Le paragraphe suivant, écrit en 1997, résume sa rubrique d'origine R9 : le but et la manœuvre semblent bien n'avoir pas changé depuis :"Le scénario est donc le suivant. Premier temps, l’exclusion de la Bourse des paquebots abhorrés éloignerait les visiteurs de l’hypercentre R1 R1. On pourrait lancer l’alibi provisoire du "tunnel qui permet un pont aux Quinconces" et les bateaux, malgré les nouveaux handicaps qu'on leur imposerait R9, pourraient aussi se voir repoussés assez loin du centre. Deuxième temps, la banale escale alibi à l’ancienne gare maritime n’offrant ni les possibilités nautiques ni l’attrait unique de la Bourse et du centre-ville, les escales, devenues plus délicates et encore plus coûteuses, se raréfieraient R6. Troisième temps, en jouant encore sur le mot Bordeaux R6, les armateurs se rabattraient peut-être sur Le Verdon d’où ils proposeraient une modeste visite du Médoc. Quatrième temps, les paquebots s’éloigneraient définitivement du Verdon: ces anciens sites d’accostage finiraient abandonnés une fois de plus, avec, pour Bordeaux, perte de recettes, de renommée; et, cette fois-ci, perte de la rade. Parallèlement, on fait place nette aux Quinconces après des fouilles (inutiles si l'on ne cherche pas à préparer l'esplanade pour un pont R4) R4. Comme dans un assaut d'échecs, ce stratagème converge avec celui de la passerelle R15, celui du tunnel R20, celui du pont ouvrant R19, celui de la saturation des ponts R21, celui du "remodelage des quais" par Corajoud [8 , R7, 8 ] (ignorant les paquebots mais prévoyant le pont), sans négliger celui des boîtes à savon R1, vers un pont rasant aux Quinconces, à appeler à l’instar de l’autre nommé Mitterrand, et meilleur marché qu’un pont dit ouvrant." R12 Autant dire que les partisans d'un Bordeaux port maritime risquent de tordre le nez devant le projet Corajoud, d’autant plus que le paysagiste parisien prend acte de la disparition des activités portuaires. (Benoît Lasserre, SO, 22/01/00 8 ) 8Avouer d'emblée qu'on chasse les paquebots pour faire rouler des voitures sur un pont obsession serait plus direct. Que de ruineuses manigances pour arriver à ces ruineuses aberrations! [cit. J.-P. Taillardas et suivantes R25] R5Le prix vint comme alibi à l'abandon du tunnel pour justifier le pont dit ouvrant (en fait "fermant"), que les armateurs ne franchiront pas dans un pays où l'on arrête des programmes de télévision ou des centrales nucléaires, et où, justement, on a détenu captif des semaines le France impunément. Le prix, encore, alibi discutable dans un pays où l'on fait payer au contribuable des sommes pharaoniques pour couvrir qui sait qui et noyer les pires scandales financiers. Le prix repointe déjà le bout de son oreille au bon moment pour justifier le choix d'un pont rasant, ce qui saute une étape dans la course à la condamnation de la rade. On rejoue la farce du tunnel tout en la concluant comme prévu, bien sûr. 8 Combien de tunnels pour le prix du tramway? Justement, Fayat fait des tunnels! §, 8 |
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