Brochure, |
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procédure {?}, plan du site Ø, brochure {B} |
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"axe Quinconces, R12" |
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"R14, axes J.-Jaurès & A.-Lor." |
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Un pont aux Quinconces ne ferait pas de miracle à la Bastide
R2. Avant-guerre, ce quartier ne posait pas de problème. Le Pont de pierre, qui n’est pas le plus engorgé, avec ses quatre voies n’a jamais empêché personne de passer:Avec le début des travaux du tramway avenue Thiers
{P} et côte des Quatre-Pavillons, s’est enclenché au printemps dernier le cycle des embarras de circulation […].Belcier et Bacalan
8 posent le même problème sans servir d’alibi pour un pont. A Toulouse, on réhabilite, le quartier Bayard délabré depuis longtemps et pourtant situé à quelques centaines de mètres de deux ponts. Le mal est donc étranger au franchissement. Trouvera-t-on remède chez les guérisseurs qui ont laissé dépérir La Bastide, qui ont vidé et continuent de vider le centre au profit de la périphérie? Dernier exemple en date, les Bordelais sont privés de stations d'essence intra-muros, et des services annexes qu'elles rendaient [SO, 29/08/00]. [BXMAG, Tribune, 02/99 8 ; SO, 20/10/99 8 ; 22/10/99 8 ; 11/04/00 8 ]Avec le "boulot-casino-dodo" sans quitter le Lac, ni même l’hôtel, Bordeaux-centre et Bordeaux-Bastide sont encore court-circuités. Il ne reste plus qu’à organiser des navettes en hélicoptère pour les riches et doubler la rocade pour les fauchés, entre l’aéroport et le grand Lac Accor. Le jeu de mot cynique sur Bordeaux (port de la lune/port de la Bourse), Bordeaux (Verdon), etc.
R6 se refait sur Bordeaux (centre) et Bordeaux (Lac).Pierre Hurmic, enfin, estime "qu’un tel choix [du casino] est regrettable et n’obéit certainement pas à des objectifs d’animation et de revitalisation du centre-ville". (SO, 23/10/98)
[L’opposition estimait] qu’il s’agissait d’une "grave erreur d’urbanisme". "Ce qui sera fait au Lac manquera au centre-ville ou à La Bastide", souligne François-Xavier Bordeaux […]. (Benoît Lasserre, SO, 27/10/98)
[…] les orateurs de la majorité […] rappellent que le casino est en cohérence avec les autres équipements du Lac, Palais des congrès mais aussi Parc des expositions […]. (Benoît Lasserre, SO, 27/10/98)
La centralité ne se décide pas mais on peut la tuer:
Le marché s’est réduit comme une peau de chagrin [... Il] n’a jamais vraiment décollé. [...] la revitalisation des Grands-Hommes est inséparable de la redynamisation du quartier. [...] ce triangle des Grands-Hommes "qui est le centre-ville, qui est paradoxalement méconnu [...]" (Charles Maillet). (in Jacques Ballarin, SO, 16/09/98)
"Le centre-ville est tout de même cœur commercial de la ville. Vouloir faire éclater ce cœur c'est n'importe quoi. Un salon, c'est quelque chose de fragile. Il ne faut pas oublier […] que ce sont les auteurs qui choisissent de venir. […] si on leur donne des raisons d'être mécontents […], ils ne viendront plus" [Henri Martin, de la Machine à lire 13
8 ]. Les auteurs en question se seraient plaints de ne pas pouvoir aller […] se balader au centre […]. (Sophie Avon, SO, 18/10/99)[…] On se souviendra que Chaban a tué le marché des Grands-Hommes et Juppé, celui des Capucins. (Gilles Savary, cit. par Benoît Lasserre, SO, 20/11/99)
8 ][…] De son côté, le maire était plus particulièrement entouré de son premier adjoint, Hugues Martin, qui a vécu, sans doute douloureusement, le dégonflement de la baudruche (concept) initiale [les Grands-Hommes] en laquelle il avait pourtant beaucoup cru […]. (SO, 22/11/99)
Diagnostic et remède sont plaisants. On prétend sauver le centre avec la "clientèle" bastidienne qui servirait d’alibi à un pont; on nous avait dit l’inverse:
Ce nouveau pont [aux Quinconces] devra [...] assurer un nouvel apport de clientèle aux commerces de centre-ville, asphyxiés par les centres commerciaux périphériques. (BXMAG, Tribune, 05/98)
Dans BXMG [12/98], après une ligne sur le mythe, contredit par la réalité et l’histoire, que le mal vient de l’absence de pont central, le maire remplit la page pour répéter que la mairie ne fait pas ce qu’elle devrait depuis longtemps: "trop peu de…, pas assez de…, manque de…, créent un sentiment d’isolement…, 1999 arrive avec un nouveau quartier…, le Mégarama…": où est la responsabilité de la Garonne?
En trois ans (de 1997 à 2000), le nombre d’écrans de l’agglomération bordelaise va passer de 57 à 110 mais il n’est pas certain que la fréquentation, de 2,6 millions en 1987 dont 650 000 pour les cinémas de périphérie, suivra la même courbe ascendante. (Benoît Lasserre, SO, 14/11/98)
Un multiplexe (invention des Américains déjà reconnue par eux comme une erreur), un casino, un centre commercial, une université, autant d'implantations artificielles ne fixant pas d’habitants dans un lieu excentré sans âme.
[… le] campus, lieu de transmission du savoir plus que lieu de vie, et bulle autarcique coupée des villes au sein desquelles elle s'est développée [… ,] création ex nihilo dépourvue de lien avec une activité humaine antérieure. (SO, 13/03/99)
[...] l'existence des cinémas périphériques de proximité est ainsi mise en péril. [...] le Conseil municipal [de Carbon-Blanc] exprime son opposition face à cette évolution. Devant la gravité de la situation, il demande [...] de mettre fin à la prolifération des multiplexes sur l'agglomération bordelaise. (J.-C. W, SO, 14/07/99)
Comme d’autres quartiers convalescents rive gauche, La Bastide attend qu’on réhabilite ou reconstruise son habitat, éradique ses friches industrielles, crée de petits centres de vie desservis par de fréquents petits bus. Longtemps après la rédaction de ces lignes, on annonce, ce qu’on pouvait faire bien plus tôt:
La construction de 700 nouveaux logements devrait entraîner l’installation de 2000 habitants alors qu’est d’ores et déjà programmée la création d’un relais d’assistance maternelle, d’une ludothèque et d’une salle polyvalente. Les terrains supplémentaires seront consacrés à l’aménagement de commerces et d’activités […]. (Frédéric Sallet, SO, 14/11/98)
Tout analyste, un tant soit peu sérieux, sait que la traversée d’un territoire quelconque par une infrastructure de transport n’est pas garante de son développement. Avant un pont central, La Bastide, pour vivre et se développer, a besoin d’immeubles, de maisons, d’emplois. [...]
On peut aimer La Bastide tout en aimant les bateaux, le quai de la Bourse, la rade — et vice versa. Depuis la rive droite, où l’air est plus pur, la Bourse est justement admirable; à condition d’être encore visible
{G} 8 :On peut réfléchir à une conception différente de la restauration, soit sur ponton, soit sur péniche. En tous les cas, quelque chose qui n’obstrue pas à ce point le paysage. D’ici, il n’est déjà pratiquement plus possible de voir le pont de pierre à cause de l’Estacade, expliquait Eric Comazzetto [de défense Queyries-La Bastide] […]. (SO, 03/11/00
8 ) {P} é
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