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URBANISME,
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Remarques

La série des pages "Urbanisme" 8 et celle des pages "Héritage" 8 sont, dans leur esprit, parallèles: l'urbanisme devant exprimer le respect et la mise en valeur du patrimoine.

C'est un des arts de tout faire, donc le meilleur comme le pire.

Le pouvoir sans limite de certains architectes, qui s'approprient un cadre de vie, se fonde sur la vanité de certains élus et sur l'aveuglement et la passivité de maints électeurs-contribuables.
Les dégâts causés par ce pouvoir de défiguration et d'anéantissement sont irréversibles. Les Bordelais se rappellent-ils bien l'exemple offert par Mériadeck, inachevé et montrant des malfaçons par endroits?
Qui n'a pas trébuché sur la dalle ni faite ni à faire?

L'urbanisme est un réactif propre à mettre en évidence l'âme, où l'absence d'âme. En observant successivement la Bourse depuis La Bastide, puis l'inverse, sans effort l'on peut comprendre pourquoi l'urbaniste qui nous a légué la Bourse {P} inspire depuis des siècles aux Bordelais et aux visiteurs plus de fierté que celui qui laissera le front de Garonne de La Bastide {P}.

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Quelques bribes d'essai:

(Benoît Lasserre, SO, 09/02/02 :)
Au printemps dernier, l'association des riverains et résidents de Bordeaux, que préside Stéphane Pusatéri 8 , avait ajouté une corde à son arc en partant en guerre contre les climatiseurs qui fleurissent de plus en plus sur les façades du secteur sauvegardé. Des installations, strictement interdites par la réglementation dudit secteur placé sous la surveillance de l'architecte des Bâtiments de France, susceptibles de poursuites pénales par le Procureur de la République.
Dans le collimateur de l'association, qui limite aussi pour un quartier plus propre et débarrassé des centaines de voitures garées sur les trottoirs, [...]. Sur la façade avant et arrière [...] de la Bourse, [...] on compte pas loin d'une vingtaine de climatiseurs.
[...]
[...] Le centre historique est également visité par des milliers de touristes, qui ne doivent pas trouver très beaux les climatiseurs, le stationnement en pagaille ou les poubelles qui débordent. Et le tourisme, c'est bon pour le commerce."

(Gilles Savary, SO, 07/10/03, p. 2-9:)
"[...] Dans quinze ou vingt ans, on s'apercevra qu'on a raté une occasion unique de donner à la façade Louis XVIII un vis-à-vis vert et prestigieux avec, notamment un nouveau palais des congrès. Si je reconnais à Alain Juppé le fait d'avoir bouleverser l'urbanisme de Bordeaux, je considère que La Bastide restera son ratage le plus grave."

(Olivier Brochet, architecte, SOD, loisirs, p. 16:)
"On fait en sorte de ne pas nier l'histoire de ces lieux, d'accepter toutes ses stratifications, sans les hiérarchiser, en cherchant à créer une cohérence entre eux. On s'est toujours posé les mêmes questions: Pourquoi cela a-t-il été fait? Et qu'est-ce que cela vaut pour l'avenir? Ainsi, si l'on doit démolir quelque chose, c'est parce que cela a un sens, une vraie utilité."

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(SO, 09/10/07, p. 2-7:)
Le démontage des grandes structures d'acier de Bernar Vernet commence ce matin au jardin public et devrait durer deux à trois jours. Aucune de ces douze œuvres [sic], contrairement à ce qui avait été un temps envisagé, ne restera sur [sic] Bordeaux.

[On est partagé entre la tristesse de cette perte,
la tristesse d'avoir eu à supporter ce spectacle (qui plus est sous le signe de l'Unesco),
et la tristesse qu'il soit décidé en notre nom de souiller le décor de notre ville.
L'alibi du lion idiot ne peut tout justifier:
Les veaux ont-ils peur d'un lion de plastoche?]

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(SO, 03/10/08, p. 2-3:)
Lors de l'assemblée générale de la Fédération nationale des agences d'urbanisme (FNAU) tenue à la mi-septembre, la présidence a été renouvelée à André Rossinot, patron de la communauté urbaine du Grand Nancy. Le maire de Blanquefort et président de la CUB, Vincent Feltesse, a été élu premier vice-président de la FNAU. A l'horizon 2010, il devrait investir la présidence de la fédération.

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C'est le temps de l'urbanisme attila.
Brin de gazon plus ne repoussera,
Le centre-ville apparaîtra livide,
Le sol deviendra tristement aride:
L'on se souviendra qu'il est passé là,
Le pur et dur urbanisme attila.

Après lui, l'on prévoit qu'il suffira,
Comme alibi, pour bâtir des horreurs,
Ou pour raser des chefs-d'œuvre d'antant,
Partout, sans honte, ex cathedra, de dire :
"Bordeaux n'est pas un musée !" Alors donc,
Tout créateur pourra défigurer
Bordeaux.

§, §, §, 8

 

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