@ccueil
Quais 1999-2008
de Bègles au Verdon |
procédure {?}, |
index Ý
, |
Ø plan du site |
|
ï
u
ð
|
"quais 2007" |
"quai 1999-06", bas ê
|
Début chaîne hangars ci-dessous 22/06/99:
22/06/99, Benoît Lasserre, SO:
Le projet d’aménagement des hangars 15 à 19 a du gros plomb dans l’aile. Hier matin, ce dossier a été retiré de l’ordre du jour du Conseil d’administration du Port autonome de Bordeaux, propriétaire de ces hangars, situés sur les quais, entre le cours du Médoc et les bassins à flot.
[...] "Le dossier n’est pas du tout mûr", a souligné Michel Sammarcelli qui a pris cette décision après concertation avec les autres membres du comité de pilotage où figurent Alain Juppé et Bertrand de Bentzmann, président de la Chambre de commerce.
Ce sursis de trois mois peut apparaître en réalité comme l’atterrissage en douceur du projet vers un classement sans suite.
[...]
[...] Bref, Michel Sammarcelli a décidé hier matin de faire une pause dans ce feuilleton qui partait en quenouille. Mais on voit mal comment trois mois suffiraient pour aboutir à une solution satisfaisante alors que rien n’a été possible en un an. Le succès populaire de la Fête du fleuve, ce week-end, pourrait néanmoins ouvrir une nouvelle piste. Et si, en effet, la ville et le port, plutôt que s’embarrasser dans une réhabilitation extrêmement onéreuse et hasardeuse des hangars, prenaient le parti de les raser complètement pour planter des promenades, des espaces verts et des ginguettes?
hangars
è
24/09/99
è
24/09/99, Benoît Lasserre, SO:
[…] il ne faut pas chicaner son plaisir: le Hangar14 est une vraie réussite. Et le retour du beau temps a de surcroît permis aux visiteurs de profiter de la superbe terrasse en caillebotis d'où on peut admirer le fleuve [à condition qu'un pont ne barre pas la vue] et cette rive droite qui, ainsi Alain Juppé l'a encore rappelé, va peu à peu se transformer dans la foulée du Mégarama.
[…] "Il manque quand même un petit quelque chose", [Philippe Dorthe] a-t-il ajouté, parlant d'un ponton pour faire de la ville une vraie halte nautique et pour développer le tourisme fluvial.
[…]
Hier matin, par exemple, la Communauté urbaine a voté une subvention de 6MF pour la nouvelle implantation de Cap Sciences, d'un coût total de 22MF. Cap Sciences s'étendra désormais sur une superficie dépassant 3000m2 dans un hangar des bassins à flots.
De nouveaux restaurants ou guinguettes vont aussi ouvrir leurs portes.
[…] [SO, 26/10/99 8
]
hangars
è
18/10/99
18/10/99, Sophie Avon, SO:
[…] Le refrain sera revenu tout au long de ces quatre journées [du salon du livre] au Hangar14, où public, exposants, auteurs et organisateurs compris déploraient le manque de navettes [avec le centre-ville], de bus, de parkings et d'aménagements afférents.
[…] "N'importe quel concepteur commercial, disait hier un éditeur, sait cela: avant de mettre un cube, il faut créer des voies d'accès et des parkings." "D'autant que le parking existe, répondait un passant. Il suffisait de l'aménager."
[…] Il fallait donc avoir repéré les escaliers pour monter à l'étage, où la simple vue sur la Garonne méritait qu'on se soit donné un peu de mal. […]
[…]
[…] "Nous avons fait 20% de moins de chiffre d'affaites", annonce le responsable de la Machine à lire 13 8
, Henri Martin, qui continue d'être réfractaire au Hangar14. […] "Pourquoi ne pas imaginer une structure mobile au bord des quais? Le centre-ville est tout de même cœur commercial de la ville. Vouloir faire éclater ce cœur c'est n'importe quoi. Un salon, c'est quelque chose de fragile. Il ne faut pas oublier qu'on n'est pas tout seuls, que ce sont les auteurs qui choisissent de venir. Et, s'ils viennent, c'est qu'ils sont contents d'être ici. Mais si on leur donne des raisons d'être mécontents, même si ces raisons sont mauvaises, ils ne viendront plus." Les auteurs en question se seraient plaints de ne pas pouvoir aller chercher des cigarettes, ou se balader au centre, ou déjeuner, ou prendre un verre quelque part en dehors de l'enceinte même du salon R13. […]
[…]
[…] Maïalen Lafite, qui fait partie du conseil d'administration et a donné un coup de main cette année, n'en revient pas. […] "La question des navettes a été posée mais ce hangar a été ouvert sans être pensé. Je suis effarée par la faiblesse de la logistique. Si on veut que ce salon se poursuive sans être revu à la baisse, il faut repenser les choses, et notamment avoir une collaboration plus étroite et plus en amont avec la mairie." [R21 8
]
[…]
hangars
è
22/10/99
20/10/99, Benoît Lasserre, SO:
Comme arrivée sur Bordeaux, c'est sûr, il y a mieux que la zone artisanale de la BateIIerie, installée […] quai Sainte-Croix. […] Les espaces verts prévus par la Communauté urbaine en accompagnement du tramway seront nettement plus esthétiques.
[…]
"Ce n'est peut-être pas une très belle vitrine de Bordeaux mais avant notre arrivée, ce n'était que des friches", rappelle Jean-Louis Arago, gérant de Lubexpress.
Pour quelques jours encore, Ies entreprises de la zone sont locataires du Port autonome. À la fin du mois, le transfert de gestion à la Communauté urbaine devrait être entériné […].
Les chefs d'entreprise […] sont d'ailleurs plutôt avares de compliments à l'égard du Port. "Tout ce qui l'intéresse, dit le premier d'entre eux, c'est d'encaisser ses loyers 8
. Le reste, il s'en fout."
[…] [SO, 13/09/99 8
; 14/09/99 8
; 09/10/99 8
; 17/11/99 8
]
"L'emplacement est plus cher qu'ailleurs, ajoute Michel Pasquiers, […] mais il est parfaitement situé. Nous sommes près du centre ville sans en avoir les inconvénients puisqu'il y a des possibilités de stationnement."
[…]
[…] Bernard Saint-Jean [… explique:] Le problème, c'est quand on veut entrer dans les détails: où va-t-on? Allons-nous avoir des aides financières? Alors là, [le] discours devient beaucoup plus flou."
[…] "[…] j'en ai pour deux ans à déménager mes installations. J'ai donc besoin d'être fixé rapidement. Or, c'est par l'enquête d'utilité publique du tramway et le journal que j'ai appris que la zone de la Batellerie devait plier boutique. On veut bien encaisser nos impôts mais les informations, c'est nous qui devons aller les chercher alors qu'on a autre chose à faire."
[La désertification du centre se poursuit sous les mêmes prétextes
R13, 8
, 8
, 8
.]
22/10/99, Benoît Lasserre, SO:
[…]
Le projet lauréat, intitulé le Jardin des quais pour bien montrer qu'il s'agit d'une immense promenade où l'on pourra flâner, consommer, se restaurer et se cultiver, se découpe de la sorte.
Le H16 sera transformé en parc de stationnement d'environ 400 places. Il permettra ainsi de desservir le Jardin des quais et le H14, sachant toutefois que le tramway circulera sur les quais.
Le H16 accueillera une partie du Centre culturel et marchand de vin, en liaison avec les chais de Luze, sur le quai des Chartrons […].
Le H17 sera aménagé en halle-marché pour les produits d'Aquitaine avec une douzaine de restaurants. Le H18 sera donc la jardinerie Truffaut.
Quant au H19, il servira à la fois de parc de stationnement complémentaire et d'espace dédié à la nature, au bois et à la forêt, là encore avec une scénographie à inventer. Entre les bâtiments, les parvis accueilleront les promeneurs ainsi que les concerts ou des animations diverses.
Reste le cas de Cap Sciences, qui abandonne sans regret le hangar16 pour s'installer dans un hangar20 à construire. […]
[…]
[…] Alain Juppé […] s'est réjoui de cette décision en rappelant que la ville avait posé pour condition que les commerces dans les hangars ne concurrencent pas ceux du centre-ville. […]
[…]
[En effet, réjouissons-nous de cette non-concurrence onirique car Burdigala, depuis sa légendaire fondation, était absolument privée de… cave à vin, fleuriste, jardiniériste, restaurant, librairie, marché, supérette, "bricostore", boutique de produits régionaux, etc.: le centre et l'hyper-centre vont donc achever de se vider dans ces établissements si longtemps attendus hors du centre! Restera-t-il un centre au centre après ces deux derniers règnes?
R13, è
Il se trouve que, sans le faire exprès, tout n'a pas marché comme voulu et que, ayant raté leur coup, "les commerces dans les hangars ne concurrencent pas ceux du centre-ville"… Sinon, à quoi sert un commerce? ]
8
, 8
hangars (concurrence)
désertification
è
hangars è
01/10/05
suite ci-dessous 30/10/99
30/10/99, Jean-Marie Vasquez, SO:
[…]
Le projet, baptisé le Jardin des quais, repose sur la complémentarité entre un vaste secteur piétonnier et des commerces orientés vers les spécialités culinaires, le vin, le jardin, le bois et la forêt. D'un montant de 200MF, il est autofinancé pour la majeure partie avec un soutien européen à hauteur de 15%. Il s'inscrit dans la lignées des aménagements réalisés dans d'autres villes portuaires comme Boston, Québec ou Lisbonne [BXMP, 04/99 8
]
voir ci-dessus 22/10/99
22/01/00, Benoît Lasserre, SO:
Pour leur part, les trois élus d’opposition bordelais, Gilles Savary, Denis Teisseire et Pierre Hurmic se sont surtout inquiétés de l’éventuelle exhumation du pont des Quinconces, clairement proposée dans un des cinq projets en lice […].
Une hypothèse confortée selon eux par le fait que le cahier des charges du concours stipule que les grands paquebots seraient désormais amarrés face à l’ancienne gare maritime, tandis que le site de la Bourse serait dévolu à l’accueil des bateaux à passagers et des navettes fluviales.
"Le projet de Michel Corajoud ne prévoit pas de pont aux Quinconces", assure Alain Juppé. "Pourquoi alors vous obstiner à déplacer les paquebots vers l'aval, là où le dragage ne se fait pas naturellement comme à la Bourse et où les manœuvres d'évitage (demi-tour) seront rendues plus difficiles?", demande Gilles Savary, tandis que Denis Teisseire réaffirme "que la place de la Bourse est une escale unique au monde." 8
"Un paquebot une fois par mois place de la Bourse stérilise le site [n1] et il vaut mieux le faire vivre à l'année avec des bateaux et des navettes, réplique Alain Juppé. De surcroît, les passagers des paquebots verront la place de la Bourse depuis la gare maritime grâce à la démolition des hangars [n2]." "D’ailleurs, renchérit Dmitri Lavroff, adjoint à l’urbanisme, dans les années 50, les paquebots s'amarraient devant la gare maritime." [n3]
Autant dire que les partisans d'un Bordeaux port maritime risquent de tordre le nez devant le projet Corajoud, d’autant plus que le paysagiste parisien prend acte de la disparition des activités portuaires. "Une disparition qui, dit-il, dévoile l'immense et belle façade de la ville comme une falaise de pierre au pied de laquelle l'étendue des quais s’ouvre sans limite sur l'horizon de la Garonne [n4]. Cette entreprise révèle et solidarise les deux valeurs patrimoniales majeures des quais que sont la magnificence de son site géographique, et avant-corps de la ville." [n5]
[…]
[n1—Une trentaine de paquebots (sans compter les autres bâtiments) dont la venue est assez groupée et les croisières en augmentation si l'on n'a pas l'impolitesse de les traiter de "caisses à savon…" pour toutes les raisons archi-connues
R9.
A la saison il est facile de leur laisser la Bourse, où ils peuvent accoster par trois ou quatre…
A moins de monter des alibis urbanistiques pour les chasser en rejetant la faute sur une prétendue indifférence de leurs passagers.
n2—On ne parle pas du Colbert… Il ne gêne donc pas?
n3—Si ce monsieur naquit plus tard que les faits, au moins peut-il admirer aujourd'hui des cartes postales de l'époque, où il verra que les bateaux mouillaient (alors et depuis toujours) aussi devant la Bourse et devant les Quinconces, et qu'ils accusaient une jauge plus modeste que nos paquebots modernes 8
. Leurs passagers, avaient d'autres préoccupations que le tourisme: leur but n'était que de se déplacer tout simplement. C'est pour cette raison que la gare (ou la bourse) maritime était l'étape obligée, entre bateau et train, où les passagers (non "touristes") accomplissaient leurs formalités avant de s'engouffrer dans les trains, à quelques mètres des bateaux qui venaient de les débarquer. R9, R9
n4—Il est indélicat d'en parler s'il est connu qu'on veut barrer cette perspective et le fleuve par un ou plusieurs ponts R5, ponts qui seraient définitifs et pollueurs d'air, et de paysage classé (cf. Dresde), alors que les bateaux ne barrent pas la rade, anoblissent le port et ne restent que quelques heures… Quant à un horizon de Garonne désert…
n5—"magnificence de site": cf. n4. Quand on parle de patrimoine alors qu'on se propose d'en effacer toute référence millénaire… cf. Gabriel R9, 8
]
(clichés Michel Le Collen: {P}, {P})
11/04/00, Jean-Pierre Lasserre, SO:
L’aménagement des quais aurait pu se faire plus vite si l’on avait exigé du Port autonome de Bordeaux, établissement public, qu’il aille voir ailleurs et qu’il se consacre uniquement à l’exercice du service public maritime. Cela n’a pas été le cas. Il percevra des loyers sur les terrains et les bâtiments. Cette rente de situation ne pouvait que fragiliser l’équilibre financier global de l’opération. Trois des six candidats qui avaient postulé se sont retirés au regard des conditions imposées. Résultat, on a dû regrouper un bétonneur (SOCAE), l’ancienne Compagnie générale des eaux (Vivendi) et un opérateur hollandais.
25/04/00, Jean-Denis Renard, SO:
[…] Depuis l982, [le contribuable local] a sorti 182millions de francs de ses poches pour payer le transfert des quais rive gauche du Port à la CUB, sur la portion qui s’étend du pont de pierre au cours du Médoc, soit 2km5. […]
25/05/00
[animations-bis 8
]
12/08/00, Éric Comazzetto, SO:
[…]
[…] Si on I'on laisse s'installer des restaurants sur les berges de la Garonne, la vue sur le Port de la lune {P} et sur le pont de pierre sera masquée depuis la rive droite. C'est déjà un peu le cas avec l'Estacade {G}. Le parc des berges est destiné à la population, il sera un lieu de détente, de pique-nique, de promenade. Le tout-commercial dans les appontements n'est pas souhaitable. Nous demandons l'existence d'un appontement public qui serait au service d'une navette fluviale entre les deux rives.
[…]
estacade
8
, 8
, 8
, è
24/10/00, Marie-Claude Aristégui, SO:
[…] Pour pouvoir agir à sa guise sur le linéaire (et en particulier y abattre les hangars), la CUB a dû lui verser [au Port autonome] près de 38 millions de francs en 1996. Précédemment, elle avait acquitté un "droit d’entrée" de l’ordre de 145 millions de francs pour gérer le tronçon amont des quais, entre le pont de pierre et les Quinconces. Soit 182 millions de francs d’indemnités d’éviction, somme dont l’importance avait été dénoncée à l’époque par l’opposant socialiste au maire de Bordeaux, le conseiller communautaire Gilles Savary.
En 1999, un dernier transfert de gestion du PAB à la CUB a porté sur un reliquat d’emprises au bord du fleuve, entre le quai de Paludate (au droit de la rue de la Seiglière) et les Quinconces (les allées de Bristol). Indemnités: 60 millions de francs. "Au total, nous avons donc versé 242 millions de francs au Port automome", souligne la CUB.
A ce prix-là, la Communauté urbaine espérait des infrastructures en parfait état. C’est sur ce point que, quatre ans après, le conflit couve. Au printemps 1999, le bureau d’études Ingerop, mandaté par la CUB pour dresser un état des lieux, concluait à un péril réel à la limite du quai Louis XVIII et du quai des Chartrons. Son examen avait permis de détecter des ruptures de maçonnerie sur treize des vingt-cinq voûtes anciennes qui supportent la voie. […]
[…] Mais le problème reste entier: il faut réparer une de faille qui court parallèlement à l’axe des quais, à une quinzaine de mètres en retrait de la berge. Aussi la CUB a-t-elle programmé un chantier de 24 millions de francs sur le site. […]
[…] Au bas de ses missives, Alain Juppé a indiqué noir sur blanc ce qui se murmure dans les couloirs de la CUB, à savoir que celle-ci aurait été en droit d’attendre "la remise d’ouvrages ne présentant pas de vices cachés".
[…]
[…] Les courriers d’Alain Juppé sont restés lettres mortes à ce Jour. […]
[…] la CUB a sorti sa calculette: 242 millions de francs d’indemnités plus 24 millions de francs de travaux égalent 266 millions [= 26,6 milliards anciens…]. Ce qui finirait par faire beaucoup trop pour des espaces en friche sur lesquels tout reste à faire.
19/05/01, Le tire-bouchon, SO:
[…]
[…] Alain Juppé s'est demandé ce qu'il pourrait bien faire du "Colbert" — faute de pouvoir le couler — auquel il reproche surtout d'être imposant. "J'ai envisagé de le placer sur la rive droite, mais on m'a expliqué qu'il fallait y construire un quai qui coûte très cher." Dépenser plusieurs millions simplement pour regagner une vue sur la façade des quais, c'était effectivement un peu cher.
[On ne savait pas le maire si sensible aux coups d'œil!
Lequel est le plus irrémédiable, cacher quelques maisons de la façade des quais par un navire historique, par ailleurs le musée dit "le plus fréquenté de Bordeaux" (?), mais déplaçable, ou oblitérer (la vue de) la rade (et supprimer tout accostage de paquebots modernes, prestigieux pour Bordeaux) par un pont discutable mais inamovible?
Le trou dans la façade, classée, pour caser la cité dite mondiale, inclassable, lui au moins, il aurait été mieux en face; ce qui aurait économisé une fortune et promu la Bastide.
Quant au
Colbert, navire amiral utilisé par le chef de la France libre (dont le message inspire la philosophie du parti dont Alain Juppé est le chef), sa présence honore le site du "blockhaus de la rue Raze" où Henri Salmide accomplit, seul, son acte d'héroïsme humaniste, quand il sauva le port, les ponts et la vie de nombreux Bordelais, le 22 août 44 à 20h 8
. Et ça fait au moins un bateau dans une rade qui en a vu des dizaines de milliers et en a construits des centaines. Serait-ce la phobie des bateaux?
Le Colbert a une réplique en béton, de même couleur mais inamovible, dont l'esthétique ne choque pas, peut-être parce qu'elle fait des affaires {P}.]
Colbert
: è
18/09/01, J.B., SO:
Le projet d’édification d’un restaurant sur les berges de la Garonne, rive droite, le premier emplacement après l’Estacade (75 mètres) {G}, avait suscité des critiques. L’association de défense du quartier La Bastide-Queyries avait protesté expliquant: "La vue sera masquée".
[…]
[…] Le maire, soutenu par Michel Duchène, adjoint à l’urbanisme et aux transports, a demandé la suppression de l’étage de manière que l’ensemble soit moins volumineux. […]
[Michel Duchène] considère que le nouveau projet est satisfaisant […]. 8
]
estacade ci-dessous 29/09/01
29/09/01, Jacques Ballarin, SO:
[…]
Eric Comazzetto indique que l'association [Défense du quartier Queyries-Bastide] "ne souhaite aucun restaurant, avec ou sans étage, afin de préserver un panorama unique. Nous sommes même partisans du déplacement du premier restaurant qui gâche la vue du tablier du pont de pierre. Face à une façade rive gauche essentiellement minérale, nous aimerions bien lui opposer une rive droite végétale complémentaire."
Neuf associations, aujourd'hui, se mobilisent contre le parc des berges tel qu'il se profile: Aquitaine Alternative, Confédération logement cadre de vie, OVL Benauge, Défense du quartier Queyries-Bastide, Garonne-Avenir, Rive droite 2000, SEPENSO, Trans'Cub, Ville et perspectives. […]
Plutôt que de "couper en morceaux un panorama unique et de confisquer la perspective pour quelques privilégiés clients des restaurants", les neuf associations préconisent de "se servir d'immeubles situés en recul, comme à la gare d'Orléans, utiliser des péniches, des bateaux ou des pontons flottants conviviaux qui respectent la vue."
8
, è
21/02/02, Denis Lherm, SO:
[…] Condamnée pour cause de rénovation des quais, plongée dans un état de délabrement avancé, la zone d’activités a vu s’en aller une à une la plupart des entreprises locataires. Il n’en reste plus que quatre aujourd’hui, dont le départ est imminent. Les autorisations d’occupation des lieux vont s’éteindre bientôt, entre juin et novembre 2002. A la fin de l’année, la zone aura vécu.
[…]
09/10/02, SO:
[…]
[…] Une trentaine de messages ont été réceptionnés et autant de mails font apparaître une tendance nette en faveur du plan d'appui incliné (modèle 2). Sur place, on peut déjà mesurer le sentiment des premiers visiteurs qui ont collé des papillons où ils s'épanchent. Certains s'inquiètent du coût […].
[…] [Voir "transports publics" 06/11/02 8
; SO, 28/09/02]
[Combien d'habitants dans la CUB?… Se moquent-ils de la démocratie ou de la légèreté du problème qu'on leur soumet? Alors que d'autres sont traités comme des faits accomplis.
Peut-être, auraient-ils jugé plus digne qu'on leur fît choisir entre le tunnel et un pont, ou entre paralyser le pont de pierre et une passerelle, ou entre recevoir les paquebots dans Bordeaux et les chasser, etc., affaires expédiées d'un coup de vote éclair acquis d'avance, puisqu'on vote pour celui qui vous a pris sur sa liste (sauf célèbre exception)?
8
En France, et surtout ailleurs, des maires organisent des référendums pour infiniment moins.
— "Un projet d'urbanisme, si vaste soit-il, ne suffit pas : votre avis, vos idées et votre participation nous sont indispensables." (A. Juppé, Bordeaux Magazine, 11/02)]
30/05/03, SO:
[…]
Ce débat [attribution de noms aux esplanades rive gauche], qui n'est d'ailleurs pas tranché, assure Michel Duchène, adjoint à l'urbanisme, n'est heureusement pas incompatible avec l'humour. Pour Henri Amaud, "évoquer le passé maritime de Bordeaux ne peut se faire qu'en tenant compte de son passé esclavagiste. Je propose d'abandonner l'idée maritime et de faire appel à un passé plus réjouissant avec les esplanades Coluche, Le Luron, Brel et Bécaud. S'il n'y a pas consensus, je serai d'accord pour les esplanades Juppé, Mamère, Savary et Rousset."
[Que donnerait un sondage parmi les élèves de 3e pour déterminer la proportion de ceux qui auraient entendu, pendant leurs dix ans d'études, parler de Henri Salmide en classe d'histoire locale?
Pour résumer: c'est grâce à lui que les esplanades pouvaient être encore aménagées de nos jours. Et c'est grâce à Sud Ouest Dimanche du 31 janvier 1993 qu'aucun Bordelais n'a plus le droit de l'ignorer. La question de nommer les esplanades n'est donc pas non plus incompatible avec le sérieux.
8
, 8
, 8
, 8
]
05/11/03, Bernard Broustet, SO:
[…]
[Alain Claus, patron de Ford Aquitaine Industrie, ] se félicite en revanche d’avoir été entendu sur certains points par la CUB. Il se réjouit que l’Etat ait fait pression sur la SNCF et RFF pour la modernisation de la voie ferrée Bordeaux-Le Verdon, afin de pouvoir expédier une partie des boîtes par la mer jusqu’au Havre. Mais il demande que les acteurs locaux aillent plus loin. Il souhaiterait qu’une liaison transatlantique directe puisse être mise en place à terme à partir du Verdon. Et reproche notamment au Port de Bordeaux d’être moins dynamique que ceux de Nantes ou de Bilbao.
[…]
06/11/03, Christian Seguin, SO:
[…]
"Or le dynamisme n’est pas mis en valeur à Bordeaux", souligne Hubert Bonin, professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Bordeaux. "Les mêmes problèmes reviennent de façon cyclique. Si Bordeaux a un problème d’identité, c’est aussi qu’elle continue de vivre sur l’illusion de son port. Il faut fermer le Verdon, où nous allons continuer de dépenser énergie et argent, investir dans le port de plaisance et massivement aménager les docks."
[…]
15/11/03, Michel Monteil, SO, p. 2-2:
[…]
[…] les dirigeants du port se sont attachés à faire passer ce message: le PAB se modernise, travaille à l'industrialisation de son environnement (la prochaine implantation des Ciments Lafarge), investit 15 millions d'euros par an et génère plus de 15000 emplois. Bref, c'est un "outil de développement économique de la région", souligne Michel Sammarcelli, président, mais il a besoin de "stabilité et de consensus".
Alain Juppé n'a pas contredit ce credo. Certes, Dominique Bussereau a cru se souvenir que le maire de Bordeaux avait, dans le passé, trouvé le port "un peu trop autonome" et y a trouvé une nouvelle justification au projet de réforme du statut des ports d'intérêt national.
Une nouvelle loi, examinée en 2004, ouvrira davantage le conseil d'administration des ports aux élus locaux et aux représentants du monde économique. […]
[…]
[On ne parle pas des résultats ni de la politique et des méthodes des ports concurrents…]
16/01/04, Michel Monteil, SO, p. 2-5:
Avec 8387000 tonnes, le trafic du Port autonome de Bordeaux (PAB) a reculé de 2,6% en 2003. C'est la troisième année consécutive de baisse après celle de 2001 (-3,5%) et de 2002 (-3,9%). En trois ans, le PAB a perdu quelque 800000 tonnes.
L'année 2003 a été marquée par la poursuite de tendances déjà observées les années précédentes. En fait, l'évolution du trafic portuaire est différente selon les catégories de marchandises. En vracs liquides, le trafic se maintient à peu près au même niveau (4,6 millions de tonnes). […]
En vracs solides, l'année se solde par un recul de 4,8%. […]
[…]
En conteneurs, les terminaux du Verdon et de Bassens ont vu leur trafic reculer de 3,5% à 500000 tonnes.
[…]
08/07/05, E. C., p. 07:
"Je devrai mettre mes employés au chômage technique si l'accès au croiseur ne se libère pas vite", a déclaré Dominique Bongiovanni, gérant du bateau musée. "J'ai déjà licencié une directrice pour des raisons économiques. Faut-il aller plus loin ?" Depuis que les travaux d'aménagement des quais ont commencé, l'activité du Colbert est freinée des deux tiers. Les bus touristiques et les camions de livraisons n'accèdent plus au bateau et si le problème n'est pas vite résolu, le naufrage est assuré. 8
E. C., METRO, p. 0721/07/05, Denis Lherm, SO, p. 2-8:
Amarré depuis 1993 au quai des Chartrons, le croiseur "Colbert" passe un été épouvantable. Touché par une fréquentation en baisse depuis quelques années, il se retrouve désormais cerné par le chantier de rénovation des quais. Isolé, coupé du monde, au point que son gérant, Dominique Bongiovanni, a été contraint d'annuler plusieurs animations prévues à bord. […] Dominique Bongiovanni prévoit le pire. Il y a quelques semaines, il n'excluait pas un dépôt de bilan et dénonçait l'indifférence des autorités locales, chefs d'orchestre des travaux.
[…]
La stratégie développée par Dominique Bongiovanni est jugée "décevante". Le président des Amis du "Colbert" [Robert Pierron], admet néanmoins que l'exploitation est viable "sous certaines conditions, et avec peut-être un faible niveau d'aide publique". Le gérant ne dit pas autre chose, sauf qu'il souhaite un fort niveau d'aides publiques.
Enfin, le président des Amis estime que l'avenir du croiseur relève d'une décision nationale "et renvoie au caractère balbutiant de la politique du patrimoine industriel et technologique en France, qui n'est naturellement pas la mission première de la marine".
Colbert
ç
début
Colbert é
01/10/05, Michel Monteil, SO, p. 2-7:
Eiffage souhaite toujours vendre les hangars des quais. Ce pôle commercial, qui fête ce mois-ci son premier anniversaire, a connu un démarrage en demi-teinte. La faute aux chantiers de l'aménagement des quais et au prolongement de la ligne B du tramway, qui sont le présage de deux autres années difficiles. […]
[…]
[…] Le groupe Eiffage bénéficie d'une autorisation d'occupation temporaire de 70 ans signée en 1999 avec le Port autonome de Bordeaux. Cette AOT porte sur la zone des quais comprise entre le hangar 15 et les écluses. Outre les commerces et les bureaux des hangars des quais, elle comprend le bâtiment de l'ancienne capitainerie, celui du bureau central de la main-d'œuvre (occupé un temps par la boîte de nuit Le Nautilus) et la forme de radoub. Mais aussi des surfaces destinées à accueillir les futurs accès au pont Bacalan-Bastide.
[…]
Autre souci portuaire pour Eiffage: le refus du permis de démolir le Nautilus et l'ancienne capitainerie [dont a été demandé] le classement à l'inventaire complémentaire des Monuments historiques. […]. […patrimoine] à 500 mètres du magasin des vivres de la marine, déjà classé.
Jeudi, la commission régionale des sites et du patrimoine, réunie à la Drac, a émis un avis favorable au classement […].
[…]
Les hangars des quais, "marque de plaisirs", c'est la nouvelle signature commune aux restaurants et aux magasins des hangars 15 à 19. […] "Nous sommes à l'opposé d'un centre commercial, résume Vincent Mauvage, directeur délégué d'Urbanisme et commerce, la société qui gère cet espace commercial, nous sommes un lieu de commerce et de loisir, de plaisir, de balade, de consommation faite de façon agréable." […]
[…] Pour leur premier anniversaire, les hangars des quais s'offrent donc un plan de relance. La préfecture a décidé de l'accompagner à sa manière en renouvelant, pour un an, l'autorisation d'ouverture le dimanche.
hangars
è
28/02/06
29/12/05, Julien Rousset, SO, p. 2-5:
Le tribunal administratif a débouté, le 8 décembre, l'association de défense de Queyries qui attaquait le permis accordé par la mairie pour la construction d'une seconde estacade.
[…] à 200 mètres au nord de la première, sur une parcelle équivalente.
La mairie a dit oui, et accordé son permis de construire, mais des riverains ont dit non […]. "La rive droite offre un avantage considérable: une vue parfaitement panoramique, qui permet de lire toute l'histoire de Bordeaux, magie que cassent ces établissements le long de la rive", explique Denis Teisseire, ex-conseiller municipal, qui soutient l'association {G}. Il déplore que le permis de construire ait été accordé avant l'entrée en vigueur du plan local d'urbanisme, lequel posera noir sur blanc la valeur de cette perspective. La mairie a pour sa part estimé ce nouveau restaurant "tout à fait compatible" avec le futur parc des Berges.
[…]
estacade
é
, 8
, 8
28/02/06, Michel Monteil, SO, p. 2-6:
"Vous devez vous engager, avec les pouvoirs publics, à faciliter l'amélioration de l'offre et les ajustements nécessaires à la survie de nos commerces; à défaut, vous mettriez en péril la pérennité du site et de nos entreprises, ce que nous ne pouvons accepter." Une autre phrase évoque même l'éventualité de "procédures de fermeture". Sept enseignes des hangars des quais viennent d'envoyer une lettre inquiète au propriétaire des lieux, lequel, à partir d'aujourd'hui, est le seul groupe Affine.
[…]
[…] Ouverts en octobre 2004, les parkings et le centre commercial sont encore à la peine. Même s'ils dépendent beaucoup des conditions climatiques, les restaurants s'en sortent plutôt mieux en terme de fréquentation que les grandes enseignes Bricorama, Truffaut, Planète Saturn…).
[…]
Le fait que les travaux du tramway vers Bacalan ne soient pas achevés explique en partie le retard au décollage. Chez Affine, on note par ailleurs que les choix initiaux en terme d'enseignes n'étaient pas tous "pertinents". Enfin, la récente annonce de nouveaux projets commerciaux sur l'agglomération ne peut qu'accentuer les inquiétudes. […]
[…]
[Deux possibilités s'offrent habituellement en pareil cas: soit les hangars font fortune aux dépens des commerces du centre-ville, qui risquent disparaître, soit le centre-ville résistant empêche les hangars de décoller.
On a fait semblant de rêver à la réussite de tous, centre et hangars: pensons-en ce que nous voulons. Les travaux du tramway, prévisibles ici également parce que prévus par les mêmes, sont propres à tuer la clientèle — ou à l'empêcher de naître.
8
]
hangars
è
01/07/06
25/06/06, Jean-Marie Vasquez, SOD, p. 18:
"Le moment est venu de se débarrasser du "Colbert". Il n'a plus d'avenir à Bordeaux, et je veux éviter qu'il ne pourrisse sur place. Je vais donc demander à l'Etat, qui en est le propriétaire, de le récupérer." […]
L'ancien navire de guerre est dans un piteux état et la société qui gère le croiseur-musée est à bout de souffle, ne parvenant plus à faire face à ses besoins de gestion courante, selon le maire, sans parler des énormes frais d'entretien qu'il nécessite. La fréquentation annuelle du bateau a inexorablement chuté ces dernières années, passant de 100000 visiteurs au début à 35000 en 2005. Le maire de Bordeaux veut donc profiter de la fin du contrat de mise à disposition par l'Etat, qui expire en juin 2007, pour régler définitivement le sort du navire. 8
Colbert è
On en discute
8
26/06/06, Jean-Marie Vasquez, SOD, p. 2-3:
[…]
[Robert Pierron, président de l'association] venait justement d'écrire à la commission pour lui demander d'assurer la remise à niveau du navire. "Je constate que la mairie est prête à mettre de l'argent dans sa destruction alors qu'elle n'en a jamais mis pour assurer son entretien"; regrette-t-il, amer. Affirmant que le "Colbert" n'avait pas encore quitté les quais bordelais.
27/06/06, Denis Lherm, SO, p. -2-6:
Surtout, Robert Pierron, le véritable patron du navire à Bordeaux, sur concession du ministère de la défense, a été beaucoup plus précis. Le président de l'association les Amis du "Colbert", concessionnaire jusque en décembre 2007, a révélé qu'il avait demandé une subvention au ministère pour effectuer des travaux indispensables à la poursuite de l'exploitation. Et qu'en l'absence de ces travaux, les Amis du "Colbert" ne solliciteraient pas une nouvelle convention.
En clair, ils renonceront à s'occuper du navire, renvoyant l'Etat à ses responsabilités. La survie du musée (les visites) en serait automatiquement menacée […]. Selon Robert Pierron, la commission du patrimoine maritime, qui dépend du ministère de la défense, doit se prononcer sur cette demande de subvention en fin de semaine.
[…]
01/07/06, Michel Monteil, SO, p. 2-7:
La jardinerie Truffaut des Hangars des quais fermera à la mi-octobre. L'enseigne, qui était l'une des plus enthousiastes en octobre 2004 lors de l'inauguration de ce nouveau pôle commercial, jette l'éponge 8
. […]
La fermeture de Truffaut n'est pas vraiment une surprise. "Leurs résultats n'étaient pas conformes à leurs aspirations", indique Alain Chaussard, vice-président et directeur général d'Affine, propriétaire des Hangars depuis octobre 2005. Les 7200 mètres carrés occupés au Hangar 18 étaient-ils surdimentionnés? ''Il n'y avait pas une réelle adéquation entre le lieu et la présence d'une jardinerie […]", analyse Eric Malézieux, ancien directeur de ce magasin, aujourd'hui à la tête de celui de Mérignac. Avec les Hangars, Truffaut inaugurait pourtant sa cinquième jardinerie urbaine en parlant de "concept qui a fait ses preuves".
Fatalement, on ne peut s'empêcher de citer l'impact des travaux sur les quais et sur les cours (l'extension du tramway vers Bacalan) pour expliquer cet échec commercial. […]
Le départ de Truffaut n'est bien sûr qu'une étape. "Il entre dans un réaménagement plus large", confirme Alain Chaussard. Fatalement, les regards se tournent vers Bricorama, dont le départ est évoqué depuis un an.
[…]
hangars
è
19/09/06b
03/07/06, Bx7, p. 2:
[…] Jacques Respaud, (PS) s'étonne pour sa part de voir la "différence de traitement entre ce croiseur, qui a toujours bénéficié d'une exposition privilégiée sur les quais de Bordeaux, et les navires de croisières que l'on tente de repousser hors de la ville. Si le Colbert pouvait représenter un intérêt économique pour la ville, que dire des croisiéristes du monde entier débarquant directement en plein centre ville ?". L'élu ne voudrait pas que l'évacuation du Colbert "serve de caution morale à l'interdiction de fait de toute présence de gros navire dans le port de Bordeaux". Et si le Colbert devait partir à la retraite, Jacques Respaud estime que "ce n'est pas au contribuable bordelais d'en assumer les conséquences financières".
04/07/06a, Sophie Lemaire, 20mBx, p. 2:
Des discussions sont en cours entre les organisateurs de la manifestation, installée depuis sa création en 1973 à La Rochelle, et la mairie de Bordeaux. Ce salon international du nautisme [le Grand Pavois], qui attire tous les ans environ 100000 visiteurs, est à l'étroit. Ce serait formidable pour Bordeaux si nous pouvions lui permettre de prendre une nouvelle dimension", commente le maire (UMP) Hugues Martin, ajoutant toutefois que "rien n'est encore fait". […]
Pour La Rochelle, ce serait un coup dur. […]
04/07/06b, Jean-Paul Vigneaud, SO, p. 2-3:
Une filière nautique bien vivante |
La filière nautique girondine, c'est 205 entreprises avec deux entreprises leaders dans leur créneau (Couach SA à Gujan-Mestras, CNB à Bordeaux), une trentaine de chantiers navals, 200 millions d'euros de chiffre d'affaires et 1700 emplois directs. La Gironde compte également quinze ports |
de plaisance et met à la disposition des jeunes cinq centres de formation liés aux activités nautiques.
Une filière que la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux et la Chambre de métiers mettent à l'honneur, tous les deux ans, à l'occasion de "Bordeaux fête le fleuve". |
04/07/06c, Isabelle Castéra, SO, p. 2-9:
[…]
Michèle Delaunay souhaite la création d'une commission sur la question de la vie fluviale, qui propose autre chose "que des fêtes ponctuelles ou des baraques à frittes". Son collègue du conseil général, Philippe Dorthe ajoute même: "On donne des fêtes et des jeux à Bordeaux pour que le peuple soit heureux, comme dans la Rome antique. Du ponctuel, un Grand Pavois, toujours cette politique de fête et de prestige. Il vaudrait mieux utiliser le fleuve au quotidien, grâce au bateau-bus par exemple."
Pendant ce temps, qu'écrit Jacques Respaud dans son coin? "Bordeaux n'a jamais eu de vocation militaire. Quelle différence de traitement entre ce croiseur et les navires de croisières traités de caisses à savon, que l'on tente de pousser hors de la ville, alors qu'ils correspondent plus à l'identité bordelaise."
Je ne voudrais pas que l'évacuation du "
Colbert" serve de caution morale à l'interdiction de fait de toute présence de gros navire dans le port de Bordeaux et, cache ainsi l'échec de la politique portuaire du maire de Bordeaux."
En gros, les deux élus socialistes bordelais qui se croisent mais ne se rencontrent pas, disent à peu près la même chose. Peut-être devraient-ils faire connaissance?
07/07/06, Denis Lherm, SO, p. 2-8:
[…]
[…] Voilà donc le bateau musée [Colbert] pris entre deux feux. D'un côté la mairie, qui demande à l'Etat de l'enlever. De l'autre côté l'association gestionnaire du bateau, qui menace de jeter l'éponge si le soutien financier de l'Etat n'est pas accordé.
Reste à savoir si Michèle Alliot-Marie décidera de financer la remise en état d'un navire dont la ville ne veut plus.
27/07/06, Benoît Lasserre, SO, p. 2-6:
[…]
[…] l'enseigne de bricolage fermera à la mi-octobre, en même temps que Truffaut, qui, lui, fonctionne (pour l'instant encore) normalement. La fermeture de ces deux enseignes n'est pas une surprise. Elle avait été annoncée au début du mois par Alain Chaussard, directeur général de groupe Affine, qui a racheté en octobre 2005 les hangars des quais aux groupe Eiffage, et qui, quelques semaines après cette acquisition, avait fait appel au groupe Cégécé pour gérer cet immense paquebot en panne de clients.
[…]
Le Quai des marques bordelais, […] "C'est plutôt un concept où on trouvera des vêtements et des produits d'équipement de la maison qui datent de un an ou plus, souligne Alain Chaussard. […]"
[…]
[…] Le groupe Affine va donc remettre la main à la poche […]. "Ce sera quand même de l'ordre de plusieurs millions d'euros", indique-t-il.
Sans doute le prix à payer pour ramener du monde sur les quais. "Autant nous étions sceptiques sur l'intérêt que pouvaient éprouver les gens à aller acheter des plantes ou des outils dans les hangars, autant nous sommes persuadés que le Quai des marques va drainer une forte population de chalands, qui profitera aux autres enseignes et bien sûr aux restaurants."
[Les apprentis ne sont pas sorciers, mais on les laisse tout faire.]
01/08/06, Denis Lherm, SO, p. 2-6
:
[…]
C'est ici que la situation commence à ressembler aux premières heures de la situation du "Colbert" à Bordeaux. On l'a oublié aujourd'hui, mais entre les premières démarches visant à amarrer le navire dans le port et son arrivée effective à Bordeaux, il s'est écoulé 6 ans!
L'hypothèse "Colbert" avait été évoquée pour la première fois en septembre 1987 par l'actuel président des Amis, Robert Pierron, peu après l'annonce de la mise à la retraite du navire amiral. Et il avait fallu attendre septembre 1993 pour le voir débarquer dans le port. Entre-temps, six années d'annonces, de contre-annonces, de tergiversations, d'hésitations, sans oublier une sorte d'ultimatum, en 1992, le "Colbert" risquant de partir à la casse si Bordeaux ne se décidait pas.
A l'époque, c'est la mairie qui hésitait.
Aujourd'hui, le silence du ministère replonge le navire dans l'incertitude.
La Défense est doublement sollicitée. Hugues Martin vient officiellement de demander le départ du "Colbert" à Michèle Alliot-Marie, alors que Robert Pierron attend des service de cette dernière de l'argent frais pour réparer le navire... Paris, pour l'instant, ne dit rien. Sauf que, comme le ministère nous l'avait déclaré il y a quelques semaines: "Il n'y a aucune raison de ne pas attendre le terme de la convention de mise à disposition du "Colbert" auprès des Amis, en décembre 2007." Rien ne presse, donc. En attendant, l'état du "Colbert" continue de se dégrader.
[…]
16/09/06, Denis Lherm, SO, p. 2-9:
[…] Sauf improbable retournement de situation, le croiseur "Colbert" va donc quitter Bordeaux.
[…] Epilogue d'une aventure inaugurée en 1993, qui a vu le "Colbert" se hisser très vite parmi les lieux les plus visités de la ville (100000 visiteurs par an), avant de voir sa fréquentation chuter à 35000 entrées, en même temps que la rouille grignotait flancs et tourelles.
Même Robert Pierron, le président des Amis du Colbert, association à qui l'Etat a confié le sort du navire jusque en décembre 2007, le plus ardent défenseur du bateau-musée, semble résigné. […]
[…]
Robert Pierron n'en décoche pas moins l'une de ces flèches dont il a le secret: "Il est tout à fait clair que l'affaire a été ficelée par un candidat aux élections municipales. C'est d'ailleurs la première fois que je vois un candidat donner un ordre à un ministre!"
[…]
[…] Compte tenu de la dégradation de ses structures, le "Colbert" ne peut pas reprendre la mer en l'état. Il devra être renforcé, avec des travaux lourds et coûteux en perspective.
Par ailleurs, c'est un fait méconnu, mais le croiseur sert de stock de pièces détachées pour le navire-école la "Jeanne d'Arc", [… dont il] aurait besoin jusque en 2010.
Une destruction immédiate semble peu probable.
_____________________
Le croiseur est sous la responsabilité de l'association les Amis du
Colbert, qui en a confié l'exploitation commerciale à la Sarl Croiseur Colbert. Le gérant de cette dernière, Dominique Bongiovanni, s'étant noyé cet été, la gestion est désormais assurée par un administrateur judiciaire.
Colbert, départ proche
19/09/06a, Denis Lherm, SO, p. 2-2:
C'est désormais officiel, le croiseur "Colbert" va quitter Bordeaux. […]
[…]
[…] Soit aux environs du solstice d'été, le 21 juin. Par une curieuse ironie, le bateau-musée quitterait donc le port de la Lune au moment de la Fête du fleuve…
La ministre termine son courrier par une phrase plus étonnante: ''Ainsi, les projets d'aménagement des quais de Bordeaux ne devraient plus être contraints par la présence de l'ex-"Colbert", comme l'avait souhaité Alain Juppé dans un courrier adressé au chef d'état-major de la marine en 2003."
[…] Officiellement, selon la mairie, les démarches auprès du ministère de la Défense pour obtenir l'enlèvement du bateau-musée ne remontent qu'à l'été dernier, et elles émanent du seul maire actuel, Hugues Martin…
Colbert, départ pour 2007
è
19/09/06b, Sophie d'Ambra, 20mBx, p. 3:
Dans quelques semaines, Truffaut et Bricorama baisseront définitivement le rideau. Mais leur emplacement ne restera pas longtemps vacant. Après avoir envisagé l'ouverture d'un aquarium ou d'un cinéma, c'est finalement un quai des marques qui verra le jour. En mai 2007, une quarantaine de boutiques ouvriront donc leurs portes aux hangars des quais. […]
Ce projet de Quai des marques est loin de faire l'unanimité. Beaucoup y voient une concurrence directe faite au commerce du centre-ville. Une accusation aussitôt réfutée par ses promoteurs. "Je comprends leurs inquiétudes, mais ce sera un élément commercial complémentaire", assure Alain SaIzman, directeur de Concepts et distribution, société en charge du projet. Point de vue partagé par Michel Duchène […].
hangars (début)
é
22/06/99
[Qui n'aurait pas pu
avoir entrevu que c'était couru?
A part un naïf apprenti sorcier —
trop frais émoulu?
Mais on ne sait plus à qui bien se fier.]
12/12/06, Bernard Broustet, SO, p. 1- 8:
[...]
[...] Endesa avait réservé un terrain au Verdon, au bout de l'estuaire de la Gironde, en vue de l'éventuelle réalisation d'un terminal de dégazéification et de stockage de gaz naturel, qui contribuerait à assurer son approvisionnement en combustible de ce type. Si elle se réalise, cette opération représentera un investissement égal ou supérieur à 400 millions, auxquels il faudra peut-être ajouter les 70 millions nécessaires au prolongement du gazoduc de Total, qui s'arrête aujourd'hui au nord de l'agglomération bordelaise.
[...]
Endesa a officiellement annoncé hier le changement de nom de sa filiale française, qui cessera de s'appeler Snet pour devenir Endesa France. [...]
[...]
Du côté du Verdon où l'accueil n'est pas unanimement enthousiaste, Alberto Martin Rivals n'exclu pas une négociation avec la société néerlandaise 4Gaz, qui a elle aussi un projet comparable dans l'avant-port girondin. [...].
en-tête
é
{P}
é