font obstacle à ce suintement. […] toute modification sensible de l'hydrologie du sous-sol pourrait avoir de lourdes conséquences sur la stabilité des vieux monuments historiques.
[…] des énormes drains ont été disposés sur ces mêmes parois. […]
[…]
[…] Reste à savoir si les solutions de BP3000 feront leurs preuves dans le temps.
§
(Denis Lherm, SO, 10/09/03, p. 2-10)

[…] Pour ces parkings [Bourse et Jaurès], les associations ''constatent avec regret que la Communauté urbaine a consenti à BP3000 un tarif résidants de 90 euros, contre 56 euros à Salinières". […]
(SO, 24/11/03, p. 2-8)

On ne saurait évoquer le centre commercial Saint-Christoly sans se référer à la reconstruction de l'îlot urbain […] [Dans les années 70]. […] Bordeaux allait battre des "records de profondeur" à laquelle il allait falloir creuser: 15m. Certains étaient remués à l'idée que la cathédrale proche pourrait s'effondrer et les bâtiments voisins s'affaisser… Depuis lors, Bordeaux a connu bien d'autres transformations, ne serait-ce qu'avec ses parkings souterrains, sans que cela provoque les ravages d'un tremblement de terre. […]
(Claude Garnier, SO, 02/04/04, p. 2-6)

  Lorsque les Bordelais auront considéré ce que représente la construction d’un tramway (gêne pire que pour un métro, car la surface des rues est paralysée pendant des années) comparée à celle d'un réseau de bus (bon marché et rapide à mettre en œuvre), sans compter le rapport qualité / prix de l'installation, du matériel roulant et de la maintenance, ils comprendront pourquoi Bogota (4 millions d’habitants), a opté pour un bus moderne bien meilleur marché… R22, 8 . Déjà:

"Ce comportement est préoccupant, note Serge Neau, chef du service circulation à la Communauté urbaine. L'atout principal du tramway, c'est sa vitesse commerciale. Si celle-ci est régulièrement interrompue par des voitures, le tramway finira par dégoûter ses usagers."
(Benoît Lasserre, SO, 07/11/03, p. 2-11)
§

{P}

{P}

é