Transports publics 2000
circulation, PDU

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25/01/00, Jean-Denis Renard, SO:
Le conseil de Communauté urbaine de Bordeaux a entériné, vendredi dernier, le transfert dans son patrimoine de la route nationale 10 […]. Sont concernés: […] l’avenue Thiers et le pont de pierre à Bordeaux.
[…]
Cette décision […] implique le transfert des charges de gestion. […] Or l’entretien de l’ouvrage de l’ingénieur Claude Deschamps [le pont de pierre], achevé en 1821, s’est avéré être un véritable boulet financier au cours de ces vingt dernières années. On se souvient de la menace de ruine de la pile sept qui, durant les fêtes de fin d’année 1995, avait contraint les autorités à fermer le pont. Pour contrer l’érosion provoquée par les courants et éviter l’effondrement de l’ouvrage, il avait fallu diligenter des travaux d’urgence, complétés par deux colossales campagnes d’enrochement au pied des piles en 1996 et 1997. Coût total: 75 millions de francs.
Inutile de préciser que les élus locaux avaient alors béni le statut national de la RN 10 car c’est l’État qui avait assumé l’intégralité de la facture. Ce n’était pas la première fois qu’il mettait la main à la poche, loin de là. Au cours de la décennie précédente, le lent tassement dans la vase des piles les plus proches de la rive gauche avait également été à l’origine de lourds travaux de confortement. Ces ennuis chroniques sont dus à la nature du sous-sol et aux conséquences des renversements de marée au droit de l’ouvrage. […]
[…] À partir de maintenant, on peut en revanche s’interroger sur les capacités de la CUB à assumer un imprévisible coup dur. […]
[…]
8

28/01/00, SO:
[…]
De son côté, le président de Trans’CUB, Denis Teisseire, souligne que "la DUP ne signifie pas que le projet est bon puisque le métro VAL avait lui aussi été déclaré d’utilité publique." "Il faut profiter des mois et des années qui viennent pour imposer que le tramway passe là où il est nécessaire, c’est-à-dire sur les cours et non pas sur les quais. D’ailleurs, la Communauté urbaine va se livrer à une expérience grandeur nature de ce que nous affirmons puisqu’en attendant Ie tramway sur Ies quais au-delà des Quinconces, elle va mettre en service des bus en site propre. Cela prouve bien qu’on peut requalifier les quais avec des bus. De surcroît, la Communauté urbaine fera l’économie de 800 millions de francs qui lui permettra de réaliser le franchissement Lucien-Faure."

[Questions:
1) Inversement, la DUP prouve-t-elle que les projets sont mauvais? A demander aux villes où un métro circule; Toulouse, par exemple.
Bordeaux n'a rien économisé en n'achetant pas un métro, car son prix est (presque) parti en fumés d'études; ni sur le tramway car, lui, on l'a étudié et acheté.
2) Si le bus en vrai site propre remplace un tramway avec tant d'économies, que ne requalifions-nous tout le réseau avec des bus modernes, propres, climatisés, en vrai site propre et combien de tunnels piétonniers intra-muros ferons-nous de ces milliards économisés (ou non jetés)?
3) Différence entre le gaz fossile à effet de serre des bus, et l'électricité de Chernoblaye du tram? A quand le tram solaire (ou à la bougie pendant les heures sombres de plus en plus nombreuses); ou à pédales?]

19/05/00, Denis Lherm, SO:
[…] Selon l'association, le PDU et son corollaire le tramway ne feront gagner que six minutes en moyenne pour les déplacements urbains, dans un contexte d'explosion du trafic automobile. Trans'CUB évalue à 100 000 les déplacements supplémentaires permis par les nouveaux transports collectifs, contre 600 000 déplacements supplémentaires en voiture, d'ici à 2010.
"On peut regretter que le tramway absorbe les deux tiers du budget du PDU, qui est le 7,4 milliards de francs, alors que le tram n'a que des effets modestes", soutient Denis Teisseire […].
[…] L'association met en avant des prévisions qui font état d'une croissance de 60% de la pollution à l'ozone. Seul moyen de d'inverser ce scénario : réduire la part des déplacements effectués en voiture. […]

26/05/00a, Benoît Lasserre, SO:
[…]
Le parc Jean-Jaurès sera le plus important avec 876 places, devant celui de la Bourse (701 places), les deux équipements ayant entrée et sorties communes. Celui des Salinières comptera 412 places avec en option 505 places supplémentaires. Quant à André-Meunier, annoncé comme structurellement déficitaire, il offrira 306 places. Le parc Tourny, enfin, aura une capacité de 1 047 places.
[…]

[On prétend désengorger la ville mais on y construit force parcautos au lieu de les disposer en périphérie avec offre de transports publics gratuit pour atteindre le centre. On veut, de toute évidence, créer un blocage des entrées et sorties de Bordeaux, particulièrement des ponts à proximité de ces parkings, pour justifier par l'absurde, un pont aux Quinconces.
Si l’on veut avoir un avant-goût de la situation, on peut se poster aux heures de pointe aux entrées et sorties de Toulouse, ville riche en ponts, en parkings intra muros et possédant métro, pour s'en rendre compte
8 .
A Bordeaux, ces places de garage sont supposées remplacer celles tuées par un tramway: occasion perdue de les transférer extra-muros. Et cette dépense, dans le sillage du devis tramway, est un "présent" au privé qui attendait depuis le métro. Vu ses maigres performances annoncées, on se demande si un tramway peut se justifier autrement qu’en étant une machine à créer des des dépenses; et accessoirement des problèmes.
8 ]

26/05/00b, citations Trans’CUB par Benoît Lasserre, SO:
Il y a aujourd’hui environ 10000 places dans les parcs de stationnement gérés par BPA ou Sogeparc 8 , 8 . De jour, on y compte 9500 abonnements pour les gens qui viennent travailler à Bordeaux et repartent le soir, et seulement 600 abonnements pour les résidents, soit 6%. Le soir, les trottoirs sont envahis par les voitures alors que les parcs sont aux trois quarts vides dans l’hypercentre malgré des tarifs attractifs.
Il serait imprudent de réaliser de nouveaux parkings souterrains avant d’avoir normalisé la situation actuelle. […]
Le tramway doit libérer des places de stationnement en centre-ville. S’il ne le fait pas, ce n’est pas la peine de le construire.
8

Au lieu de cela, on construit quatre parcs sur les quais où le tramway doit circuler. Or, neuf fois sur dix, si on donne le choix entre un transport en commun, fût-il performant, et la voiture, c’est cette dernière qui l’emporte.
Ces parkings seront enterrés à près de 20 mètres
Or, une étude, menée par le cabinet SIPRETEC pour le compte de la Communauté urbaine, fait état d’un sous-sol difficile et délicat. Le parc de la Bourse se situe à quelques mètres d’un des fleurons de l’architecture bordelaise. Faut-il prendre le risque de l’endommager pour un parking qui n’est pas indispensable?
Rien dans la délégation accordée par la Communauté urbaine ne pourra l’empêcher [Fayat] de multiplier les abonnements domicile-travail s’il se retrouve avec trop de places vides. Et cela ira à l’encontre du tramway, du plan des déplacements urbains et de la loi sur l’air.
8 , 8

26/05/00c, Marie-Claude Aristégui, SO:
[…]
Globalement, les chauffeurs se plaignent de leurs conditions de travail, en particulier des difficultés qu’ils éprouvent pour circuler en ville. "La CUB ne fait rien pour nous aider", s’exclame l’un d’entre eux. Et que pourrait-elle faire ? Réponse immédiate: "Créer des couloirs pour les bus. Il n’y en a pus assez et ceux qui existent sont occupés par les voitures. Alors, évidemment, on ne peut pas maintenir l’horaire en ville. En moyenne, on fait du 8 km à l’heure. Un vélo va plus vite que nous."
[…]
8

27/05/00a, SO:
[…] l’État vient de notifier à la Communauté urbaine le versement de la subvention pour le financement des 22,3km […] de tramway […]. D’un montant de 528,7 millions de francs, cette subvention représente 15,5% du coût […].

[Comme annoncé, le tram ne coûtera presque rien aux Bordelais.]

27/05/00b, SO:
Au chapitre des bonnes nouvelles, la fréquentation du réseau a enregistré une progression de 4,27% avec 64515116 voyages en 1999. Une progression liée au succès de la carte Pass jeunes, à la création d’un City Pass et à l’attractivité des lignes circulaires. La CUB et la CGFTE placent par ailleurs un grand espoir dans la création du réseau de soirée, à compter du 1er juillet.

[On se demande de plus en plus à quoi pourrait bien servir un tramway; et si cher.]

31/05/00a, Frank de Bondt, SO:
On évite d’en parler. Les pouvoirs publics minimisent la dérive, mais les chiffres sont accablants. Le nombre d’agressions dans les transports urbains de voyageurs ne cesse de progresser. […]
Les entreprises de transport […] s’inquiètent, en revanche, de voir le gouvernement et les collectivités locales prendre leur parti de la montée de l’insécurité dans les transports, et constatent que la plupart des mesures qui avaient été arrêtées n’ont pas été mises en place.
[…]
D’une manière plus générale, ce sont les termes des contrats locaux de sécurité qui ne seraient pas respectés. Ces contrats, signés en 1997, prévoyaient des partenariats entre les entreprises de transport urbain, la police, la justice, l’éducation nationale, des associations de quartier, notamment. Trois ans plus tard, ils n’ont toujours pas fait l’objet d’une évaluation, comme il est prévu pour toute politique publique. Sans ces contrats, la situation serait cependant plus dramatique encore, estiment les transporteurs. [31/05/00; 07/06/00
8 ]

31/05/00b, Denis Lherm, SO:
[…]
Retour au quartier Saint-Pierre. Scène absurde : un policier municipal dresse un PV pour un temps de stationnement payant dépassé, sans un regard pour le trottoir d’en face envahi de voitures. A Bordeaux, il vaut mieux stationner en double file ou sur le trottoir qu’oublier de payer l’horodateur.
[…]
[…] A Bordeaux, trente-trois policiers municipaux surveillent le stationnement. Mais seulement onze sont affectés au gênant. Les autres s’occupent du contrôle des horodateurs et des 5 000 places payantes qu’ils desservent. Une affaire qui rapporte environ 15 millions de francs par an à la mairie. Soit ce que coûtent en salaires les soixante-dix personnes du service de la police municipale.
La répression du stationnement gênant, elle, ne rapporte rien à la ville, qui n’est que collectrice pour le Trésor public. Sauf des ennuis politiques et un sentiment d’inutilité. "On a fait des actions chocs, verbalisé tous les véhicules dans des rues entières, envoyé la fourrière. Dès qu’on s’en va, les trottoirs sont à nouveau envahis", déplore un policier.
[…] Mais comme les policiers municipaux ne s’occupent du stationnement que dans les zones payantes et que la police nationale, elle, a d’autres priorités (notamment la lutte contre l’insécurité routière), le double file et le grimpe-trottoir prospèrent.
[…] [07/06/00]

07/06/00, Marie-Claude Aristégui, SO:
Barrière d’Ornano, hier 15 h 30. Dans un bus de la ligne 9, des voyageurs refusent de présenter leur titre de transport aux contrôleurs. Selon Alain Laborde (FO), les jeunes gens forcent le passage, bousculent, frappent les agents de la CGFTE et un employé est même mordu au bras.
Blessés, un chauffeur et trois contrôleurs ont été hospitalisés. Deux d’entre eux ont quitté le CHU quelques heures plus tard, les deux autres s’y trouvaient encore hier en début de soirée.
Les deux agresseurs, âgés d’une vingtaine d’années, ont immédiatement été interpellés grâce à l’action conjointe des policiers et des services de sécurité de la CGFTE. Ces derniers ont immédiatement été appelés, chaque bus étant doté d’un système permettant d’alerter l’équipe de sécurité qui intervient à la demande.
[…]
Selon Alain Laborde, un chauffeur de la ligne 8 a été frappé au visage, cours de la Marne, lundi à 22h15 et, le 3 juin, c’est un automobiliste qui a agressé un chauffeur de bus.
Vendredi 2 juin, trois employés ont également été agressés par des usagers sans ticket ("Sud Ouest" de samedi).
C’était le matin, dans un bus de la ligne Bordeaux-Saint-Médard-en-Jalles.
Après la bagarre, deux contrôleurs avaient été conduits à l’hôpital (dix jours d’ITT pour l’un, six jours pour l’autre). Et deux individus ont été arrêtés. [08/06/00]

08/06/00, Marie-Claude Aristégui, SO:
[…] les chauffeurs ont particulièrement insisté sur deux points: nécessité d’un présence de policiers en tenue dans les bus et, pour inciter à plus de modération, autorisation d’afficher sur les véhicules la liste des sanctions prononcées à l’encontre des auteurs d’agressions.
[…]
Ces derniers jours, les agressions de chauffeurs et contrôleurs se sont multipliées. Alain Laborde [FO] précise même qu’à Cenon, une voiture de sécurité de la CGFTE a été la cible d’individus violents qui l’ont sérieusement endommagée.
[…]
"Beaucoup d’altercations se produisent parce que les chauffeurs n’ont pas fait monter des gens qui frappent à la porte ou n’en ont pas laissé descendre où ils le souhaitaient. Pourtant, on ne peut pas s’arrêter n’importe où et ouvrir les portes n’importe quand. Souvent, les usagers qui n’obtiennent pas satisfaction tapent sur le bus à coups de pied, crachent dessus, insultent les agents.
Dernièrement, une femme a donné des coups de parapluie sur la tête d’un chauffeur!"
Interrogé à ce propos, le directeur adjoint Benoît Mugniot explique qu’il est demandé aux chauffeurs d’être agréables et disponibles pour assurer leur mission de service public. Plus précisément, la direction incite-t-elle les chauffeurs à ouvrir les portes des bus entre les arrêts? Benoît Mugniot répond simplement: "Je prends souvent le bus et quand, par exemple près de l’hôpital Pellegrin, je vois des gens courir, si le chauffeur s’arrête quelques mètres après l’arrêt, je trouve ça bien."

[Également, presque tous les élus prennent le bus pour se tenir au courant mais ils se déguisent en SDF par discrétion. D’autres attendent le tramway pour circuler.]

10/06/00, Bruno Beziat, SO:
[...] accroissement notable des déplacements en voiture qui ont augmenté de 22% en dix petites années, particulièrement de périphérie à périphérie.
[…]
Si la voiture reste le moyen de locomotion très largement majoritaire pour traverser le fleuve, cela ne se fait pas "au détriment des transports collectifs". La part de ces transports entre Bordeaux rive gauche et la proche rive droite est même assez élevée puisqu’elle "atteint 25%".
L’institut indique, en revanche, que ce sont "les déplacements à pied ou en deux-roues qui pâtissent du franchissement de la Garonne".
[…]

22/06/00a, Benoît Lasserre, SO:
[…] "A Nantes où on considère qu’il est une réussite, le tramway n’a fait perdre que 2% de parts de marché à l’automobile", rappelle-t-il [A. Juppé], en ajoutant que Bordeaux espère faire mieux.
Pour l’heure, il ne s’agit que d’un espoir, et quand on lit les prévisions de l’Agence d’urbanisme sur l’évolution du trafic automobile d’ici à 2010, on a surtout l’espoir que les experts de l’Agence se trompent. Ces prévisions sont en effet extrêmement pessimistes, et les écologistes en veulent d’autant plus à Alain Juppé de lancer la construction de quatre parkings supplémentaires sur les quais, là où circulera le tramway.
[…] Et pour en revenir aux quatre parkings souterrains, rappelons que c’était une exigence des commerçants pour compenser les places de stationnement supprimées par le passage du tramway.
[…]
Alain Juppé a répété à maintes reprises que le pont des Quinconces n’était plus d’actualité, du moins sous forme routière, le maire n’excluant pas l’hypothèse d’une passerelle réservée aux piétons, aux deux-roues et aux transports en commun.
[…]

22/06/00b, M. Zahoual, SO:
Je travaille en centre-ville et j’habite à Pessac. En bus, cela me prend 45 minutes, contre 15 minutes en voiture. Les couloirs de bus ne sont pas respectés par les automobilistes, ils ne servent à rien ! D’autre part, il faudrait rendre le bus plus attractif. Le problème n’est pas au niveau du prix, mais de la fréquence. Les correspondances ne sont assez homogènes. De toute façon je n’ai pas le choix ! Le soir les lignes ne sont pas bien desservies. Si je rentre plus tard, je risque de manquer le dernier bus.

22/06/00c, Jean-Denis Renard, SO:
[…] Plus fondamentalement, la politique municipale et communautaire en matière de déplacements souffre d’un manque chronique de lisibilité.
Pourquoi le banlieusard devrait il comprendre qu’il lui faudra à l’avenir délaisser sa voiture au profit du tramway quand la CUB vote, à l’instigation de la mairie de Bordeaux, la construction d’une ribambelle de nouveaux parkings souterrains le long des quais?
[…]
La ville est déjà bien pourvue en cette matière, avec près de 13 500 places de stationnement dans les parcs publics
8 . Auxquelles il faut ajouter les places sur la voirie, qu’elles soient gratuites ou payantes. Ces dernières (au nombre de 5 000) pourraient être gérées avec nettement plus de rigueur.
[…]
En clair, quand les riverains déclarent qu’ils veulent continuer à stationner sur les trottoirs, la mairie laisse couler. De la part d’une autorité publique, il y a de quoi être surpris.

14/06/00, Bruno Béziat, SO:
[…]
Très concrètement, des patrouilles de police sont désormais chargées de suivre les bus sur certaines lignes – celles dont la réputation est particulièrement mauvaise comme la 7/8 par exemple – et à certaines heures, autrement dit en soirée puisque c’est à ce moment-là que le sentiment d’insécurité est le plus exacerbé.
Mais les hommes en uniforme entreront également dans les bus le plus régulièrement possible, pour en sortir au bout de deux ou trois arrêts, histoire de faire acte de présence. Hugues Martin a également promis que la police municipale ira davantage vers les véhicules de la CGFTE pour compléter ce renfort.
Bref, il s’agit surtout que les forces de l’ordre se montrent là où elles étaient pour l’instant absentes. Mais Hugues Martin n’a pu indiquer le nombre d’agents qui seront affectés à cette tâche et le nombre d’heures qu’ils y passeront chaque le jour.
[…]

07/09/00, voir ß21, Saint-Michel.

09/09/00, Benoît Lasserre, SO:
Prenant exemple sur Nantes et Strasbourg, la Communauté urbaine de Bordeaux avait décidé de mettre en place une procédure d’indemnisation des préjudices commerciaux liés au chantier du tramway. En Liaison avec la Chambre de commerce et d’industrie, un recensement des entreprises concernées a été établi tout le long du tracé avec un spectre assez large de 150 mètres autour des rails, soit un total de 5 000 entreprises.
[…]
"L’enveloppe d’indemnisation est de toute façon comprise dans la facture globale du tramway", souligne François Saglier.

13/09/00, Jean-Paul Vigneaud, SO:
[…]Il suffisait que l’agresseur appuie fort pour qu’elle perde la vie. Notamment si la lame avait atteint la carotide.
[…]
[…] C’est [dans le M, en début d’après-midi] à la hauteur de la clinique Belair que la jeune femme a senti [la main du passager arrière] passer devant son cou […].
Toujours sans explication ou commentaire, ce dernier lui aurait donné deux grands coups au bas du cou. Un mouvement de gauche à droite comme s’il voulait l’égorger. La jeune fille a aussitôt crié mais personne n’a réagi. C’est à la vue du sang que tout le monde a saisi la gravité des faits. Le bus s’est arrêté, l’auteur des faits en a profité pour s’échapper.
[…]

28/09/00, Willy Dallay, SO:
[…]
[…] Mais ça se verra comme le nez au milieu de la figure: un viaduc de 300 mètres, une paroi berlinoise (mur de soutènement) de 165 mètres, un autre viaduc de 130 mètres, un remblai de 366 mètres, voilà le travail. Il fallait bien une société des Alpes (Maritimes) pour le réaliser: la société Nicoletti, de Carrosse, près de Nice.
[…] la difficulté, c'est de construire des viaducs le long d'un versant. Ils vont reposer sur des pieux qui descendront à l5-20 mètres de profondeur pour s'appuyer sur du dur. […]
Ce chantier de 37 millions de francs hors taxes devrait être achevé à la mi-mars. […]
[…] [30/09/00 ci-dessous]

[Et dire que le bus va à Lormont déjà sans ces 37 millions avec lesquels on pourrait rénover tout le réseau sans rien défigurer! 8 , 8 ]

30/09/00, SO:
[…]
[…] Ainsi apprenait-on dans le dernier bulletin du Port autonome qu’un cargo chinois a déchargé, fin août, quelque 4 200 tonnes de granit sous forme de pavés et de bordures de trottoirs [pour le tramway], qui ont été importés via la société luxembourgeoise Cominex pour des entreprises réceptionnaires […].
[…] Pourquoi les faire venir de Chine? Parce qu’elle en est grosse productrice. Mais d’autres critères (qualité, coût, délai de livraison) ont sans doute joué dans la négociation du marché. [28/09/00, ci-dessus]

05/10/00, Claude Garnier, SO:
[…] les besoins de main-d'œuvre, compte tenu des grands chantiers ouverts ou projetés dans l'agglomération bordelaise (les franchissements de la Garonne, le tramway, l'aménagement des quais) sont considérables. Il n'est pourtant pas sûr que les entreprises trouvent facilement les personnels qui leur sont nécessaires.
"Les gens ne se précipitent pas sur les offres d'emploi, c'est un fait. C'est vraiment dommage, car les opportunités à saisir se multiplient, et si les entreprises ne trouvent pas localement la main-d'œuvre dont elles ont besoin, elles se tourneront vers l'extérieur, et ce sera autant de perdu pour l'emploi local", expliquait hier Denis Parcaroli, chargé de développement à la Mission locale de Bordeaux. […]
[…]
[…] "Avec le tramway et les grands chantiers bordelais, il va y avoir du travail pour au moins dix ans, à tous les niveaux de qualification, y compris les plus basses."
[…]
8 , 8 , 8

14/10/00, Tire-Bouchon, SO:
Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a profité du conseil de quartier Saint-Bruno-Mériadeck, lundi soir, pour défendre la création de couloirs de bus en centre-ville. "C’est une politique très difficile à faire comprendre", a-t-il reconnu. Certains membres de sa propre majorité ont dû avoir les oreilles qui sifflaient, car ils ont manifesté leur hostilité à ces couloirs.
Lors d’une récente réunion d’adjoints, une vive discussion a ainsi opposé Véronique Fayet et Michel Duchène à plusieurs de leurs collègues comme Dmitri Lavroff, Stéphan Delaux, Chantal Bourragué ou Jean-Paul Jauffret Au point que Véronique Fayet a lancé à son collègue Lavroff qu’il n’avait pas dû prendre le bus depuis plusieurs années. Un peu plus et elle lui rappelait ses déclarations selon lesquelles il fallait un métro VAL, un tramway étant rigoureusement impossible à Bordeaux.

16/10/00, Alain Juppé, SO:
De toute façon, il est impensable de se laisser enfermer dans le raisonnement selon lequel il faudrait compenser immédiatement la suppression des deux files de circulation prises par le tramway sur le pont de pierre. Ce raisonnement n’est pas acceptable puisqu’il voudrait dire que le tramway ne sert à rien. S’il faut autant de voitures après sa mise en service qu’avant, je ne vois pas bien l’utilité de dépenser trois milliards [?] pour le faire. Et durant cette période transitoire, il ne faut pas non plus négliger le fait que le pont d’Aquitaine sera mis à deux fois trois voies.

21/10/00, Benoît Lasserre, SO:
[…] Au stade actuel du projet, le conseil de CUB a voté hier un nouvel avenant pour la rémunération de Systra [maître d’œuvre, entre autres, de l’extension de la première phase du tramway de 2,5 km jusqu’au centre hospitalier], portant celle-ci à près de 185 millions de francs, soit une augmentation de 42,87% par rapport au montant initial, rendue nécessaire, selon Alain Cazabonne, vice-président chargé du tramway, "par l’incorporation des études sur l’alimentation par le sol et l’accroissement de complexité des conditions d’exécution de la maîtrise d’œuvre".
[…]
8

09/11/00, Pierre Hurmic, SO:
Lors du "dimanche sans voitures", on voit bien que les gens arrivent jusqu’au périmètre protégé en voiture et se garent n’importe où. S’il n’y a pas de politique d’accompagnement en amont, on obtient des embouteillages et des contraintes pour le citoyen, ce qui revient à démolir une belle idée dans l’esprit du plus grand nombre. Ce travers se retrouve dans la politique de la ville sur le stationnement au sens large, Depuis 1995, nous réclamons des parkings de dissuasion en périphérie, avec des navettes gratuites pour accéder au centre. C’est possible, mais on attend le tramway en le présentant comme la seule alternative possible à la voiture. Or ce n'est que partiellement vrai. D'ores et déjà, Il faut se préoccuper de mettre en place d'autres solutions que le tramway pour désengorger la ville.

30/11/00, Jean-Denis Renard, SO:
[…]
Selon Laurent ["vérificateur de perception"], les comportements violents deviennent de plus en plus nombreux au fil des ans. "La menace verbale fait partie du dialogue de tous les jours. Y compris la menace de mort. On se fait injurier très couramment. C’est aussi le cas des chauffeurs. Il n’est pas rare qu’ils entendent: "Je reviendrai te faire la peau", pour la seule raison qu’ils ont refusé de s’arrêter entre deux arrêts, conformément au règlement
8 . Dans l’esprit de certains voyageurs, le réseau de bus est plus qu’un service public, c’est un dû qui leur permet tout", explique-t-il.
Lui-même se sent parfois menacé dans le cadre de ses fonctions. Certaines lignes sont connues pour leur ambiance lourde. Par exemple, le 7/8 en soirée ou les lignes qui desservent les cités de la rive droite. "Mais l’incident peut survenir n’importe où. Les difficultés suivent les perturbateurs au gré des exclusions scolaires qui les frappent. Un élève de la rive droite qui sera recasé à Blanquefort va nous créer des problèmes entre les Hauts de Garonne et Bordeaux-Centre, puis sur la BL… Il faut se rendre compte que les cutters peuvent sortir pour un ticket à 7,5 F! Je me suis déjà retrouvé face à un danger qui ne se limitait pas à une arme blanche. "Si tu m’emmerdes, je te passe par le pare-brise sans bouger d’ici", m’a-t-on dit."
[…]
[…] Après 19h30, il y a moins de contrôles. On sait très bien que la fraude est généralisée en soirée. C’est aussi le cas sur les nouveaux bus de nuit, qui fonctionnent quasiment sans aucun contrôle. Ça s’apparente à un bus gratuit! Si un jour on décide d’y contrôler les voyageurs, on ira à la casse", avertit Laurent.
Désabusé, celui-ci dénonce une forme de démission des autorités face à l’intimidation, bien loin des discours satisfaits de la CUB sur la baisse de la fraude à bord de ses véhicules. Démission préjudiciable à la sécurité, celle du personnel comme celle des usagers. […] N’oublions pas que pour attirer les gens dans les bus, il faut qu’ils aient envie d’y monter." Le propos s’applique aussi au futur tramway de la Communauté urbaine. Voir fin R22
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