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Brochure,
Rubrique R8) : Unicité du "quai d'honneur"

procédure {?}, plan du site Ø, {B} brochure

"R7, poésie & shopping"

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"R9, anciens débarcadères"

bas de cette brochure R8 ê

 

Bordeaux au début du XVIIIe siècle se dote d'une place royale dont la réalisation est confiée par l'intendant Boucher à l'architecte parisien Gabriel. Cette place ouverte sur le fleuve était organisée autour d'une statue équestre de Louis XV. Un nouveau quai est alors conçu en 1731. Il s'agissait d'un mur de 90 toises (soit environ 180m) de longueur, fondé sur pilotis, avec deux ailes en retour au nord et au sud formant ce que l'on appela rapidement le "balcon de Bordeaux.
À l'occasion des fouilles du tramway, quai de la Douane, une aile du balcon été mise au jour à 14,70m de l'actuelle façade du musée de la Douane. Le mur est d'une largeur de 2,60m à la base pour 1,30m en partie sommitale. La structure présente deux anneaux d'amarrage en fer de 0,30m de diamètre, ancrés dans l'épaisseur de la maçonnerie. {P}

(Archeologia, p. 79 è )

 

  Le quai d’honneur de la Bourse R6, façade et symbole de Bordeaux, comparé aux gares maritimes et aux avant-ports, impersonnels et tristes, est irremplaçable pour le confort du visiteur, pour l’économie et le prestige de Bordeaux. Depuis ce quai , on entre tout de suite dans la plus vaste zone piétonne de France, paradis du Touriste. Les rues St-Rémy et Porte-Dijeaux mènent directement à Gambetta, centre géographique, commerçant et culturel de Bordeaux {P} {G}. Visite et shopping ne sont pas écourtés par des transferts ou des détours. Les correspondances par Saint-Jean et Mérignac sont rapides. Aucun autre ville d’escale donne tout ce package.

  Pour un Américain retournant au Texas et montrant ses vues magnifiques pour prouver qu’il a débarqué en plein cœur de Bordeaux "place Royale de Louis XVI", devant la Bourse, et qu’il est allé à pied, à quelques mètres en face dans la rue qu'il aperçoit depuis sa cabine, acheter et manger français: c’est comme s’il avait accosté au pied de la tour Eiffel. Pour la croisière, et pour Bordeaux, quelle pub! Pour la Bourse, quelle géniale mondialisation  de sa mise en valeur! [SO, 22/01/00 8 ]

[…] c’est devant la place de la Bourse que se trouve la plus prestigieuse escale atlantique de la France. (Max Vidot, SO, 09/07/97)

  Les croisiéristes, parallèlement à une sortie classique (Médoc, Sauternais, St-Émilion…), ont au moins 2 à 3 heures de quartier libre (promenade, emplettes…): seule période intéressante pour le commerce et le renom bordelais. On goûte à la French cuisine, on achète vin, souvenirs, bijoux à 18 carats (l’or US est à 14, 12, ou 9 carats).

  On se balade avec le plan de Bordeaux shopping et de l’Office de tourisme où la Bourse indique l’entrée du Bordeaux touristique: l’intérêt des touristes est donc connu de la municipalité. De leur marche ralentie (flânerie, lèche-vitrine, photos, souvenirs…), ils ne peuvent s’écarter du cœur de Bordeaux. La flèche St-Michel et les colonnes rostrales, visibles depuis leur paquebot, marquent leurs limites. Donc, le seul débarcadère possible pour eux, et qu’ils demandent, c'est la Bourse. On ne peut débarquer plus près d’un centre-ville [SO, 13/11/99 8 ]. 8

  Le quai qu’on leur indique, en aval, loin du centre ne leur plaît pas; ni à leurs bateaux qui ne pourraient y faire demi-tour. Ni dans ce coin tristounet, ni derrière la bourse maritime, ils ne trouveraient rien d’attirant ni d’achetable; pas plus que dans, ni derrière, le lugubre mini-centre Pompidou à la bordelaise – grave contre-image de marque; ni dans le jardin public, offrant si peu de restauration et de sanitaire [R13; SO, 18/10/99 8 ].

  Le quai d’honneur, c'est-à-dire celui de la Bourse R6, possède encore un autre avantage unique et décisif. Devant la Bourse seulement, le Port de la lune offre un bassin en eau profonde acceptant trois gros navires ensemble {P} et permettant leur demi-tour sur place. Le courant, qui a sculpté le croissant du Port de la lune, drague naturellement ce site. Aucun autre port ne possède cet atout intra-muros  en Europe. Les plus grands visiteurs du quai d’honneur sont le Crystal Symphony (238m) {P} R7, le Norwegian Dream (240m) {P} 8 et le Crystal Serenity (250m). (Voir ci-dessous)

  Le capitaine du Bremen, lors de son escale du 01/06/98, écrit qu’il juge le site essential. Le capitaine du Silver Cloud, pendant la sienne du 04/06, lui fait écho: "Bordeaux a toujours été une escale très appréciée par nos passagers et notre équipage. Ce serait une honte de supprimer ce site d’accostage…" Le capitaine Alexandre Golubev, de l’Astor, nous donne le même avis le 23/05/99.

  Cette suppression, grave erreur explicable seulement par l’idée fixe d’un pont aux Quinconces, est exposée dans la luxueuse municipale plaquette Demain les Quais.

L’idée est d’aménager un appontement devant la place de la Bourse pour y accueillir les bateaux de tourisme fluvial stricto sensu, puis d’organiser le stationnement des paquebots de croisière en aval des Quinconces, entre la bourse maritime et la cité mondiale (des travaux de dragage sont prévus) […]. (Alain Juppé, Le Moniteur des TP, 09/10/98)

  Dès 98, les bateliers ont reçu l'ordre de déménager à la Bourse leurs appontements situés "entre la bourse maritime et la cité mondiale" pour laisser place aux paquebots. Cette partie du quai devrait être draguée régulièrement. Son étroitesse et sa ligne brisée compliqueraient l’amarrage des grands paquebots modernes, sans parler du sort du Colbert. Remodelée, l’esplanade risque d'être impropre aux mouvements des cars.

[…] la nouvelle consule des Etats-Unis sait la chance qui est la sienne d’occuper un des plus beaux immeubles XVIlle de la ville, sur cette place de la Bourse que tant de ses concitoyens foulent en débarquant des luxueux paquebots de croisière. (Cristophe Lucet, SOD, 05/11/00) 8

 

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