Courants de Garonne 2000 l’échiquier bordelais |
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21/01/00, voir Garonne-Avenir 21/01/00 8
25/01/00, voir "Transports publics-bis *" 8
25/06/00, Le Tire-bouchon, SO:
Alain Juppé (2). Les partisans du maintien de l’escale des paquebots à la place de la Bourse, regroupés notamment au sein de l’association Garonne-Avenir, ainsi que l’élu vert Pierre Hurmic, ont récupéré un document électoral d’Alain Juppé pour sa campagne de 95. On y voit une photo de paquebots amarrés devant la plus célèbre place de la ville.
On sait qu’Alain Juppé souhaite déplacer vers l’aval l’arrivée des grands navires et réserver la Bourse à l’accueil des bateaux de tourisme fluvial. Le maire avait qualifié certains paquebots de "caisses à savon", mais il avait ensuite fait amende honorable. Il est possible, en revanche, que les partisans de la place de la Bourse songent à utiliser ce document électoral comme une planche à savon pour Alain Juppé.
[Ce document de la 1re campagne du maire en 95 est mentionné dans la brochure depuis 98 à la rubrique R5]
30/06/00, Benoît Lasserre, SO
L’examen du plan Garonne […] a permis à Alain Juppé de préciser ses intentions sur le franchissement au droit des Quinconces.
[…] Jacques Respaud a évoqué un paragraphe dans lequel était évoquée la possibilité d’un franchissement au droit de l’esplanade.
"Votre discours est ambivalent. Vous dites que vous avez renoncé à ce projet mais vous laissez la possibilité dans cette délibération." "Je dois reconnaître que vous avez lu ce texte avec plus d’attention que moi", a souligné Alain Juppé qui a demandé aux services techniques de gommer toute allusion à un franchissement au droit des Quinconces. [SO, 22/10/00 8
]
01/11/00, Jean-Denis Renard, SO
Oui ou non les paquebots de croisière maritime qui font escale devant le site emblématique de la Bourse seront-ils à l’avenir invités à décamper en aval? Eh bien… ni oui ni non… mais peut-être, voyez-vous…
Récurrente dans le chaudron politique bordelais, la question n’est pas anodine. Elle prend place dans le débat sur l’avenir de l’escale bordelaise pour les grands navires de croisières de luxe. Selon les adversaires d’un déplacement vers l’aval (entre la place des Quinconces et le croiseur "Colbert") celui-ci signerait la fin, à Bordeaux, de ce type de tourisme à très fort pouvoir d’achat. Ils soutiennent en effet que les armateurs n’acceptent les contraintes de la remontée de l’estuaire [6h × 2 et seulement avec la marée] qu’en contrepartie d’un stationnement en plein cœur du centre historique de Bordeaux, face à son plus bel ensemble architectural du XVIIIe siècle [seul site où ils peuvent manœuvrer]. Officiellement, ce choix n’est toujours pas tranché aujourd’hui. Il a toutefois connu de nouveaux développements lundi, lors de la séance du conseil municipal de la ville. Alors que les élus débattaient du projet de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (notre édition d’hier) une passe d’armes entre le socialiste Gilles Savary et l’adjoint à l’urbanisme Dmitri Lavroff a subitement conduit ce dernier à déclarer: "Les paquebots n’iront plus place de la Bourse. C’est clair, net et précis." [et ça explique ce que certains trouvent illogique dans la démarche municipale laquelle n’a de cesse de couler, après les municipales, un pont (appelé maintenant "passerelle") aux Quinconces pour s’immortaliser.] 8
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[Allons-nous tuer la poule aux œufs d’or en laissant exclure, sous couvert de déplacement, "cette clientèle" qui a toujours fait savoir que seule la Bourse l’intéresse? La Bourse, c’est le seul site pouvant recevoir de grands vaisseaux et donnant sur le centre piétonnier le plus grand de France. Enfin, voulons-nous sauvegarder notre patrimoine portuaire intra-muros unique?
Ayons l’intelligence de nous mettre à la place de nos visiteurs admiratifs, de plus en plus nombreux et aux revenus de plus en plus moyens, qu’on prétend vouloir "garder". Si on leur met les bâtons dans les hélices pour les éconduire, il leur sera facile d’aller ailleurs.
Pourvu que des armateurs, qui dépensent 6 heures et demie de fuel pour venir du Verdon (et autant pour y retourner), et des croisiéristes, qui dépensent leur sous pour nous visiter et ce faisant servent le renom de Bordeaux dans le monde, ne tombent pas sur l’aveu de M. Dmitri Lavroff! En quelques lignes, il efface la réputation d’hospitalité que Bordeaux s’était taillée pendant le mondial… 8
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]
28/11/00, Benoît Lasserre, SO:
Hier soir, le comité de pilotage du franchissement Lucien-Faure, réuni pendant toute la journée à la Communauté urbaine de Bordeaux, s’est séparé sans avoir choisi le pont ou le tunnel. Ce qui était somme toute prévisible.
[…]
Le comité de pilotage a tenu néanmoins à souligner la qualité et l’objectivité des études fournies par les cinq cabinets spécialisés [dont le CETU 8
]. […] Ce sera au bureau [communautaire le 8 décembre] de faire un choix qu’il soumettra ensuite au Conseil de communauté du 22 décembre.
[…]
[…] la ligne de partage est apparue entre le camp Juppé 8
, plutôt favorable au tunnel, ainsi que le communiste Michel Broqua, et le camp Rousset 8
qui penche plutôt en faveur du pont. Le président PS du Conseil régional s’est quant à lui franchement engagé pour le pont alors qu’Hugues Martin est apparu comme le plus fervent défenseur du tunnel. "Le pont va nous apporter des emmerdements majeurs," a-t-il ainsi déclaré, aux dires d’un de ses collègues. 8
[…]
Reste enfin le problème des bateaux qui, tant pour le camp Juppé que pour le camp Rousset, n’est cependant pas crucial, puisque les études montrent que la navigation des grands paquebots ne serait pas perturbée. Hier, François de La Giroday, le patron de Bordeaux Escale de Croisières, a assuré que les armateurs ne viendraient plus dans le Port de la lune s’il y avait un pont mobile, par crainte de manifestations qui bloqueraient I’ouvrage et empêcheraient les navires de sortir 8
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. Un argument balayé par Alain Juppé. "Si les armateurs ne veulent plus venir, on fera un pont fixe, et ça coûtera beaucoup moins cher", dit-il.
Les partisans du pont soulignent qu’à raison de soixante bateaux par an — un chiffre qui peut augmenter dans le futur —, le pont devrait être levé 120 fois par an, à raison d’interruptions de une heure. "C’est maîtrisable", affirme un élu PS.
[…] Les choses seront simples s’il s’agit de voter, puisque le camp Juppé est majoritaire et que les dix élus communistes sont favorables au tunnel. Mais, affirme un proche du maire, Juppé a retenu la leçon du VAL, et il ne laissera pas le dossier s’envenimer." [Suite 01/12/00 8
]
[Une interruption du trafic pendant une heure: qui peut la supporter aujourd’hui, bus ou voitures?… Et si plusieurs bateaux doivent passer à la suite, dans un sens et l’autre?…
Un pont ouvrant est surtout un pont fermant. Annoncer un pont ouvrant, c’est désertifier la rade de ses paquebots et, cela acquis, un pont fixe à Lucien-Faure suffit: le pont des Quinconces n’attend que ça 8
.
Et les vilains armateurs seront responsables de l’isolement maritime de Bordeaux, de la perte de sa porte sur le monde, indispensable à un "cul-de-sac" comme Bordeaux pour respirer l'air du Monde, et de la perte d’un pan du patrimoine mondial. Heureusement qu’à Marseille le vieux port n'est barré que par un tunnel de 5km.
Révision: 8
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01/12/00, Benoît Lasserre, SO:
"Les études ont montré que les deux ouvrages [tunnel et pont ouvrant] remplissaient les fonctions attendues de façon quasi identique, notamment pour la navigation maritime", souligne Alain Juppé. A qualité technique égale, et surtout à quelques mois d’élections municipales où la gauche a clairement annoncé son intention d’obtenir la majorité à la Communauté urbaine, le tunnel apparaissait dès lors comme un piège politique pour Alain Juppé, tout comme le dossier du VAL avait embourbé les dernières années de Chaban dans une assemblée dictée par la loi de la cogestion et du consensus.
En renonçant au tunnel, comme il avait abandonné un projet de pont central aux Quinconces, Alain Juppé affiche ainsi "une image d’ouverture, loin de l’image d’élu borné qu’on veut donner de moi", dit-il. Sur le plan politique, même s’il prend à contre-pied les élus de sa majorité favorables au tunnel, il coupe aussi l’herbe sous les souliers d’Alain Rousset, qui comptait faire du franchissement Lucien-Faure un des arguments forts de la prochaine campagne communautaire.
Après le bureau du 8 décembre, le Conseil de Communauté se prononcera le 22 décembre sur le franchissement Lucien-Faure. Le pont sera forcément voté à une très large majorité.
"Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, sauf pour des raisons bassement politiciennes", estime Alain Juppé. Seul le Parti communiste (dix élus à la CUB) a toujours défendu l’hypothèse du tunnel qu’il avait d’ailleurs été le premier à proposer dès 1981.
[…]
"Il faudra aussi qu’un transport en commun en site propre puisse y circuler, et que la tête de pont rive gauche ne constitue pas une coupure urbaine."
[…] [Suite è
02/12/00 8
]
[—Bien qu’on s’en défende, on reste dans le domaine "bassement politicien". C’est parce qu’on n’a pas le courage d’en sortir que, sous couleur de largeur d’esprit emballée dans des vœux pieux et des justificatifs usés, la rade de Bordeaux est en danger de mort. Pour un plat de lentilles politiques, elle va perdre son droit d'aînesse sur les ports atlantique.
—Un pont mobile et un tunnel, inverse l’un de l’autre, ne peuvent remplir des "fonctions quasi identiques" ni offrir des "qualités techniques égales":
—Le tunnel peut ressortir à un endroit judicieux loin des rives au lieu de les paralyser ou enlaidir comme le pont. Il respecte et assure la pérennité de la rade. Le pont dit ouvrant la cadenasse et fait fuir les armateurs, donc leurs visiteurs-clients, normalement témoins du prestige de Bordeaux, ville où les passagers arrivent en ignorant tout d'elle, mais repartent en étant les seuls à l'avoir vue. Le pont sera aussi sujet à la perte de tirant d'air due aux futures sérieuses montées des eaux du globe… 8
—À supposer qu’il soit faisable 8 , le pont, "mastoc" (dixit Alain Juppé) {P} {S}, ruinerait notre patrimoine maritime, commercial, esthétique et culturel: ce serait l’immense tombeau d’un immense port, mort d’une mort stupide car mort politique. 8 , 8
—Les Bordelais, qui ont vu le pont de pierre et le pont d'Aquitaine fermés pour travaux peuvent savoir qu'un pont mécanique est sujet à au moins autant de risque de fermeture; sans parler du risque, banal dans le monde portuaire français, de grèves.
Un bateau prisonnier, une escale supprimée, et Bordeaux est déclarée persona non grata par le monde de la croisière, le seul qui maintient vivant le port millénaire. La rade et son pont gadget serait fermés pour la fin des temps. Ce serait une "économie, qui coûte cher" faite pour avoir été indigne de l'héritage qui nous échoit.
—Un tunnel est ouvert en permanence aux deux circulations. Un pont coupe le trafic routier pour s’ouvrir à l’arrivée des navires, tributaires des heures variables des marées montantes. Plus il sert, plus il gêne: c'est donc un non-sens, une contradiction en soi.
On retourne au temps qu’on croyait révolu des passages à niveaux de l’avenue Thiers: les automobilistes ne peuvent qu'attendre la fin de la fermeture du pont (une heure par bateau?… combien pour 2?… et si un élément du A380 s'ajoute?…) mais à des heures aléatoires, à la différence des trains.
—Les Bordelais, qui râlent pour quelques années de travaux provisoires, supporteraient-ils les fantaisies perpétuelles d’un pont s'ouvrant au trafic maritime en progression, c'est-à-dire se fermant au trafic routier en progression aussi? A défaut de croire qu’on peut régenter les marées, on peut interdire l’axe Lucien-Faure aux camions. 8
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En cas de panne ou de grève, la rade resterait fermée par un pont, pas par un tunnel.
—Si un (grand) navire moderne (le seul genre intéressant à l’avenir) est interdit d’entrée, il n’aurait que le choix, s’il est averti à temps, de sauter l’escale sans perdre le temps d’attendre la marée suivante. Si la fermeture survenait pendant qu’il remonterait à Bordeaux avec la marée, il devrait aussitôt redescendre, (remorqué) à reculons, dans cette même marée. Sans quoi, il devrait attendre la suivante, immobilisé entre Le Verdon et Bordeaux, sur une fosse du fleuve offrant un tirant d’eau suffisant à marée basse. On ne peut trouver plus coûteux stratagème pour chasser les bateaux de Bordeaux.
—Ni Pauillac ni Le Verdon ("c'est pas folichon") ne font l'affaire: la Croisière ne vient à Bordeaux que pour accoster à la Bourse.
—Si l’évitage de la Bourse était condamné par certains, un pont Lucien-Faure laisserait-il une marge de sécurité au bassin d’évitage de Bacalan? Sinon, double étouffement programmé?…
—Même faisable 8 , un pont mobile est un franchissement que les grandes villes du monde abandonne pour un tunnel: Baltimore 8 , Sydney 8 , Boston 8 , Marseille 8 , Nogent, par exemple. "Un geste fort"?
—Pont et tunnel ne sont pas équivalents non plus sur le plan politique: l’un est un piège mortel pour la rade millénaire, l’autre est "un piège politique pour Alain Juppé": le renom international et le patrimoine mondial d’une ville unique sont choses trop sérieuses pour les jouer à pile ou face avant une élection.
—Pont et tunnel ne sont pas égaux non plus sur le plan financier.
On annonce 1,2 milliards "tout compris" pour un tunnel 8
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, devis qui semble alourdi comme habituellement à Bordeaux par rapport à un pont levant de 600MF, sans préciser ce que comprend chacune de ces sommes 8
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. 3 calibres de tunnels ont été "étudiés" par la CUB. Ces études qu’on n’a pas le courage de montrer concluent qu’elle peut financer le tunnel le plus cher…
—On ne montre pas ces "chères études", pourtant généreusement payées avec l’argent de ceux à qui on les cache 8
.
Dans ces études, on apprend, ce qu’on devinait, que le passage des navires de plus de 180 m est périlleux, dans un fleuve comme La Garonne, en fonction des conditions météo, lesquelles sont de plus en plus mauvaises partout, ce qui réduit par prudence l’utilisation d’un pont ouvrant: enterrement programmé de la rade.
Qui plus est, ce pont serait dans une courbe, d'un fleuve capricieux, ce qui aggrave les risques 8
.
—Décidément, pont ouvrant et tunnel sont deux concepts opposés. Qui pourrait croire le contraire? 8
Sûrement pas Archambeaud qui, dès 1886, comprit la nocivité d’un pont pour Bordeaux et proposa de remplacer le pont de pierre par un tunnel! 8
—Quant aux prix, honnêtement, ce qui compte dans leur comparaison, c’est le surcoût du tunnel par rapport au pont tout compris. Surcoût, prévisible, à relativiser en fonction des sommes gaspillées, par exemple, les 260MF d’annuité de la dette ou les 500MF de déficit des bus (et que sera le futur déficit avec le tramway!) et des économies que Bordeaux est capable de faire pour son avenir, comme on le lui impose pour son passé; et Bordeaux n'a pas inventé la concession...
—Dans ces conditions, est-il raisonnable de singer le projet de Rouen prévu pour de petits bateaux?
Hauteur de 85m, franchissement plus court qu'à Bordeaux (120m) mais voies d'accès plus longues, défigurants par nature {P}, et encore plus dans une ville historique 8
. Ce projet, tout compris, avoisine 2 milliards au départ… Cher pour n’accueillir que quelque 20 voiliers de modeste tonnage par an.]
02/12/00, Bruno Béziat & Benoît Lasserre, SO:
[…]
Soucieux, selon leurs dires, "de ne pas politiser le dossier", ils [les socialistes] ont néanmoins enfoncé à plusieurs reprises le clou en rappelant la préférence préalable d’Alain Juppé pour le tunnel, et un "revirement" qu’ils qualifient de "politique" 8
. […]. Et, concernant la fluidité de la circulation que permettait le tunnel, Alain Rousset affirme qu’il suffit "de s’organiser pour faire passer la plupart des bateaux en dehors des heures de pointe" 8
.
Les socialistes soulignent également que le pont permettra, à la différence d’un passage souterrain, la circulation des vélos et des piétons 8
, 8
, et pourra faire office "de vitrine architecturale pour le rayonnement de l’agglomération" {P} 8
, 8
. […] "Maintenant qu’elle est prise, il faut aller vite" a conclu le patron des socialistes de la CUB, balayant ainsi les doutes des communistes sur le pont, et surtout du PS bordelais sur le choix de Lucien-Faure.
[…]
Hier matin, ce dernier [Gilles Savary] a d’abord tenu, avec une certaine ironie, à féliciter Alain Juppé sur le choix d’un pont mobile. "Un ouvrage qui, en conseil municipal du 8 juin 1998, avait été qualifié de totalement irréaliste et techniquement irréalisable." Rappelons que le groupe socialiste préconisait un pont mobile au droit du cours du Médoc, plutôt qu’un pont fixe aux Quinconces. "En validant un pont levant, Alain Juppé conserve au port de Bordeaux sa vocation maritime, et nous espérons qu’il laissera les grands navires continuer d’accoster devant la place de la Bourse." 8
Suite 23/12/00, ci-dessous
18/12/00: voir croisières-bis 8 .
23/12/00, Benoît Lasserre, SO:
[…]
[…] "Oui, c'est vrai, j'étais favorable au tunnel mais, rassuré par les études techniques, je me rallie au bon sens", déclare [Hugues Martin…]. 8
[…]
[…] Pour les communistes, Michel Broqua se dit "stupéfait par cette persistance à mettre en évidence, avant toute autre considération, le coût du tunnel. On savait d'avance qu'il y aurait un écart conséquent entre le pont et le tunnel," rappelle-t-il avant d'évoquer les inconvénients d'un pont levant pour la circulation. "La solution pont traduit un manque d'ambition et nous votons contre."
[…]
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