Croisières 2004

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"croisières 2003"

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"croisières 2005"

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Port Autonome de Bordeaux: tél. central 05.56.90.58.00; capitainerie 05.56.31.58.64.

25/01/04, SOD, Femina, p. 32:
Malgré l'accident survenu le 15 novembre dernier et ayant entraîné la mort l'une quinzaine de personnes, le plus fabuleux navire de tous les temps a quitté les chantiers navals de Saint-Nazaire à la fin de l'année 2003. Avec ses 345 mètres de long,72 mètres de haut, 21 ponts, 1310 cabines, 1254 membres d'équipage, 6 restaurants, c'est le plus rapide (30 nœuds), le plus cher (762 millions d'euros [= 5 milliards de Francs nouveaux; le tram = 7 milliards]), et le plus luxueux des navires. Il peut accueillir 2600 passagers. Depuis sa croisière inaugurale, en janvier 2004, le bâtiment croise dans les Caraïbes et en Amérique du Sud. Le16 avril, il reprendra sa traversée de l'Atlantique entre Southampton et New York. Croisière à partir de 1339€ [= 8800 F nouveaux].

26/04/04, Michel Monteil, SO, p. 2-8:
Sa longue coque blanche (plus de 150 mètres de long) s'immobilisera samedi après-midi aux quais de la rive gauche. […] Cet habitué du port de Bordeaux marque, à la faveur de son escale de samedi et dimanche prochains, le début de la saison 2004 des croisières dans l'estuaire girondin.
Derrière le luxe, la morosité. Avec dix-neuf escales […], la saison […] sera une des plus faibles de ces dernières années. Un peu plus de 12500 passagers et membres d'équipage vont ainsi poser le pied en Gironde, visiter vignes et ville. C'est moins qu'en 2003 — 31 paquebots, 17000 passagers et membres d'équipage — et on est loin des 46 bateaux et des 29000 visiteurs de 2001. "C'était une année phare", dit-on avec nostalgie à la Chambre de. commerce et d'industrie.
[…]
[François de la Giroday] se livre à quelques comparaisons pour la saison 2004: "En Méditerranée, les chiffres des prévisions n'ont jamais été aussi importants", dit-il. Aux escales du Proche-Orient, les touristes américains préfèrent les ports italiens, espagnol et français. "Sur l'Atlantique, les autres ports annoncent des augmentations inversement proportionnelles à la baisse de Bordeaux", enchaîne-t-il.
Selon François de la Giroday, la perte d'attractivité de Bordeaux est due aux travaux dans la ville. Dès lors, il a beau jeu d'insister sur les conséquences économiques […]. Chaque personne en escale dépense en moyenne 193 euros dans les magasins de Bordeaux ou en visites touristiques.
En six ans, les croisières ont ainsi généré 15 millions d'euros de retombées […].
"Si on passe de cinquante navires à une quinzaine, il y aura forcément des retombées", prévient François de la Giroday. Un souci supplémentaire rebute les armateurs: le transfert de l'accostage des paquebots des quais de la place de la Bourse à ceux, plus en aval, de la Bourse maritime. Il sera effectif avec la fin de l'aménagement des quais. "La CUB et l'architecte paysager en ont décidé ainsi et il ne semble pas qu'il soit possible de modifier quoi que ce soit", déplore M. de la Giroday. En attendant, le "Silver-Cloud" fera encore escale, samedi, face à la Bourse.
[…]

[Pour les croisiéristes, les travaux ne seraient qu'une anecdote vite oubliée, sans le contexte défavorable de leur réception par des élus et des responsables.
Les armateurs sont si bien reçus partout ailleurs qu'ils seraient bien maso de se fourvoyer à Bordeaux, port le plus difficile d'accès depuis l'océan et où tout le monde leur met les bâtons dans les hélices. Tout le monde sauf quelques uns qui comprennent la folie de perdre à la fois un patrimoine unique et une source aussi bien de revenu que de renommée mondiale; quelques uns qui comprennent mais ne peuvent rien devant la veulerie, et l'ignorance des enjeux culturels et historiques.

Pour les croisiéristes, les travaux ne seraient qu'une anecdote vite oubliée, sans cette marre prétexte impossible mais prévue pour rendre impossible le seul accostage attractif pour un visiteur débarquant à Bordeaux d'un paquebot. En l'occurrence, d'un paquebot ameneur d'affaires surtout: manque de tact, provocation, vengeance, incompréhension de l'intérêt de Bordeaux, petitesse d'esprit?…

Pour les croisiéristes, les travaux ne seraient qu'une gêne vite oubliée, sans ce pont dit "ouvrant", c'est-à-dire fermant, derrière quoi aucun armateur ne laisserait emprisonner un vaisseau coûtant une fortune et dont la raison d'être n'est pas de servir d'otage mais de faire des croisières pour récolter des bénéfices — et en faire faire sur leur passage.]

04/05/04, Michel Monteil, SO, p. 2-8:
Ce n'est pas la première fois qu'il largue ses amarres dans la ville. Mais cette année, c'est le "Silver CIoud" qui a été le premier paquebot de croisière de la saison à accoster sur les rives bordelaises de la Garonne [voyage offert aux touristes par leur entreprise basée aux Etats-Unis].
Quatorze autres navires lui succéderont jusqu'en septembre, pour une durée totale de vingt-six jours d'occupation des quais. […]
[…]
[…] Et si la durée de ces escales augmente depuis quelques années, l'activité du port, elle, faiblit: le nombre d'escales de paquebots de croisière a été divisé par deux par rapport à l'an dernier. [Voir 26/04, ci-dessus]

10/05/04, metroBordeaux, p. 06:
Les deux paquebots étaient côte à côte hier devant la place de la Bourse. Le Silver Cloud, long de 154m et construit en 1994, peut transporter 210 membres d'équipage et jusqu'à 296 passagers. Le Saga Pearl accueille quant à lui 352 passagers et 157 membres d'équipage. Plusieurs paquebots vont ainsi venir accoster le port de la Lune dans les semaines à venir.

12/05/04, Le Piéton, SO, p. 2-8:
Se réjouit de voir que les cabines téléphoniques servent encore à quelque chose. Dimanche, les trois cabines situées sur le quai ont de nouveau fait le plein! Avec les deux paquebots en escale, il y avait même la queue pour téléphoner. Dans la file, des membres du personnel de bord, encore en uniforme. Les passagers, eux, étaient déjà partis visiter les alentours, téléphones portables en poche.

[Il y a trop peu à gagner pour que les Télécoms branchent systématiquement les navires escalant. Quant à se soucier du prestige et de l'accueil… le téléphone portable est plus juteux que les bons sentiments.]

15/05/04

La venue du "World", dans la discrétion bien que commercialement bénéfique dans un hyper-centre pétrifié, n'échappe pas à l'ironie (à la provocation?) à laquelle s'expose tout paquebot s'amarrant à la Bourse: ses passagers se baladent devant, même s'ils ne le lisent pas, le panneau (en premier plan sur la photo {P}) où la "CUB" leur révèle, contre toute attente de leur part, que leurs vaisseaux sont indésirables à la Bourse, le seul endroit qui les intéresse: une fin de "non-recevoir" dans tous les sens
Sachant ce que ce mouillage représente, cela revient à laisser entendre qu'ils sont indésirables à Bordeaux.
8
Les Bordelais sont inexcusables de ne pas faire leur lecture civique de ces panneaux décorant les quais sur une bonne longueur. Vu ce que cette menace représente, ils ne leur arrivera que ce qu'ils méritent. "Je savais pas…" se dit toujours trop tard.
{P}

19/05/04, Michel Monteil, SO, p. 2-10:
L'aménagement des quais rive gauche se traduira, en 2006, par la suppression de la majorité des escales de paquebots place de la Bourse. Et leur déplacement plus en aval sur le fleuve. L'idée […] a fait l'objet d'un accord signé, lundi, entre la ville le Bordeaux, la CUB, le port autonome, la Chambre de Commerce et d'industrie et les organisateurs d'escales.
[…] "On a renoncé à des escales devant la seule Bourse maritime, un moment envisagée, au profit de tous les postes à quai", explique un intervenant. Sur cet espace, les paquebots trouveront "un nouvel écrin plus confortable, mieux sécurisé et plus fonctionnel […]", souligne le communiqué annonçant l'accord.
Les escales place de la Bourse seront exceptionnelles, réservées à quelques grands paquebots de prestige. […]
[…]
"C'est très grave! C'est un désastre! Nous allons réagir", s'emporte Jean Mandouze, vice-président de Garonne-Avenir à l'annonce de cet accord. "J'avais l'impression que le maire avait fait machine arrière, aujourd'hui on se trouve face a une signature en catimini", enchaîne Michèle Delaunay, conseillère municipale, ancienne présidente de cette association, fondée en 2000, pour s'opposer au projet de pont aux Quinconces, qui aurait compromis les escales de paquebots.
A l'époque, une pétition avait reçu 1800 signatures. "Tous les commerçants du centre-ville avaient signé, j'ai le sentiment qu'on bafoue leurs vœux", dit Jean Mandouze.
"Si nous perdons cette attractivité qui fait partie de l'image de la ville à l'étranger, nous donnons un mauvais coup aux croisières à Bordeaux", dit Michèle Delaunay.
[…]

[Comment les plus gros paquebots "de prestige" seraient-ils mieux en sécurité et mieux servis hors du quai de la Bourse du commerce (à ne pas confondre avec la bourse maritime aux entrepôts Lainé), le "quai d'honneur" 8 , qu'on nous présente subitement comme pestiféré?
Pestiférés, c'est ce que se sentiront les visiteurs qui ne viennent que pour le glamour de mettre pied à la Bourse (du commerce): ils l'écriront, leurs capitaines le recopiera pour l'armateur et ça sera fait de l'escale et des "caisses à savons".
Absurde mais pas incompréhensible.

On est de plus en plus manifestement devant des prétextes de plus en plus insignifiants. Comme si l'on cherchait à faire payer le pont des Quinconces. C'est l'avenir, du commerce et du renom de Bordeaux, qui paie: il a déjà commencé à payer la gêne des travaux, dont la réputation a fait limiter les croisières à Bordeaux alors que tous les autres ports d'escale sont en net progrès, en France et à l'étranger {GAD}.
On peut croire que les escales de "paquebots de prestige" seront exceptionnelles: la marre aux canards sera là comme alibi.
On attend les commentaires des "organisateurs d'escales".
Plus tard, s'il peut se faire, le pont BB
{S}, {S} donnera le coup de grâce à la rade 8 , dont le garrottage commença à l'instigation de Napoléon avec son pont de pierre — triste malchance, au pays de Brunel 8 et d'Archambeaud 8 , 8 , et du tunnel de Marseille 8 , de celui de Nogent 8
Comme disait l'autre: "Il ne se passe rien à Bordeaux."
8 , 8 ]

30/08/04, Jean-Marie Vasquez, SO, 09/09/04, p. 2-7:
[…] Les paquebots font toujours rêver. Et même de plus en plus, si l'on en croit les chiffres: le cap de 10 millions de croisiéristes devrait être dépassé cette année, au rythme d'une progression de 8% par an depuis une décennie. Confiants, les armateurs de paquebots tablent sur 17 millions de passagers à la fin de la décennie, dont 4 millions d'Européens.
[…]

09/09/04, SO, 09/09/04, p. 2-7:
Le "Silver Whisper" accoste cet après-midi, pour la première fois, aux quais bordelais. Ce nouveau paquebot sera fêté par un feu d'artifice sur le fleuve vers 22h30. Il transporte près de trois cents passagers américains qui séjourneront une journée à Bordeaux.
[…]

20/09/04, Karine Menego, METRO Bordeaux, p. 6:
Le bateau amarré face à la place de la Bourse clôt la saison des croisières.
Le Saga Pearl va refermer la saison des croisières au port de la Lune. C'est la neuvième fois qu'il s'amarre à Bordeaux *. S'agissant des vingt escales de cette saison, on peut remarquer que seuls trois bateaux étaient nouveaux venus et que la durée moyenne ne dépassait pas 24 heures.
Bordeaux était le deuxième port français de l'Atlantique en 2003, cela malgré l'estuaire le plus long d'Europe: 100 km de navigation depuis l'océan. Depuis le 1r mai, plus de 13000 passagers et membres d'équipage ont sillonné Bordeaux, autant qu'en 2002, nettement moins que l'année passée (plus de 17000).
Une source de revenus non négligeable pour la ville, le croisiériste moyen dépensait 193 euros en 2003, d'où la grogne des commerçants lorsque le 17 mai la ville, le port autonome, la CUB et la CCI ont validé le projet d'organiser les escales plus en aval du centre-ville.

[* note du webmestre, sous toute réserve comme d'habitude: Sous le nom de Saga Pearl, le navire a visité Bordeaux 3 fois. A ses précédentes visites, son nom était Minerva…]

08/11/04, SO, p. 2-7:
La frégate "Georges-Leygues" a été contrainte d'annuler pour des raisons opérationnelles son escale à Bordeaux du 5 au 7 novembre. En revanche, une escale est maintenue sans changement pour l'aviso "Commandant-Blaison" […].
L'aviso est arrivé hier matin, pour accoster à 11 heures, face au quai Louis XVIII non loin de la place Jean Jaurès.
[…]

19/11/04, Bx7, p. 4:

De nouveaux et gros bateaux à la conquête du marché français.

Après plusieurs années difficiles, la reprise semble être là pour les croisiéristes, qui ont recommencé à investir. Plusieurs se disputent le marché français, au 5e rang en Europe avec quelque 200 à 230000 passagers par an. Le premier est l'Italien Costa croisières qui s'en attribue près de 50%. Il vient de lancer en Méditerranée "Le Costa Magica" (3500 passagers).

Un bâtiment plus grand est attendu en 2006, pour un investissement de 450 millions d'euros, ainsi que deux autres pour Aida, sa filiale allemande. Costa veut augmenter de 20% son activité en France en 2005. Son principal concurrent est l'italo-suisse MSC Croisières (Mediterranean shippping cruises), au départ spécialisée dans le fret maritime (n°2 mondial avec 250 unités). Il affiche depuis peu, avec déjà sept bateaux, une belle ambition européenne.

En France, il vise de 26 à 30000 passagers en 2005. En juin, MSC s'est fait livrer par les Chantiers de l'Atlantique le paquebot "Opéra", et leur en a commandé deux autres, pour un investissement de 800 millions d'euros. La compagnie aérienne britannique à bas coût "EasyJet" s'est invitée à la fête, sous le nom d'EasyCruise, avec un prix annoncé de 42 euros par jour de croisière, contre 120 en moyenne pour un opérateur traditionnel.

Ne manquez pas le beau texte de Jean Mandouze sur le sujet §

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